Valentin Bellicheat a écrit :
Encore une question sur le college football, cette fois je m'interroge sur le recrutement des universités. C'est encore assez vaste comme interrogation mais en gros, est-ce que les facs proposent des bourses à tous les meilleurs joueurs chaque année, peu importe le poste, en espérant qu'un maximum rejoignent leur équipe ou bien c'est plus ciblé, par exemple South Carolina a actuellement Lattimore en RB, est-ce que l'an prochain, ils vont tenter de prendre un autre bon RB, quitte à casser ou retarder un peu son éclosion le temps que Lattimore passe pro ?
Et voilà la question Michel Chevalet de la semaine : le recrutement en College, comment ça marche ?
Pratiquement, dans les Universités majeures, les coaches proposent des bourses aux meilleurs joueurs de lycée du coin, mais aussi des états environnants, et parfois plus loin (des bourses sur des facs de la côte Est offertes aux lycéens de l'Ouest, par exemple).
Les coaches ou leurs assistants, ou des spécialistes du recrutement dans les universités, se mettent en relation avec les joueurs qu'ils souhaitent, et qu'ils ont l'occasion d'évaluer l'été lors de workouts qui sont un peu l'équivalent de la Scouting Combine pour les joueurs de college qui se préparent à passer pros. On les mesure, les pèse, les teste sur des courses, des répétitions de lever de barres de muscu, soit le genre de choses qu'on fait à la Combine.
Les universités de première division ont 85 joueurs disposant d'une bourse dans l'effectif, avec 25 nouvelles bourses au maximum par année. Ainsi, tu peux recruter 25 joueurs chaque année qui reçoivent une bourse, tant que tu restes dans la limite des 85 au total.
Les joueurs sélectionnées par les facs doivent faire part de leur engagement en deux temps. D'abord le « commitment » qui est un engagement verbal et révocable, puis la Lettre d'Intention (letter of intent) dans laquelle ils s'engagent officiellement à rejoindre une université. Le jour où les lycéens qui vont être diplômés dans l'année scolaire, le premier mercredi du mois de février, est appelé le National Signing Day, et est l'occasion, un peu comme la draft pour les pros, de faire monter la tension parmi les fans. C'est le jour où un harrassant travail d'évaluation des joueurs se matérialise. Et c'est l'occasion pour ESPN de faire des émissions spéciales dans lesquelles des experts évaluent la valeur de recrutement de la « classe » de l'année, fac par fac.
Chaque lycéen susceptible d'être recruté fait l'objet d'une évaluation par les experts (ceux de la télé et des sites Internet), sous forme « d'étoiles », de 5 à 0, et une fois que la « classe » (l'ensemble des joueurs recrutés par une fac) est connue, la classe est évaluée elle aussi sur la même échelle d'étoiles.
Donc, les facs sont limitées en nombre dans leur recrutement. Après, il y a l'usage du « redshirt », c'est à dire qu'un joueur de l'équipe ne joue pas du tout pendant la saison (même s'il est remplaçant, tant qu'il n'entre pas, il a droit à son redshirt, qui lui donne une année supplémentaire d'éligibilité), mais je ne sais pas si un redshirt compte parmi les bourses. Mais je pense que c'est le cas.
Les meilleurs joueurs de lycée ont de toute façon un certain choix des facs dans lesquelles ils peuvent se rendre.
Chaque fac essaie de prendre les meilleurs lycéens, dans la limite des 25 bourses scolaires offertes. Ceux qui correspondent à leur façon de jouer ou tout simplement ceux qui sont les mieux évalués. On peut aussi préparer l'avenir dans son recrutement quand on a déjà une équipe solide de sophomores, juniors et seniors.
Après, certains joueurs décident de changer de fac après une saison, surtout s'ils ont été redshirts pendant leur saison freshman (la première année). D'autres passent directement du lycée au College et jouent pendant leur première année (on les appelle alors des True Freshmen).
