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vendredi 22 octobre 2010

Week Seven Mailbag
















Valentin Bellicheat a écrit :

Vu que je suis l'universitaire seulement depuis cette année, une question me turlupine un peu : les lycéens veulent tous passer pro en NFL je pense, dans ce cas pourquoi certains préfèrent aller dans une université où le système de jeu n'est pas pro mais spread, triple option ou autre schéma que l'on ne retrouve pas ou très peu en NFL ? Est-ce plus facile, plus important pour eux d'être une star NCAA ?
Car pour être performant en NFL, autant prendre les bonnes bases le plus tôt possible, on a bien vu toutes les difficultés qu'a rencontré Tebow l'an passé.


Je ne pense pas qu'il s'agisse d'une question de « facilité » au moment de choisir son université, ou plutôt d'être choisi par ton université. N'oublie pas que tous les mecs qui débarquent dans les facs viennent des lycées (High School) où on ne joue quasiment pas de playbook qui puisse ressembler à une attaque « pro ».

Et puis, surtout, l'intérêt de jouer ou non dans une attaque « pro » ne se pose que pour les quarterbacks. Une attaque pro supposera que le quarterback ne jouera des plays que « straight », avec des three step drops ou five step drops, pour chercher ses receveurs, donnera à ses coureurs de manière classique (c'est à dire sans se garder la possibilité de conserver le ballon pour courir lui-même, principe de base de l'option ou des variations autour de la single wing), et, surtout, ne jouera pas la play action.

Il ne faut pas oublier que la première division universitaire compte environ 120 équipes au total. Trouver 120 QB qui ont le niveau pour jouer une attaque « pro » est quelque chose d'impossible. Dis toi déjà qu'en NFL, tu n'as pas 32 quarterbacks qui ont un vrai bon niveau. Tu as 6 ou 7 QB d'élite, une quinzaine de bons à très bons, 5 moyens et 5 médiocres à nuls (ou presque).

Donc, oui, tout le monde ou presque rêve de passer pro, sauf peut-être des joueurs de banc qui rêvent avant tout d'être diplômés ou quelques rares joueurs, comme le safety Myron Rolle qui avait été drafté par les Titans en avril dernier après avoir passé une année à Oxford, en Angleterre, après avoir reçu une bourse pour étudier dans cette prestigieuse université. Quoique, Rolle était titulaire à FSU.

Compte tenu donc du problème qualitatif, les facs sont bien obligées de s'adapter. Les attaques des uns et des autres ne sont jamais complètement figées. Si tu touches un QB comme Ryan Mallett, tu ne vas pas lui demander de courir, car le joueur a les qualités pour jouer « pro ». N'oublions pas que jouer la play action demande de savoir lire très rapidement une défense, surtout la couverture.

A l'inverse, certaines facs comme Nebraska recrutent pour joueur leur jeu, et cherchent donc des joueurs qui répondent aux caractéristiques nécessaires. A Nebraska, qui joue une variation autour de l'option, triple option, tout ça, les quarterbacks sont toujours de bons coureurs.

Les universités plus petites, comme les facs militaires (Navy, Army, Air Force) ont toujours eu des problèmes pour recruter (bah, ouais, t'es à l'armée dans ces facs là) et jouent par conséquent des schémas inspirés ou dérivés de la wishbone.

A l'inverse, si tu es recruté dans une fac exposée, tu te retrouves plus facilement repéré par les scouts des équipes pros. Et même les facs qui jouent autour de l'option voient leur QB lancer le ballon. Tebow lançait à Florida. Comme les défenseurs d'en face, pour les mêmes raisons de nombre de postes à combler, ne sont pas tous du niveau pro, ce qui fait que posséder un bras à la fois puissant et précis n'est pas toujours une nécessité absolue.

Drafter un QB demeure, de toute façon, un pari. Je ne sais pas si tu as vu le dernier match de Michigan, mais le playbook a été manié différemment selon que Robinson était ou pas sur le terrain (avant ou après sa blessure).

Enfin, dernier truc, tu évoques la spread. Elle est très jouée en pros depuis un moment. Tu as plein de schémas à 4 receveurs, ou avec un TE receveur qui se déplace et prend parfois une position slot. C'est l'option qui n'est pas jouée en pros, ou très peu, parce qu'on court moins facilement depuis la position de QB en pros (tout va plus vite) qu'en universitaires.

