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vendredi 15 octobre 2010

Verchain's Week 6 Mailbag




Laurentsg a écrit :

Anquan Boldin, je le voyais trop dans l'ombre de Larry Fitzgerald pour avoir son talent propre. Et il s'avère être une réelle bonne surprise. J'irais même jusqu'à le qualifier de l'un des meilleurs receveurs de la ligue. Pourquoi ? Le mec a une capacité rare : il est capable de se prendre un hit, de rester debout et de chercher toujours à aller de l'avant. Quels sont les receveurs dans la ligue capables également d'encaisser les pires big hit et d'être toujours en état de marche, d'aller chercher du YAC, de ne pas s'écrouler le nez dans le gazon, se satisfaisant uniquement du catch ?

Il ya pas mal de receveurs assez « durs » et puissants, un peu dans le modèle de Boldin, et on voit de moins en moins parmi les receveurs du top niveau des gars qui laissent filer, se laissent glisser vers la touche pour éviter d'être frappé.

Boldin a joué une saison, il me semble, en tant que numéro 1 avant que Fitz ne passe pro, et il avait démontré de belles prédispositions à l'époque. Redevenir un numéro 1 quand on a longtemps joué numéro 2 peut être assez compliqué parfois, mais Boldin, qui est bien entouré à Baltimore, s'en sort remarquablement.

Si je dois citer deux ou trois joueurs dans le moule que tu décris, qui sont à la fois des numéros 1 et des durs à cuire :

  • Brandon Marshall, des Dolphins. Costaud physiquement, n'a pas peur d'aller défier la défense dans le milieu, et laisse tomber peu de ballons.
  • Andre Johnson, des Texans, est un joueur à la santé un peu plus fragile que Marshall, qui se blesse relativement souvent, mais joue un peu dans le même registre, tout en ayant plus de vitesse que Marshall.
  • Randy Moss, quand il est décidé (et c'est une condition assez compliquée à remplir ces derniers temps), peut évoluer dans le même registre, en allant chercher des ballons « à l'arrache ».
  • Vincent Jackson, des Chargers, qu'on a pas vu cette année pour cause de holdout, fait partie des receveurs du même type.

Tous ces receveurs ont en commun d'être grands. Boldin est le plus petit du lot, ce qui fait qu'il peut sembler moins impressionnant que les autres, qui sont entre 1m92 et 1m98 pour Jackson. Les receveurs dans ce moule, qui combinent puissance et vitesse, sont dans la lignée de ce que doit être le receveur moderne : puissance et vitesse, et un avantage de taille sur les corners adverses. Ces gars ont des physiques de TE de fin des années 90, et une vitesse de receveur des années 2000. Total package. J'aurai pu inclure Fitz aussi dans le lot, même s'il joue un peu plus « fin » que ceux que j'ai cité.



Donkeys @ Ravens. Le match fut en 3 temps : 1/ un jeu des Ravens basé sur le passing game 2/ une période de flottement où les Donkeys auraient pu revenir 3/ un jeu des Ravens basé sur le ground game. Du point de vue des Donkeys, comment peut on analyser leur défense dans le déroulement du match ? (J'entends par là que, ce qui me surprend, est le fait que les Donkeys ont été incapables de s'adapter au changement de plan des Ravens : l'abandon total en cours de match du passing game pour se tourner vers le ground game. Pourquoi n'ont pas ils réussi à s'adapter ? )

Un truc simple, les Broncos ont une défense de merde.

Je n'ai pas revu le match en intégralité, faute de temps, mais à ce que j'ai lu ou vu, les Broncos ont simplement subi le gameplan offensif des Ravens. Compte tenu du peu de pression des Broncos, les Ravens avaient décidé de commencer en exploitant leurs divers receveurs, en se méfiant de Champ Bailey. Une fois l'avantage au score acquis, Baltimore est revenu au jeu de course, pour consommer l'horloge... Et les Broncos ne savent pas arrêter la course. Ils sont dans les dix dernières équipes de la Ligue en termes de yards concédés par course. Tout a donc fonctionné correctement pour Baltimore, dont la bonne défense contre la passe (qui ne produit pas d'interception, mais concède peu de points) a suffi pour bloquer rapidement la force de Denver, et mettre très tôt un terme au match.