Les joueurs ne sont pas non plus contraints d'aller à un endroit ou un autre, et les meilleurs sont en position de décider ce qui est le mieux pour leur avenir. Ainsi, un running back qu'Oregon aurait eu envie de signer cet hiver aurait pu se poser la question d'aller à Oregon sachant que LaMichael James, dans sa deuxième année, allait être le numéro 1 incontestable au poste.
Il y a un réservoir très impressionnant, de toute façon, disponible chaque année pour les coaches, et ils peuvent toujours combler des besoins ou faire le pari de voir des joueurs profiter de leurs premières années pour progresser et se retrouver au top en tant que junior puis senior.
Et la possibilité de transférer évoquée plus haut permet à des mecs de relancer une carrière qui serait un peu à la limite du déraillement au bout de leur première saison, par exemple.
J'espère avoir répondu à ta question, ne m'étant pas particulièrement penché sur le recrutement des Gamecocks pour la saison prochaine... Là, ils ont pris Lattimore, qui est en première année, et qui a choisi South Carolina plutôt qu'Auburn. Rien ne dit qu'ils ne continueront pas à recruter au poste la saison prochaine, même si les joueurs qui pourraient être intéressants pour eux se demanderont sans doute s'il est dans leur meilleur intérêt de les rejoindre ou pas.
Dans les derniers Hard Knocks, on voit Sanchez appeler des plays pendant un match de pré-saison, Romo avait un casque aussi sur le banc après sa blessure contre les Giants me semble.
Je voulais savoir si beaucoup de joueurs NFL finissaient dans les staffs par la suite et quels sont les joueurs proches de la retraite qui feraient de bons coachs ou assistants d'après toi ?
D'abord, il faut noter que les quarterbacks qui prennent le casque et le « clipboard » (la fameuse planche sur laquelle est fixée la liste des plays, etc...) ne sont pas là pour coacher ou appeler des plays, mais pour encourager ou guider leur collègue qui est sur le terrain. C'est surtout vrai quand des titulaires sont sur le banc en présaison ou sur blessure.
Ensuite, il n'y a pas parmi les head coaches actuels des mecs qui auraient été de très grands joueurs pros, à part Mike Singletary, qui était un linebacker monstrueux avec les Bears. Beaucoup sont des joueurs de moyens à médiocres ou des rôle players (Jack Del Rio, par exemple, était un MLB de base dans les débuts de la Cover Two sauce Tampa). Certains se tournent vers le coaching très tôt, sans forcément avoir une grande carrière pro, certains même directement à la sortie de la fac.
Des types comme McDaniels, par exemple, sont dans le coaching depuis quelques années, et le coach des Broncos a été il me semble nommé à l'âge de 32 ans.
Les mecs qui se destinent au coaching débutent assez souvent jeunes comme assistants en college ou en pros (il y a des coaching staffs très étendus, avec parfois des « quality control assistant coaches », ce que Mangini a fait un temps avant de bénéficier d'une promotion offerte par Bellichick comme assistant, puis coach de la secondary, puis coordinateur défensif, avant de passer head coach aux Jets).
Donc, parmi les pros actuels, il y a certainement plus de gars qui auront une carrière de consultants pour la télé américaine, surtout ceux qui ont un peu un profil « haut », avec une vraie notoriété. Si tu regardes les plateaux des jours de match, il me semble que CBS a Dan Marino et Shannon Sharpe, que Fox a Boomer Esiason et Michael Strahan, que Showtime a Warren Sapp dans son émission hebdo, que le Sunday NFL Countdown de ESPN a Cris Carter et Keyshawn Johnson, etc..., sans compter les consultants pour les matchs en direct (Phil Simms, ancien QB des Giants, Troy Aikman sur la Fox, ou Rodney Harrison en plateau lors des SNF sur NBC). Et je ne compte pas les shows sur le foot universitaire (Matt Stinchcomb, ancien OT en pros, sur ESPN U, ou Dez Howard sur GameDay les samedis, avec Erin)...
Alors, ce seront sans doute des joueurs moyens qui se lanceront dans le coaching, ce qui fait qu'il m'est assez difficile, comme ça, de but en blanc de me livrer à du name dropping ici, au risque de paraître comme étant dans le délire le plus complet.