Les Titans ont quelques plays en « read » (ce qu'on appelle aussi l'option), parce qu'ils ont le QB, Vince Young, pour le faire. Quand Vick joue, les Eagles peuvent aussi jouer l'option. Un type comme Newton de Auburn peut espérer percer en pros s'il travaille son lancer. Pryor de Ohio State, lui, a une maturation un peu à la McNabb. C'était à la base un QB qui courait beaucoup. Depuis la fin de saison dernière, on voit qu'il lance beaucoup plus depuis la poche...



Le cas Clausen n'est-il pas très mal géré de la part de Fox ? Le propulser titulaire pour 2 matchs et le remettre sur le banc ensuite, pour la confiance d'un jeune joueur y a mieux non ? D'autant que leur saison est déjà finie, le risque de le faire débuter est plutôt minime, constat d'échec envers le rookie ou vision à court terme pour Fox qui veut sauver sa place ?


Clausen a été mis en place suite au début de saison totalement raté de Matt Moore. Et aujourd'hui Moore revient. Il est certain que cela peut ruiner la confiance de Clausen, mais ses performances sur le terrain sont d'un niveau extrêmement faible. 47% de passes complétées seulement, des fumbles perdus, on voit bien que Clausen n'y arrive pas. Et le laisser s'enferrer cette saison n'est peut-être pas non plus un service à lui rendre...

Fox est dans une situation batarde. Il est en fin de contrat, et tout le monde se dit qu'il ne sera pas conservé, tout le monde le dit depuis le début de la saison dernière.

Plus que sauver sa place aux Panthers, Fox cherche surtout à limiter sa perte de crédibilité quant à une expérience future. Il conserve un certain crédit pour sa connaissance de la défense, celle qu'il faisait jouer aux Giants dans le temps, et qui lui a permis de prendre cette place de HC chez les Panthers.

Comme toutes les équipes, Carolina essaie de sauver sa saison. On ne peut donc pas blâmer Fox de tenter un truc en relançant Moore, que les Panthers avaient choisi comme titulaire en début de saison, après tout. Et je ne suis pas persuadé que ce soit lui qui est à l'origine du choix de Clausen à la dernière draft, mais plus certainement le GM Marty Hurney. A partir de là, Fox n'a aucun intérêt à conserver Clausen en espérant des miracles. De toute façon, vu le niveau des receveurs des Panthers, je pense que ni l'un ni l'autre des QB ne peut espérer produire des stats intéressantes...



Il manque quoi aux Chiefs pour faire parti des meilleurs de la Ligue ? Quelques années pour donner de l'expérience à ses jeunes joueurs (Berry, Arenas, McCluster, Charles, Bowe etc) ou bien plutôt un QB superstar ou un leader défensif capable de faire la différence qui leur ferait passer un cap (joueur(s) qui ne semble(nt) pas encore avoir dans le roster) ?

Pour moi, il manque en ce moment trois éléments :

  • Un quarterback. Il peut s'agir de Cassel, remarque. S'il parvient à reproduire contre des défenses un peu plus solides contre la passe que celle de Houston une performance identique à celle réalisée contre les Texans, il est peut-être à la hauteur du challenge. Il n'avait pas été mauvais du tout en faisant l'intérim de Brady lors de la blessure au genou de ce dernier. Comme quoi, avoir de bons receveurs (Bowe laisse tomber trop de ballons) et une ligne offensive solide aide énormément.

  • Un Left Tackle. Voilà peut-être l'élément qui permettrait de corriger directement le problème de quarterback. Cassel a toujours très peu de temps pour lancer, car son LT actuel, pourtant premier choix de draft (Brendan Albert) n'est pas un vrai LT de pros. Il serait meilleur à droite, un peu comme Vernon Carey de Miami, qui est excellent à droite mais n'a pas su s'imposer à gauche.

  • Du pass rush venant de quelqu'un d'autre que Tamba Hali. Hali est le seul défenseur vraiment menaçant pour les attaques adverses, et s'il est bloqué, l'efficacité globale de la défense est limitée. Un autre pass rusher extérieur ferait énormément de bien à KC.