A partir du moment où Baltimore a pu creuser l'écart, c'était du billard pour eux. Les points des Broncos sont arrivés sur des gros avantages au score des Ravens (à 17-0 et à 31-10), en fin de chaque mi-temps.

Au retour des vestiaires, les Ravens ont cherché logiquement à protéger leur avantage au score en courant, et ça a marché. Ils ont simplement, en plus, réussi à conclure les drives, au quatrième, après un peu de flottement au troisième.

Cakewalk.

Comme dit Flacco, nous sommes désormais rentré dans le second quart temps du championnat. Un quart du championnat étant derrière nous, il serait intéressant de faire un point sur les bonnes surprises, les déceptions et comment se dessinent les futurs plays offs.

Ouh là, faire des plans sur la Comète Playoffs pour le moment semble très, très compliqué.

En AFC, Baltimore et Pittsburgh sont des équipes qui confirment, que tout le monde voyait en playoffs avant le début de la saison. Comme les Jets, qui confirment eux aussi, mais sans apparaître pour moi comme la meilleure équipe de la Conference, de la NFL et de l'Univers, comme ils s'autoproclamaient avant la saison.

Derrière ces trois là, il restera trois places, dont une pour l'AFC West, une ou deux pour l'AFC South, et une pour l'AFC East, sans doute. Si je devais donner des noms aujourd'hui, je donnerai les Chargers ou les Chiefs à l'Ouest, les Colts dans le Sud, les Patriots à l'Est, ce qui nous donnerai donc le champ de six équipes qualifiées, avec un doute sur les Texans (les Texans des deux premiers matchs sont du playoff material, ceux des deux derniers, non).

La bonne surprise de l'AFC, évidemment, ce sont les Chiefs. Je me souviens que sur FM.net, certains avaient trouvé surprenant que je les place en second à l'Ouest. Avec Weis et Crennel comme coordinateurs, je les voyais bien progresser.

Pour la déception, je dirai pour l'instant que les Dolphins des deux dernières rencontres sont décevants, une équipe qu'on attendait mieux que ça, avec les arrivées en free agency de Dansby, le trade pour Marshall, l'arrivée de Nolan comme DC, et le retour de Ronnie Brown après blessure. Que les Colts comptent déjà deux défaites est un peu décevant également, tout comme le niveau montré par les Bengals, qui ont à la fois un QB loin de son niveau et une défense qui n'a pas retrouvé son niveau de l'an dernier (sauf contre les Ravens).

Du côté de la NFC, la situation est loin d'être claire.

Les Falcons devraient y aller, et avec eux sans doute une autre équipe du Sud, les Saints s'ils arrivent à se relever, ou les Bucs s'ils confirment leur bon début de saison, à ranger dans les bonnes surprises de la saison.

Une équipe de l'Ouest ira en premier tour, c'est certain. Savoir laquelle, c'est être capable de lire dans le marc de café ou dans les boules de cristal... Au sujet de l'Ouest, San Francisco est évidemment une énorme déception pour le moment. C'était un peu l'année, pour eux, à la base, entre des Cards qui devaient gérer l'après Warner, des Rams qui poursuivent leur reconstruction, et des Seahwaks en mode total makeover.

A l'Est, beaucoup de choses se décideront autour des prochains matchs des Cowboys, et notamment du « Desperation Bowl » de dimanche contre les Vikings, autre équipe décevante. Les derniers matchs des Giants, une équipe qui se met souvent en route en cours de saison, ont été impressionnants, et s'ils gardent la cadence (car Big Blue a parfois du mal en fin de saison), devraient être de la fête, peut-être avec les Eagles ou les Cowboys.

Au Nord, les Bears sont une vraie surprise, et les Vikes une déception. Green Bay aussi, avec une attaque qui a de grosses difficultés en début de saison, surtout en seconde période depuis deux matchs. Mais les Packers comptent trois victoires tout de même, donc rien n'est perdu. Mais remporter la division sera peut-être plus dur que « prévu ».