Tu ne verras sans doute jamais Brady ou Manning head coach d'une équipe. De toute façon, ils ont assez de pognon pour vivre après leur carrière. Et le foot US ne fonctionne pas comme le soccer, à la base...
Cushing en MLB, bonne idée pour toi ? Qui va le remplacer en OLB ? Et avec cette blessure de Ryans, on se dirige surement vers une nouvelle saison sans playoffs pour les Texans, non ? A quand le déclic pour cette franchise sympathique (Andre Johnson doit goûter au PO une fois dans sa vie au moins !) ?
Tout d'abord, Cushing sera remplacé par Kevin Bentley. Fun fact : Bentley est moniteur de snowboard pendant l'intersaison...
Cushing a le physique pour jouer à l'intérieur, c'est une certitude. Il est très loin d'être mauvais contre la course, et a suffisamment de range pour jouer contre la passe. En couverture d'un TE ou d'un RB dans le champ ouvert, il tient la distance sans problème.
Sa propension à parfois tenter de passer à tout prix dans le backfield sur des jeux contre la course peut lui coûter s'il ne se réfrène pas un peu. Mais dans l'absolu, c'est la meilleure solution pour les Texans afin de combler l'absence de Ryans.
Le problème, c'est que cela va coûter aux Texans dans le pass rush. Cushing est celui censé apporter le rush de l'autre côté de la ligne par rapport au DE Mario Williams. Dans l'absolu, ce problème peut être limité en modifiant la façon d'attaquer du front four, et d'espérer que Bentley parvienne à aller rusher le passeur.
Un pass rush plus limité pour une équipe qui a une secondary très, très faible comme celle des Texans ne fera qu'aggraver le problème que les Texans subissent depuis le début de la saison, encaisser un paquet de yards et de points sur du jeu aérien.
La fenêtre d'opportunité pour les Texans n'est sans doute pas encore fermée, Johnson ou Schaub ayant encore quelques années. Et Houston devra solidifier sa secondary en vue de la saison prochaine. Et puis, après tout, si l'attaque continue de produire autant de points, ils conservent une belle chance, même si lors des matchs contre les Titans notamment qui seront leurs adversaires pour la wild card dans l'AFC South, apparemment, le jeu de course des types de Nashville pourrait s'avérer impossible à contenir...
Pourquoi les Pats n'arrivent pas à jouer un match entier ? Déjà lors du premier match, l'équipe a arrêté de jouer après la pause (le score aidant c'est sur). Contre les Bills, la défense n'était pas là. Contre les Chargers, c'était attaque, j'ai eu l'impression qu'ils n'ont joués qu'un quart-temps, le 3e, (comme contre les Ravens) et la défense qui a été excellente en première mi-temps s'est effondré complètement en 2e période.
Cela doit être en partie du à la qualité de l'adversaire c'est sur mais pas que. Comment peut-on interpréter ça ? L'attaque, notamment, a beaucoup de mal à rentrer dans ses matchs depuis quelques temps. Faut du temps pour que Brady & co se chauffent ? Certains étaient peut-être en sur-régime en début d'année ? Et en défense, c'est la jeunesse et l'inexpérience de certains joueurs qui font qu'on est parfois moins réguliers ?
Jerzy a écrit :
Saint-Louis est une équipe paraissant plus solide en première mi-temps qu'en seconde. Comment tu peux expliquer quelque chose comme ça ? C'est un problème de concentration ? De physique ?
Je me permets de regrouper vos deux questions qui demeurent assez similaires quoique concernant des équipes différentes.
Il y a en gros plusieurs facteurs qui peuvent influencer les difficultés d'une équipe à jouer un match « en entier » sur le même rythme.
Pour ce qui est des débuts de match, la plupart des équipes démarrent une rencontre sur une mode « scripté » : la première ou les deux premières séries offensives sont totalement prévues en termes de playcalling, sur un certain nombre de plays, avec un certain ordre dans les plays. Lorsque la défense attaque le match dans la bonne configuration pour stopper le plan d'attaque, cela peut laisser une impression d'inefficacité. Et puis, les débuts de match sont aussi l'occasion de tester les réactions d'une défense à certains plays.