Laurent a écrit :

1/ Tu as en partie évoquer le sujet dans les Takes mais je souhaitais revenir sur la déchéance des Boys. Sur les raisons de leur chute. Perso je ciblerais :

- Romo so what ? Bon, on en fait quoi de ce mec ? J'ai l'impression, au final, qu'il est assez quelconque comme QB. Ton avis ?

- La ligne offensive a l'air en fin de cycle, dépassé. (Gurode, Davis) 

- quel est le niveau effectif des RB ? Barber a l'air franchement faiblard cette année ou était il tout simplement surcôté l'année dernière ? 

- concernant la défense, je pointerais surtout l'absence de safety crédibles. (je ne crois pas en Sensabaugh) 

- Wade Philips à la retraite ? 


Bon, je vais essayer de reprendre tes points les uns après les autres :


  • Romo : Romo n'est pas franchement mauvais. Romo, pour moi, c'est un peu le Brady du pauvre. Pas drafté (Brady sorti au 6° tour), qui s'est imposé immédiatement quand on a fait appel à lui. Il pousse même le vice jusqu'à, lui aussi, fréquenter des célébrités (dont Jessica Simpson... Yawn... Rrrrrr). Sur le terrain, par contre, ce n'est pas Brady. Ils ont des styles différents, Romo étant plus mobile que Brady, sans pour autant être un coureur. Romo n'est pas un quarterback d'élite comme Brady, Manning, Rivers, Rodgers, Brees, Favre dans sa jeunesse. Il est dans le rang des très bons comme McNabb ou Schaub. Pas un faiseur de différences de lui-même, pas pas non plus une catastrophe qui va te faire perdre beaucoup de matchs sur une saison (quoique ses deux interceptions lancées dimanche finissent par coûter cher). Donc, pas quelconque (ça, c'est les Garrard, Smith, Delhomme...), mais pas un cador, et loin de là...

  • La ligne offensive : c'est le problème le plus criant des Cowboys. Gurode, Davis, Kosier vieillissent et le dernier cité comme le tackle droit Mark Colombo se blessent assez souvent, pas forcément gravement, mais suffisamment pour perdre vitesse et explosivité. A gauche, Doug Free est un honnête professionnel, mais n'a pas le niveau d'un top LT. Il serait meilleur à droite, d'ailleurs, où il n'a pas démérité la saison passée en l'absence de Colombo. Les linemen des Boys sont grassement payés, et il n'y a pas de remplaçants qui vaillent d'être mentionnés, à part Alex Barron, draft bust des Rams, mais pas pour de bonnes raisons (il est en grande partie responsable de la défaite à Washington).
  • Le problème des coureurs est étroitement lié à celui de la ligne offensive. Tu peux mettre Walter Peyton ou Barry Sanders derrière une ligne qui ne fonctionne pas correctement, il ne fera pas grand chose. Barber est avant tout un back puissant qui doit gagner du terrain plein axe, avec un gros push de la OL. Là, sans Kosier et avec un Davis pas au niveau, il n'y a pas beaucoup de place pour courir. Felix Jones, le back que tout le monde veut voir titulaire pour son explosivité, est lui plus un coureur de champ extérieur, qui a quelques problèmes de conservation du ballon, même s'il n'a pas encore commis de fumble cette saison. Là aussi, les gardes pas au niveau le limitent (pas assez de vitesse pour aller faire un « pull » et placer un block sur l'extérieur du tackle). Enfin, Tashard Choice, le numéro 3, est un bon compromis des deux premiers. Un élément à prendre en compte, aussi : les Cowboys se retrouvent quand même assez souvent à courir après le score et devoir marquer vite. Donc, tout pour la passe.
  • Les safeties des Cowboys ne sont pas exceptionnels non plus, mais comme le front seven met d'habitude beaucoup de pression sur les passeurs adverses, ils sont censés avoir besoin d'assurer le coup simplement, d'éviter le big play. Malheureusement, ce pauvre Sensabaugh se fait cramer souvent sur les passes profondes, car il manque de vitesse. Alan Ball, l'autre safety, n'est pas génial non plus.
  • Jerry Jones n'a jamais viré un coach en cours de saison. Et la solution interne qu'on nous présente comme l'évidence depuis trop longtemps, le coordinateur offensif Jason Garrett, n'est pas au mieux en ce moment avec son playcalling. Whatever, il est de la responsabilité des coaches d'assurer que les joueurs aient un certain niveau de discipline. Et vu le nombre de pénalités stupides concédées par les Cowboys, le boulot n'est pas fait.