Donc, pour la NFC, je dirai pour le moment : X pour l'Ouest, les Giants à l'Est, les Falcons au Sud, et le Pack ou les Bears au Nord. Ce qui nous laisserait deux équipes wildcard à trouver parmi les Saints, Bucs, Packers ou Bears, Eagles ou Cowboys. Un peu le grand merdier, en quelque sorte...

J'en suis resté au niveau des équipes pour ce qui est des bonnes ou mauvaises surprises. Si tu veux qu'on parle également des joueurs, on peut en parler la semaine prochaine.

Valentin a écrit :
- En regardant Florida @ Alabama la dernière fois, au moment de la présentation des starters, pour Troy Burton, y avait marqué ATH.
Ca veut dire quoi à vrai dire ? Athlete ?
D'après ce que j'ai compris, le mec joue un peu partout (QB, RB, TE) et n'a pas encore de poste défini donc on met ça en attendant qu'il se développe et se spécialise ?

Très bonne intuition, Valentin, en effet, en universitaires, on utilise le ATH pour signifier Athlete. C'est un terme généralement employé lors du recrutement des lycéens par les facs. Lorsqu'un joueur évoluant à une position dans un lycée a les qualités athlétiques pour évoluer à plusieurs positions (quarterback, running back, receiver, kick returner), on le classe « ATH » avant qu'il ne se fixe à une position, comme Burton est classé généralement comme quarterback, bien qu'ayant été présenté comme ATH lors du match contre le Tide.

- La dernière fois t'as évoqué les corners de la future draft et tu n'as pas parlé de Peterson (LSU) ? Pas mal de 'spécialistes' le voit assez haut (j'ai même cru voir certains en parler pour le Heisman je me trompe ?), j'ai pu le voir à l'oeuvre juste sur une mi-temps contre Tennessee, pas assez donc pour me forger une vraie opinion mais est-il le top corner de la draft, bien qu'il est encore tôt pour en parler ? T'en penses quoi toi ?

Comme tu t'en doutes, j'ai en réserve un certain nombre de joueurs pour les futures publications de mes élucubrations sur le football universitaire. Et je me suis gardé Peterson sous le coude, ne l'ayant vu jouer qu'une seule fois cette saison, contre les Tar Heels, dont l'attaque, a été peu impressionnante contre les Tigers avant de retrouver un peu de vie en fin de rencontre. En fait, le front seven des Tigers s'est montré au niveau, et Peterson n'a pas été trop sollicité sur la rencontre.

Je me gardais donc son profil pour plus tard. Mais puisque tu en parles, pourquoi ne pas évoquer le joueur ?

Patrick Peterson de Lousiana State University est généralement considéré comme un des cinq meilleurs cornerbacks actuellement en fac. Eligible pour la prochaine draft.

6'1, 211 lbs officiellement. Avec une bonne taille, Peterson, qui peut jouer à la fois en man coverage et en zone, allie une grosse vitesse à une explosivité qui lui permet de « se refaire » s'il est battu sur une trajectoire de receveur. A de bonnes mains aussi. Manque parfois un peu de jugeote, comptant trop sur ses énormes capacités physiques pour rattraper une éventuelle prise de risques.

Malgré tout, compte tenu de l'état actuel de la qualité générale au poste de CB chez les pros, peut facilement prétendre à une place dans la première moitié du premier round.

De là à dire dès aujourd'hui qu'il est LE meilleur corner universitaire aujourd'hui, je réclame un peu de temps pour pouvoir bien faire mes devoirs sur l'ensemble des joueurs au poste. On en reparlera quand le temps de sortir un premier Mock Draft sera venu, ou tout au moins un Big Board.

Pour ce qui est du Heisman, il est quand même extrêmement rare qu'un défenseur le reçoive. Le dernier corner à l'avoir eu doit être Charles Woodson, si je ne me trompe, en 97 ou 96... Et Charles jouait parfois receveur, aussi, à Michigan. Depuis, je ne crois pas que d'autres défenseurs l'aient reçu. Pas Suh l'an passé, par exemple. Donc, compte tenu de la concurrence de Denard Robinson, Terrelle Pryor, Taylor Martinez du côté des Qbs et LaMichael James chez les coureurs, Peterson n'a aucune chance de l'avoir, selon moi.