Pour ce qui est des secondes périodes, deux choses entrent en ligne de compte :
- La fatigue physique, surtout lorsque l'équipe joue beaucoup en course. Les linemen offensifs, croyez-en ma petite expérience, préfèrent toujours pousser les linemen d'en face pour ouvrir une brèche que de se préparer à bouger pour contrer un pass rush. Mais pousser du lineman, ça te fatigue ton homme. Comme la course fatigue le coureur, qui prend quand même un maximum de bumps sur tout le corps. Et ça finit par faire perdre un peu de vitesse ou d'explosivité.
- L'adaptation de l'équipe d'en-face. Un brief long par les coordinateurs à la mi-temps peut permettre de s'adapter mieux que les conversations courtes entre deux passages sur le terrain.
Pour les cas particuliers évoqués plus haut, en commençant par les Rams, j'ai eu l'impression en revoyant la seconde période du match contre les Bucs d'une vraie baisse de niveau physique. Et lorsque cela s'accompagne d'un vrai changement de momentum (on sentait que les Bucs ne pouvaient pas être stoppés).
Les équipes « jeunes » ont souvent ce genre de problème, la plénitude physique de la majeure partie de l'effectif n'étant pas atteinte, les fins de match sont parfois difficiles. Et quand le momentum change,
Pour ce qui est des Patriots, ce n'est pas la première saison qu'on a l'impression que l'équipe a souvent du mal à jouer des matchs complets. Et j'ai toujours autant de mal à me l'expliquer par autre chose que par le manque de talent autour de Brady, ainsi que du manque d'expérience et de la jeunesse d'une partie de l'effectif, spécifiquement la secondary (et les coureurs cette année).
Mais si j'avais la réponse, nul doute que Coach Hoodie m'aurait déjà proposé un poste...
Le coach des Bears s'est un peu planté avec ses challenges dimanche. Je ne comprends pas pourquoi il prend le challenge sur la première action (la longue passe et le receveur arrêté à quelques cm de la ligne). est-ce un manque de confiance en son équipe (ils allaient quand même avoir 4 tentatives pour avancer d'une poignée de cm) ? Puis sur l'action suivante il ne la prend pas. Compensation ? D'une manière générale comment un coach décide de quelle action il challenge ?
Pour le cas de Lovie, j'ai suggéré dans les Takes que Lovie a sans doute eu un peu peur de perdre son deuxième challenge en deux minutes ou presque. Et sans doute qu'il a cru sur la réception de Bennett, sur la plus belle passe lancée par Cutler depuis un moment, que Bennett n'avait pas touché le sol du coude ou des genoux. Pourtant, je n'ai pas vu de réflexion dans la démarche de l'arbitre qui juge sur l'action que le jeu était arrêté avant que le receveur ne franchisse la ligne.
Ou il a été tout simplement mal conseillé.
En règle générale, un membre du staff qui se trouve dans la « coaches box », dans la tribune, est chargé de contrôler les replays télé, dans un laps de temps court, et d'indiquer au coach s'il y a lieu ou non de lancer le mouchoir rouge, et de contester la décision arbitrale.
Sur ce coup, je ne sais pas si on a conseillé à Smith de lancer le mouchoir une seconde fois ou non. Ou si lui a jugé qu'il pourrait avoir besoin d'un autre challenge dans la suite, ou peut-être qu'il s'est dit qu'un nouveau challenge allait importuner l'arbitre, le poussant forcément à le rejeter, quoi qu'en ait dit le coach upstairs...
Est-ce que la théorie d'une victoire d'une équipe de la NFC au SB s'expliquant par la plus grande force de l'AFC (en gros le champion de l'AFC a eu plus de mal que celui de la NFC) vaut quelque chose ?
Euh... D'où sors tu cette théorie ? Il y a vraiment des gens qui croient qu'une équipe de la NFC peut gagner le Super Bowl ? Vraiment ?