    En conclusion, Dallas possède quand même de beaux joueurs (les receveurs, à part à Indianapolis, il n'y a pas beaucoup plus complet dans la Ligue), et il ne leur manque pas tant de choses que ça pour retrouver la victoire. Comme quoi, quand tu as une ligne offensive qui fonctionne, on voit moins les petits problèmes...
    Dallas, c'est un peu comme San Diego, parmi les meilleurs en yards offensifs (3°) et défensifs (4°), mais avec 4 défaites. Les équipes spéciales et les pénalités tuent ces équipes. 

    2/ Parlons retraite. hé hé. En général, comment manoeuvrer, anticiper sur le départ en retraite de 2 postes clés ? (QB, ILB). Imaginons Tom Brady, Peyton Manning, Ray Ray, London Fletcher, Brian Urlacher. Comment une franchise doit manoeuvrer pour pouvoir remplacer ces postes stratégiques ? Doit on foirer sa saison pour recouvrir une bonne place à la draft ? (joke, quoique... ) Tout risquer en apauvrissant le reste de son recrutement (les Jets pour avoir Mark Sanchez) ? Le cas des Giants est également à étudier avec l'absence d'une alternative crédible au poste d'ILB. 


Il n'y a pas de recette miracle. Les joueurs que tu cites (à part Fletcher) font partie des mieux payés de la Ligue à leur position. Ils jouent tous dans des équipes qui marchent traditionnellement bien (bon, OK, les Bears, tout ça...), et pour qu'une équipe soit compétitive, elle ne peut pas se contenter d'avoir une superstar et rien autour. On ne remplace pas ces joueurs comme ça, et on n'anticipe pas leur remplacement. Simplement pour qu'ils ne soient pas perturbés psychologiquement, d'abord.

Et surtout parce que, financièrement, tu ne peux pas te le permettre dans une Ligue qui a un salary cap.

Ces joueurs ont tous de longues carrières, et on construit un peu l'équipe autour d'eux, en draftant efficacement (les Colts construisent leur défense pour aller sur leur schéma, avec des joueurs que d'autres équipes ne prendraient pas, les Patriots ont toujours eu depuis le début du règne de Bellichick, des lignes offensives impressionnantes de profondeur et draftent des joueurs ou font des trades ou des free agents comme Welker qui permettent de donner des armes à Brady sans lui faire d'ombre, tout en construisant une défense avec des joueurs draftés haut comme Mayo, McCourty, Wilfork, par exemple), pour profiter de la fenêtre d'opportunité que ces joueurs apportent.

On sait qu'on va avoir un Manning ou un Brady au meilleur niveau sauf blessure grave pour une quinzaine d'années, et on fait tout ce qu'on peut pour toucher des titres pendant la période.

Par ailleurs, on peut profiter de bonnes opportunités : les Chargers ont drafté Rivers alors qu'ils avaient Brees (qui n'était pas à son niveau d'aujourd'hui alors), les Packers ont pris Rodgers qui dégringolait dans la draft en se disant que Favre sortirait dans les deux ou trois ans suivants.

Ou trouver la perle rare dans les tours inférieurs. Les Colts avaient Wayne et Harrison en receveurs, ils ont pris Gonzalez dans l'idée de le faire monter comme numéro 2 quand Harrison serait fini. Il a eu des problèmes de santé, et les Colts ont trouvé Garçon et Collie qui se sont imposés.

En gros, tu ne peux pas quand tu as des joueurs énormes prendre à leur position d'autres joueurs énormes ou potentiellement énormes à la sortie du college sauf cas exceptionnels (Rodgers).

Donc, les équipes sont obligées de s'adapter au départ ou à la retraite de leurs franchise players. Et on assiste quasiment à chaque fois à une baisse de niveau de l'équipe. Les Colts sans Manning, aujourd'hui, seraient une équipe à 9 victoires au mieux. Là, c'est une équipe à 11-12 victoires tous les ans sans se forcer.