Colt a écrit :

Randy Moss, le 3ème souffle ?
4 matches decevants avec NE (avec 0 catch pour finir) , et là 4 catches, 81yds et le TD des 500 TD pass pour Favre pour son retour à Minny, peut-il redevenir le meilleur receveur de la ligue ?
Si tu pouvais aussi nous retracer sa carrière jusque là. Fait-il vraiment partie des tous meilleurs à son poste ?


Disons que Moss fait toujours partie des 10 meilleurs receveurs de la Ligue. Mais il ne rajeunit pas. Le changement d'équipe peut bien évidemment lui faire du bien au moral, puisque c'est un joueur qui a besoin d'avoir envie pour réussir.

Là, disons qu'il a des choses à prouver, et qu'il sera sans doute la cible privilégiée de Favre, si le vieux queutard parvient encore à lancer le ballon.

Moss est arrivé dans la Ligue en 98, et beaucoup de monde le voyait alors se faire drafter par les Cowboys. Après quelques hésitations, Jerry Jones a finalement décidé de le laisser passer, en prenant un DE à la place. Et il a aterri aux Vikings, devenant rapidement un des meilleurs receveurs de la Ligue.

L'arrivée de Daunte Culpepper aux Vikings l'année suivante a permis de constituer un duo (épaulé pendant un moment par un autre super receveur, Cris Carter) assez formidable, qui empilait les yards et les TD, sous la férule du coordinateur Scott Linehan, qui passera ensuite par les Dolphins avant d'être le head coach des Rams. Le jeu développé par Linehan faisait la part belle à la verticalité, et Moss, avec ses capacités de vitesse, se retrouvait souvent en mesure de mettre le bordel derrière les défenses.

Tout en produisant sur le terrain, Moss a eu pas mal de problèmes de comportement. Il a par exemple renversé une femme flic au volant de sa voiture, a eu des problèmes de consommation de Marijuana, a fait semblant de montrer ses fesses au public de Lambeau Field après un TD contre Green Bay. Et Moss, comme tous les receveurs divas, réclamait énormément d'argent aux Vikes, qui ont préféré le transférer aux Raiders.

A Oakland, où il n'avait pas trop envie d'aller, Moss s'est laissé aller, ne s'impliquant pas sur le terrain, par exemple, et étant souvent un peu blessé. Les Patriots sont allés le chercher, et il a constitué un beau trio avec Brady et Welker pour l'équipe de New England, permettant à Brady de réaliser sa fameuse saison à 50 TD, et la saison régulière parfaite à 16 victoires.

Il se tenait relativement à carreau, avant de se laisser un peu aller à nouveau l'an passé, se brouillant un peu avec l'équipe (contrairement à ce que les écrans de fumée de Bellichick laissent à penser), et se plaignant de son contrat qui touchait à sa fin, et du fait qu'il ne sentait pas une vraie volonté des Pats de le resigner pour plusieurs saisons.

Moss est une diva, mais demeure un sacré joueur. Il a le record de réceptions pour TD sur une saison (23), avec de nombreuses sélections au ProBowl, et des places de All American, deux ou trois fois, et a été rookie of the year. Alors, bien sur, il n'a pas de Super Bowl à son crédit, mais d'autres receveurs sans bague (comme Carter évoqué plus haut) sont des candidats au Hall of Fame. Moss fera partie de ce groupe de joueurs, à n'en pas douter.


Jerzy a écrit :


Vikings @ Jets :
  • Dans le même match, Brett Favre passe la barre des 70k à la passe, celle des 500 passes de Touchdown et devient seul recordman des fumbles perdu. Un bon résumé de sa carrière dans le fond non ?
  • Ramener Randy Moss à la maison, une vraie nécessité ou un coup marketing ? Quel apport réel va t'il apporter ?