Certes, l'AFC est plus compétitive cette saison que ne l'est la NFC, mais je ne comprends pas en quoi cela ferait du champion de l'AFC une équipe potentiellement susceptible d'être mise en danger par le champion de la NFC.
Les Giants et les Falcons sont mes favoris du moment en NFC pour emporter le titre. Ce n'est pas pour autant qu'ils seraient fortement favoris pour battre les Jets, les Steelers ou les Ravens.
La seule chose qui puisse aller dans le sens de ce que tu évoques, c'est qu'une avalanche de blessures dues à des contacts féroces dans les gros matchs entre les grosses équipes de l'AFC viendraient affaiblir les équipes susceptibles de participer au grand show de février, plus que dans l'autre Conference...
Mais le football, quel que soit le niveau auquel on y joue, demeure un sport dangereux, qu'il soit joué par des pros ou des amateurs. Et on peut être blessé qu'on joue au top niveau ou non. Donc les joueurs de toutes les équipes demeurent égaux devant le risque.
Et je dirai même, pour ma part, que le champion de l'AFC aura du surmonter une adversité plus forte pour arriver au Big Game, et sera favori, à Vegas.
Hormis ce concept de parity, comment les Raiders peuvent ils perdre la purge de l'année à SF et atomiser les Broncos la semaine suivante ?
La parité, dans le fond, n'est pas un concept qu'on peut considérer comme s'appliquant semaine par semaine, c'est plus un concept général, sur la durée de la saison, basé sur le système des free agents et la gestion d'une partie du calendrier (chaque année, deux matchs opposent une équipe aux équipes ayant fini à la même place la saison précédente dans les deux divisions de la même conférence que cette équipe ne rencontre pas en intégralité dans la saison. Chaque équipe joue les trois autres équipes de sa division deux fois, soit six matchs, les quatre équipes d'une division de sa conférence, les quatre équipes d'une division de l'autre conférence et donc deux matchs contre les adversaires susmentionnés. Par exemple, les Dolphins qui ont fini troisièmes de l'AFC East l'an passé joueront les équipes de leur division, la NFC North, l'AFC North, et les Titans, troisièmes de l'AFC South et Raiders, troisièmes de l'AFC West la saison passée).
Le déroulement du match en lui-même, ainsi que l'ineptie absolue montrée par les Broncos sur ce match expliquent largement le carnage de dimanche dernier.
Quand tu te retrouves mené 21-0 au bout de quelques minutes, si tu n'arrives pas à recoller immédiatement, tu es en position de t'écrouler.
Les Broncos sont vraiment à la ramasse, impossible à suivre, à analyser correctement, sortant des matchs costauds contre les Titans et les Jets, et se faisant marcher dessus par les Raiders ou les Colts.
Les Raiders sont eux aussi très irréguliers, et rien ne dit pour le moment que nous verrons dimanche un visage aussi conquérant contre les Seahawks.
49ers - Broncos à Londres, elle se fout pas un peu de notre gueule la NFL ?
Bah... Les équipes destinées à jouer en Europe dans le cadre de la rotation instaurée depuis 2006 (avec un affrontement entre AFC et NFC qui est la « règle » depuis 2007) sont annoncées en janvier, à l'issue d'une réunion des propriétaires des franchises, il me semble. Une équipe se porte « volontaire » pour abandonner un match à domicile et « recevoir » un adversaire en Europe. Les Niners se sont portés volontaires. Et donc, parmi leurs adversaires de l'AFC, les Broncos ont décidé d'aller à Londres aussi.
Vu le niveau montré par les deux équipes, en effet, on peut avoir l'impression d'un foutage de gueule maximum. Mais bon, en janvier, pas mal de monde pensait que les Niners pouvait remporter leur division (hey, je suis même allé jusqu'à y croire moi aussi dans mes prédictions de début de saison...), ils venaient de réussir une bonne fin de saison, et on se disait que les Broncos pouvaient rebondir après une fin de saison ratée, et il y avait Elvis Dumervil, tout ça...
Bref, à l'époque, au papier, ça pouvait « le faire ». Aujourd'hui, c'est certain, c'est une autre histoire...