Les Jets, avant de prendre Sanchez, n'étaient pas une grande équipe. Et plus que Sanchez, c'est la construction de la défense qui fait que les Jets aujourd'hui ne sont plus très loin du top. Ils ont essayé la free agency en prenant Favre, aussi. Miami, depuis que Marino n'est plus là, n'est plus l'équipe incontournable de l'AFC East tous les ans. Aucune équipe ne foire volontairement une saison. Jamais, ça n'existe pas.

Donc, tu anticipes indirectement en construisant la meilleure équipe possible autour de ton meilleur joueur, mais pas directement. Sauf si ton meilleur joueur est vraiment sur la fin. 



3/ Les Ravens battus par la cover 2 des Bengals et le 4ème quart consacré à la cover 2 des Pats. Quel axe de travail pour Zorn & Cameron à l'approche de la bye week afin de surmonter une problématique qui va rapidement se propager chez les futurs adversaires des Ravens ? Sur le terrain, Cameron doit-il forcer son comportement et enrichir le playbook ?


Apparemment, à ce que j'ai pu comprendre, les Ravens ont organisé une réunion entre Flacco et Cameron pour régler le problème qui existerait entre les deux hommes quant au playcalling et à la capacité pour Flacco de recourir aux audibles.

J'ai regardé en détail le dernier quart du match des Pats, et je n'ai pas vu de vraie Cover Two (qui se joue sur une base 4-3), mais bien la soft zone appliquée par les Patriots contre les Dolphins. Certes, les deux safeties jouaient en profondeur, mais les linebackers étaient plus en lecture qu'en couverture automatique, les corners ne jammaient pas à la ligne, et les LB intérieurs ne jouaient pas trop en profondeur à la base.

C'est surtout le playcalling parfois un peu bizarre qui m'a choqué (le QB sneak avec trois points d'avance et les trois linemen des Pats collés sur l'intérieur...). Vintage Cam...

Quand tu joues contre la Cover Two, il faut exploiter les zones libres laissées entre les corners-linebackers extérieurs – safeties, et la zone intermédiaire entre la ligne et le LB intérieur avec ton TE. Ou courir en puissance, pour forcer les défenseurs à abandonner la Cover Two et se rapprocher de la ligne, pour les battre sur du play action.

J'ai lu que Flacco réclamait de pouvoir appeler les tactiques audibles librement dans les dernières minutes. Pourquoi ne pas s'y essayer ? C'est là qu'on verra si Flacco peut être un grand QB ou s'il n'est qu'un de ces bons petits QB utiles sans être foudroyants (nota benne : les Ravens ont remporté le Super Bowl avec Trent Dilfer...).

Donc, oui, il faut ouvrir le playbook, utiliser plus Heap en tracé court, jouer avec 3 receveurs le plus souvent possible, en sacrifiant parfois le TE pour conserver McClain, et attaquer la défense adverse par moments.

Je ne comprends pas, avec les corners jeunes des Pats, que la couverture n'ait pas été défiée de manière plus agressive, du côté de Chung qui est un bon frappeur mais pas un énorme joueur de couverture. D'un autre côté, avec l'avantage au score, on peut comprendre qu'une certaine prudence ait été appliquée, pour essayer de manger du temps.

Flacco a parfois semblé confus (mais Cameron n'a pas non plus appelé énormément de passes en Q4 ou en OT) devant la couverture déguisée de la soft zone, et n'a pas pris de risque lui non plus. Stricte application des plays appelés ? Recherche de la sécurité en passant vers le checkdown receveur ? Effet de surprise bien donné par les Pats ? Sans doute un mélange de tout cela. Mais je n'ai pas vu Flacco aller chercher à discuter avec Cameron non plus après que l'attaque ait été arrêtée, chercher à prendre le match à son compte. On est peut-être face à la limite mentale que se mettrait Flacco (pure hypothèse).

Si Bellichick a appelé ce passage à la soft zone, c'est qu'il a vu quelque chose chez Flacco ou dans les vidéos dans la semaine (analyse situationnelle) qui l'a poussé à le faire. Flacco aurait peut-être aimé prendre des risques. C'est le sens de sa communication de la semaine (indirecte, certes).

Et puis, l'identité des Ravens joue peut-être aussi. Harbaugh peut se dire que sa défense peut mettre un stop, et que la prudence est la meilleure chose à ce moment du match.