  • Pour Favre, oui, c'est un bon résumé. Ce gars a une carrière très longue, qui aurait pu dérailler dès le début de son passage à Green Bay, pour des histoires d'addiction aux painkillers. Favre est et a toujours été un quarterback un peu fou et extrêmement sur de lui, n'hésitant pas à balancer le ballon aux quatre coins du terrain. Sa longévité et sa résistance physique lui ont permis de battre tous les records ou presque, dont celui des interceptions, et maintenant des fumbles. Parallèlement à ça, le monde médiatique l'a quasiment toujours adulé, car Favre a fait partie des meilleurs quarterbacks pendant un vrai long moment, et sa capacité à toujours rebondir à toujours se relever (au propre comme au figuré) a fondé sa légende. Le Favre qu'on voit aujorud'hui, comme celui qui jouait aux Jets (et montrait sa bite aux femmes de l'organisation), montre le côté obscur du type qui continue à prendre des risques mais n'a plus tout à fait la même puissance, la même mobilité, la même précision, voire la même dose de chance que le Favre de 1996-97. Un bon résumé, oui.

  • Une vraie nécessité. Le début de saison manqué des Vikings (défaites contre les Saints et les Dolphins, victoire moyennement convaincante contre les Lions) a exposé les manques en attaque, liés à l'absence pour blessure de Sidney Rice, le receveur numéro 1 de la saison passée. Ses remplaçants, Bernard Berrian ou Percy Harvin, ne sont pas des numéro 1 (pas le physique ou pas les qualités de mains et de tracés). Il fallait un numéro 1 aux Vikings, qui ont essayé de prendre Vincent Jackson, selon les rumeurs, confirmées. Alors, avec Moss disponible, compte tenu du fait que Favre le voulait déjà à Green Bay lorsque Moss est parti aux Pats, les Vikings ont fait mouvement. Parce que les Bears commençaient à s'échapper en tête de la division, et qu'il fallait faire quelque chose. Plus que du marketing (Moss vendra sa part de maillots), les Vikes ont profité de l'opportunité, et du faible coût en termes de draft picks du trade, pour tenter de combler un besoin réel pour l'équipe.


Browns :
  • Parle nous un peu de Peyton Hillis qui s'illustre chaque semaine dans les Highlights

Peyton Hillis est à la base un fullback, drafté au 7° tour par les Broncos. Hillis n'est pas un vrai fullback bloqueur, mais aussi un bon coureur et un bon receveur. Il est issu d'Arkansas où il occupait le backfield avec McFadden et Felix Jones. En universitaire, déjà, on exploitait un peu ses qualités de coureur, sans qu'il soit exceptionnel, d'ailleurs. On n'appelait pas souvent Hillis sur le terrain, compte tenu des qualités des autres coureurs.

A Denver, il a aussi eu l'occasion de démontrer ses qualités de coureur. Un coureur blanc, c'est un peu une rareté. Même si Hillis a une vitesse intéressante.

Transféré en ce début de saison aux Browns dans le cadre du passage de Brady Quinn à Denver.

Mangini l'a intégré dans son attaque en tant que coureur principal en lieu et place de Jerome Harrison, qu'on annonçait comme un vrai coureur numéro 1 au vu des quelques promesses qu'il avait montré comme rookie.

Comme c'est le cas pour quelques joueurs cette saison (Tolbert, et dans une moindre mesure Weaver) ou comme cela a pu être le cas parfois dans le passé (Alstott ou plus récemment McClain des Ravens), il connaît en ce début de saison une belle réussite en tant que « coureur puissant », dans des plays qui se jouent avant tout entre les tackles, pour gagner des yards sur le premier cut, ce que le système de course des Broncos de Shanahan, qui l'avaient drafté, aimaient à employer. Il a sorti le match de sa vie contre les Ravens, 144 yards contre une des plus solides défenses au sol de la Ligue depuis une éternité.

Pour le moment, il a joué malgré une blessure. On verra si cette blessure le handicape, comme cela avait été le cas à Denver.

Rams @Lions :
  • Comme prévenu dans l'OT, la question sur la psychologie des retours de kickoff. Un tel retour fait-il vraiment tourner les matches comme ça ? Quelles conséquences pour les équipes sur le terrain ?
  • Matt Stafford a du souci à se faire pour sa place non ?