Laurent a écrit :
Rebondissons (rhaaaa ! on a dit : Pas d'allusion sur le poids !) sur un passage que je livrais dans les Quick Slant. As-tu des informations de ton côté sur le CBA ?
Eh bien, pas grand chose de neuf. Je ne suis pas persuadé que nous verrons beaucoup de progrès dans la discussion entre les joueurs et la Ligue / les proprios avant que la saison ne soit terminée. Je pense qu'une « fenêtre de tir » d'un mois verra le jour juste avant le Super Bowl, et que les deux parties discuteront.
Pour le moment, la NFLPA poursuit sa politique de décertification déjà évoquée dans les Takes il y a quelques semaines, pour pouvoir lancer ou pas une procédure relative aux lois antitrust. Beaucoup de monde pense qu'il y aura un lockout, mais, qui sait, ce lockout sera peut-être résolu avant que la saison suivante ne recommence.
Pour l'instant, les deux parties sont dans une position de ne pas concéder quoi que ce soit sans contrepartie.
Les propriétaires vont sans doute aller à la table des négociations en indiquant que l'offre qu'ils font de nouveau CBA est leur meilleure et dernière offre, laissant la possibilité aux joueurs de se mettre en grève. Je ne suis pas certain que les joueurs iront jusque là, et je pense que la Ligue offrira des avantages supplémentaires pour les joueurs retraités, notamment ceux qui souffrent de maladie suite à des commotions, des choses comme ça.
Et il n'est pas dit que les proprios ne se disputeront pas sur certains aspects du CBA qui les concernent, notamment la répartition entre les franchises de certains revenus non liées à la télévision (marketing, produits dérivés, ce qu'on appelle les « shared revenues », les « gros » comme Dallas, Washington, ne souhaitant sans doute pas continuer à aider les « petits » comme Buffalo ou Cincinnati dans les proportions actuelles).
Nous sommes donc toujours dans une guerre de public relations, chaque camp tentant de désigner l'autre contre étant le responsable d'un éventuel échec.
Rebondissons toujours (oups désolé, je ne le ferais plus !) sur la terrible phrase de Don Banks que je mettais en exergue dans les Quick Slants : "(...) to wonder who we can trust in this year’s NFL?" Ta réponse ? Historiquement, assiste-t-on à un phénomène nouveau dans la NFL, une sorte de bordel organisé qui stigmatise l'absence total d'équipes leaders (hormis le lobbying des journaux pronostiquant les Jets comme vainqueurs du Superbowl)
Je suis assez d'accord avec la position de Don « Donnie Brasco » Banks, dans le fond : cette saison semble être la saison ultime de la parity. Même si pas mal de début de saisons ressemblent un peu à celui-ci.
Egaliser les chances, y compris sur un point financier, c'est la grande tendance de la Ligue depuis des années, depuis « l'ère moderne de la free agency ».
Maintenant, il n'y a pas d'équipe « épouvantail » cette saison. Les Jets parlent beaucoup, mais ce que j'ai pu voir du match de Denver n'a rien fait pour me convaincre que New Jersey était LE favori énorme pour le titre, même si c'est ce que Rex Ryan affirme depuis le début de l'année. Les Steelers me semblaient convaincants avant le match de Miami. Pareil pour les Ravens avant le quatrième quart du match des Patriots. En NFC, beaucoup de monde attendait Dallas qui n'est pas au rendez-vous, l'infirmerie des Packers est pleine ou presque tous les dimanches, il y a un tas de chose qui fait qu'aucune équipe ne semble inarrêtable, dans une Conference ou dans l'autre.
Les Colts ont déjà perdu deux matchs également.
Le fait qu'il n'y ait plus d'invaincus à ce moment de la saison participe également au renforcement de l'impression d'une Ligue où tout peut arriver en ce moment. Les Chiefs, Steelers, Seahawks, Titans, Giants, Falcons, Bears, qui n'ont pas joué les playoffs l'an passé sont tous en tête de leurs divisions respectives (certains à égalité avec d'autres).
Tout peut arriver, et ça apporte une certaine dose de fun à suivre la NFL cette saison.
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