Jerzy a écrit :

Sur le TD de Rogers tu parles du RB qui change de positionnement ce qui perturbe la défense et permet au QB de se faufiler dans la end-zone. Mouais, y'a grosse erreur de défense là quand même, on voit deux gars se parler, complètement perdus sur la ligne défensive ?

Sur l'action, Rodgers appelle le mouvement de son RB. Les Dolphins se regardent un peu derrière la ligne, et Dansby finalement se décide à aller sur l'extérieur marquer le coureur (Jackson, je crois). Yeremiah Bell, le strong safety, se retrouve donc en position de MLB, mais n'a pas l'air d'avoir compris pourquoi Dansby était parti sur l'extérieur. On le voit faire un pas ou deux vers l'endroit où Dansby est parti, comme pour lui demander s'ils ne feraient pas mieux de changer de position mutuellement, car après, tout, en tant qu'ILB de pointe, c'est à Dansby de garder l'intérieur, peut-être... On le voit bouger le bras, comme pour parler... Et Rodgers prend le snap et parcourt un yard pour franchir la ligne.

Blown assignment, no doubt. Je hurlais devant mon écran, dimanche, à voir Bell complètement paumé. J'aurais espéré une simple « glissade » de la couverture, avec les corners qui changent de place vers l'extérieur pour couvrir le RB, et Bell qui va prendre le receveur ou le TE le plus proche, laissant à Dansby la possibilité de charger la ligne.

Manqué. Pas grave, Carpenter avait la foi, dimanche. Mais ça m'a quand même bien fait transpirer tout ça...

- Parle nous un peu plus de Tim Tebow qui a inscrit son premier TD ce week end. 

Tim Tebow est un héros à Gainesville, Floride. D'une bonne famille de croyants, blanc, Tebow a été le quarterback d'une équipe de Florida Gators qui tutoya les sommets du football universitaire, remportant le BCS championship de la saison 2008, joué en janvier 2009. Il avait aussi remporté le titre 2006, en tant que doublure du QB d'alors, Leak, qui était plus un QB « traditionnel ». Il entrait en jeu pour des phases basées sur l'option, passant relativement peu souvent. Quand Leak a fini son cursus, Tebow a été installé titulaire.

Tebow a remporté le Heisman Trophy qui récompense le meilleur joueur universitaire de la saison en 2007 (enfin, le meilleur quarterback ou running back, vu qu'il y a 13 ans qu'un joueur à une autre position n'a pas remporté l'award, et que ça ne devrait pas changer cette saison encore).

A Florida, Tebow jouait sur un schéma de jeu fréquent à ce niveau : une shotgun spread offense, basée sur le « read ». Pour jouer correctement cette tactique, il te faut un quarterback avec de gros moyens physiques pour courir. En effet, le QB reçoit le snap face au jeu, tend le ballon à son RB et en fonction de la lecture de la défense qu'il fait (en gros, il regarde le DE du côté vers lequel va partir le RB. Si le DE « mord » et fait mouvement vers l'extérieur, le QB garde le ballon, et court vers l'autre côté. Si le DE reste en place et cherche à venir bloquer à l'intérieur, le QB lâche le ballon, que le RB emmène sur sa trajectoire de course prévue). Bien entendu, le QB est aussi amenés à passer, parce qu'après tout, il a toujours 3 ou 4 receveurs positionnés pour prendre une route.

A sa sortie de l'université, beaucoup de spécialistes se posaient la question de savoir si Tebow pouvait être un QB en pros. Certains pensaient même à le reconvertir comme tight end, parce qu'il a un physique qui se rapproche de certains joueurs évoluant à cette position (comme Dallas Clark par exemple), avec une vraie vitesse de course, aussi.

Beaucoup de monde affirmait que les Jaguars, qui n'ont jamais rempli leur stade la saison passée (au contraire de cette saison) allaient le prendre à des fins... commerciales. Gainesville et Jacksonville sont relativement proches, en Floride du Nord, et comme Tebow était une véritable icône à la fac, on s'est dit que les Jags vendraient plein de places à ses fidèles.

Finalement, Jacksonville a surpris tout le monde en prenant un DT californien, et Tebow a commencé à descendre dans la draft (et j'étais content, puisque je ne l'avais pas dans mon mock draft au premier tour). Denver a récupéré le 25° choix de la draft en faisant un trade avec les Ravens, et sélectionné Tebow.