  • J'ai un peu de mal à envisager complètement une réponse consistante à cette question. Les jeux des équipes spéciales, lorsqu'ils procurent un avantage à une des deux équipes, font partie des changements de momentum dans un match. Mais beaucoup de choses quant au devenir du match reposent également sur la capacité mentale de base de l'équipe qui reprend le ballon ensuite. Une équipe sure d'elle peut passer outre le changement de momentum, et se remettre dans le bon sens. Une équipe qui doute un peu peut subir fortement derrière. Belle illustration sur le match des Dolphins contre les Pats. New England marque sur le retour de l'engagement de la seconde mi-temps, et ballgame. Un retour victorieux qui intervient après un punt, alors que l'attaque a déjà été arrêtée sur le drive précédent, peut ruiner le mental d'une attaque plus qu'un retour de kickoff, à mon avis. Et la pression est fortement sur l'attaque, à ce moment là.
  • Aucune chance, sauf si la santé de Stafford continue de lui jouer des tours. Hill est un QB qui sait gagner, il l'a déjà démontré à San Francisco, mais n'est pas un grand QB capable de porter l'équipe à lui seul. Stafford, de par son passé universitaire (qui a fait de lui le choix numéro 1 de la draft de la saison passée), est censé être ce type de QB. Les Lions peuvent être relativement tranquilles quant au temps que met Stafford pour se développer au niveau pro, car Hill peut assurer un moment de transition. Mais si les Lions veulent progresser, ils ont besoin de se reposer sur un QB de haut niveau, ce que peut devenir Stafford.



Packers :
  • Pourquoi ils sous-utilisent leur jeu de course à ce point ?
  • Blessures à répétition chez eux, ça sent bon pour les Dolphins ?


  • Plusieurs raisons à cela, je pense. La première étant l'absence d'un vrai bon coureur depuis que Ryan Grant s'est blessé. Jackson ou Kuhn ne sont que des solutions de repli pas à même de porter le ballon de manière régulière en progressant. Ils manquent un peu de vista, de vitesse, de capacité à lire l'espace. La seconde, les difficultés de la ligne à ouvrir de bons espaces de manière consistante (cf les matchs contre les Bears ou les Lions). La troisième, le fait que Rodgers est un QB à même de porter l' équipe sur ses épaules, assez bien entouré à la base en receveur et en TE entre Jennings, Driver et Finley. Compte tenu de tout cela, l'attaque de Green Bay est à dominante passe (logique pour une base West Coast Offense, et comme la meilleure façon de marquer pour les Packers est de passer le ballon, on passe la balle), et le scénario des matchs comme celui de Chicago fait parfois que passer pour recoller au score est une nécessité. Paradoxalement, Green Bay est, du fait du match contre les Redskins, la sixième équipe en termes de yards per attempt à la course en attaque.

  • Compte tenu des difficultés des Dolphins à contrer les tight ends depuis le début de la saison (et ce sera le cas tant que Crowder ne sera pas revenu), l'absence de Finley est une très, très bonne nouvelle. Rodgers est revenu à l'entraînement, et Green Bay avec Rodgers, c'est autre chose que Green Bay avec Matt Flynn. Clay Matthews pourrait être limité, et le linebacker est à peu près le seul danger de toute la défense des cheeseheads pour le QB adverse. Donc, oui, de bonnes nouvelles pour Miami. Mais j'attends surtout que les Dolphins arrêtent de se tirer une balle dans les burnes dès qu'ils en ont l'occasion, en foirant sur les équipes spéciales, en appelant un play foireux en attaque sur 3rd down, ou en ressortant la wildcat. Malgré tout, Green Bay demeure une équipe intéressante en attaque avec ou sans Finley, et une partie du destin du match reposera sur la capacité du grand par la taille Sean Smith à contenir Driver, vu que Vontae Davis (que Marshall a décrit comme le meilleur corner de la Ligue. Good joke) va se charger de Jennings. J'y crois, encore... ouais, je sais, je suis dingue. Mais j'y crois. Jaime, veux-tu m'épouser ?


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