On a longtemps cru qu'il allait se retrouver comme QB « Wildcat » dans l'attaque des Broncos immédiatement, compte tenu que les Broncos avaient resigné leur titulaire Kyle Orton.

Finalement, c'est sur ce genre de package qu'il s'est illustré pour ses débuts, avec deux yards en deux carries, avant d'inscrire son premier TD dimanche, alors qu'il n'entrait plus en jeu depuis sa première apparition, s'étant même retrouvé 3° QB un temps, derrière l'immortel Brady Quinn.

Tebow avait créé un peu de polémique au moment du Super Bowl, apparaissant dans une pub avec sa mère, pour une association pro-life, maman Tebow affirmant tout son bonheur de ne pas avoir avorté du petit Tim.

La NCAA a aussi mis en place une règle indirectement liée à Tebow, interdisant aux joueurs de porter un quelconque message sur les « eye paints », les trucs ou la peinture que portent certains joueurs sous les yeux pour lutter contre la réverbération. Tebow y affichait des numéros de versets de la bible (John 3:16 il me semble).

Bref, Tebow a tout pour devenir une icône des Tea Parties, plus certainement qu'il ne risque de devenir un QB titulaire en NFL, sauf dans un rôle comme celui qu'avait Pat White à Miami. White n'avait pas le même physique, mais était un pur QB d'option, la tactique des Mountaineers de West Virginia, sa fac.


- La règlementation qui se renforce sur les big hits, ça peut perturber les grosses défenses comme celle de Pittsburgh, clairement visé par cette réforme ?


Pas forcément. Ce ne sont pas les gros hits qui sont remis en cause, simplement les frappes à la tête, que ce soit avec le casque ou avec le bras en avant. Les big hits dans la zone de tackle 'normale', entre les épaules et les cuisses, demeurent autorisées.

Il faut bien se dire que tous les hits « casque contre casque » ne sont pas toujours des attentats délibérés, quoique quelques salopards comme Harrison ou Merriweather aiment bien aller chercher la tête directement.

Les gros hits à la Ray Lewis qui te font reculer de deux yards demeurent légaux, sans problème, comme l'a confirmé Roger Goodell récemment. En fait, selon les mots mêmes du comish, les règles qui définissent ce qu'est un hit légal ou non ne changent pas. C'est simplement la discipline appliquée a posteriori, avec l'instauration de suspensions, notamment, qui change.





La version téléchargeable de ce mailbag est disponible en téléchargement en cliquant ici.

Pour terminer, je tiens à remercier ici Arnaud, alias Cali, pour les belles bannières qui orneront désormais chaque article du blog, et le superbe header qui a remplacé la photo de groupe des cheerleaders des Dolphins depuis quelques jours.


3 commentaires:

  1. juste pour la petite info. brady est certes un joueurs clé dans l'organisation des partiots. brady est peut etre le meilleur QB de cette decennie.
    mais brady n'est que 199e choix de sa draft (6e tour)
    le coach universitaire de brady le denigrait et lui disait qu'il n'irait jamais pro qu'il ne serait jamais quelqu'un.
    Je pense tout simplement deux chose : -soit bellichick a un sens hors du commun pour denicher des talents chaché
    -soit que c'est un coach hors du commun qui arrive a tirer le meilleurs de ses joueurs.
    je prends l'exemple de matt cassel, backup en universitaire drafté par les pat's.
    debut de saison en remplacant de brady assez foireux. et plus la saison passait plus ils etait performant notamment sur les passes profonde. j'en deduis que bellichick est un super coach.

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  2. je dit sa par rapport aux retraites. brady sera certe dur a remplacer. mais perso je sais que BB sera a la ahuteur meme sans son petit tommy :D

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  3. Wow. Tu avais du retard à rattraper ?

    Plus sérieusement, la vérité est sans doute entre les deux.

    Le phénomène Cassel semble se reproduire cette saison à KC avec le playbook de Charlie Weis, celui qui a amené Brady au sommet dès son entrée dans la Ligue. Il était alors aidé par une défense énorme, aussi.

    Bellichick est une tête de pioche, mais c'est un grand coach, no doubt. Et Brady exécute à la perfection son playbook. D'autres QB pourraient avoir un certain succès, sans forcément atteindre les mêmes sommets.

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