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vendredi 23 septembre 2011

Jerzy Special








Notre ami Jerzy nous revient pour un nouveau regard un peu à part sur la NFL, comme souvent. Après son petit test de personnalité, voici maintenant un article sur le Madden Curse.


Où va se blesser Peyton Hillis cette saison ?


Tiens en cette période de renouveau vidéo ludique, comme tous les ans EA nous propose une nouvelle version de ses différents jeux de sport. Et en lisant des trucs et des machins un peu partout sur l’Internet, j’ai vu qu’un genre de malédiction plane sur le joueur ayant l’honneur (parce que c’est quand même un honneur à la base) de voir sa bobine sur la jaquette du jeu. Alors cette année c’est Peyton Hillis qui a été choisi par un panel d’internautes et ça m’emmerde parce que je l’aime bien ce joueur et que ça serait pas super cool de le voir rater sa saison à cause de sa photo dans la vitrine de mon Micromania. Bref, il semble y avoir comme un lien de cause à effet entre le jeu et les joueurs sur la pochette. Reste à comprendre comment et pourquoi des évènements bizarres se produisent dès que quelqu’un récolte le Madden Award que ce soit en terme de performance ou d’instabilité physique.


Il convient tout de même de préciser que le monde du sport est extrêmement superstitieux. Les évènements décrits si après ne sont que des coïncidences. C’est leur relative abondance qui fait que certaines personnes croient (ou pas) à une sorte de malédiction Madden. Ceci dit, au vu du passif que je vais décrire, je n’aimerais pas être sélectionné pour être la vitrine du jeu pendant un an. Remarquez, ça serait tout de même sacrément improbable.


D’abord un peu d’histoire. Au début c’est John Madden qui avait sa bobine en frontline. Et ce jusque Madden 99 ou l’on a pu voir Garrison Hearst en vitrine du jeu. Hearst a réalisé une excellente année 1998 ou il a récolté plusieurs records individuels pour les 49ers et avec qui il est allé en Playoffs. La finale de division contre les Falcons marque le réel début de la « Madden Curse ». Ce jour là, Hearst se fracture la cheville à un tel point que les médecins l’ayant pris en charge le pensaient perdu pour le football. S’en est suivi une longue période (2 ans) alternant chirurgies et rééducations pour finalement revenir en 2001 (ou il gagnera le NFL ComeBack Player of the Year).


Arts est revenu aux basiques : une photo de John Madden. Sauf qu’en arrière plan on pouvait distinguer un running-back échappant à un plaquage : Barry Sanders. Le Rb des Lions était une star à ce moment là et c’était bien un gros coup marketing que de voir ce joueur là sur la pochette du jeu. Avant la saison, Sanders c’est 18190 yards à la course en carrière. Mais en juin 1999 Sanders met brusquement fin à sa carrière dans des circonstances toujours incomprises. EA est rapidement tombé sur ses pattes après ce coup dur en choisissant Dorsey Levens en remplacement pour une réédition du jeu. Et cette fois, plus de John Madden. Dorsey était à l’époque le running-back des Packers qui venaient de disputer trois finales NFC de suite pour deux apparitions au SuperBowl (dont une victoire). Malgré de bonnes performances, Levens se blesse une nouvelle fois à un genou, les Packers terminent la saison avec un record de 8-8 pour une élimination dès la saison régulière. Levens n’apparaîtra plus dans le roster qu’en tant que membre de l’équipe réserve et finira par être libéré par Green Bay pour la saison 2001. Il finira sa carrière en étant backup pour les Eagles et les Giants. Il rejoindra toutefois le Hall of Fame des Packers une fois sa carrière terminée.


Le joueur sélectionné pour la couverture de Madden 2001 fût Eddie George, running-back des Titans. Il avait mené son équipe au SuperBowl l’année précédente (pour une défaite contre les Rams). George réalisé sa meilleure saison l’année de son apparition sur la jaquette. 1509 yards parcourus, 14 TD pour une moyenne de 3.7 yards par porté. En Playoff, il hésita néanmoins sur une réception qui permit aux Ravens d’intercepter et retourner pour un TD (victoire 24-10 des Ravens). Par la suite, perturbé par les blessures il ne parvint plus jamais à dépasser les 1200 yards parcourus en saison régulière ni à dépasser la moyenne de 3.4 yards par porté. Pas de blessure vraiment sérieuse mais une grosse baisse de résultat tout de même.


Madden, édition limitée pour le Pas de Calais...



C’est un jeune joueur de 24 ans qui fût choisi pour la couverture de Madden 2002. Daunte Culpepper sortait d’une excellente saison avec les Vikings (menant son équipe en finale de division) avec une saison régulière impressionnante (33 TD, rating de 98.0) qui finirent cette saison là avec un record de 11-5. Malheureusement Culpepper ne parvint pas à confirmer (du moins pas tout de suite) les gros espoirs placés en lui. Une blessure lui fait manquer les 5 derniers matches de la saison 2001 qu’il finira avec un rating de 83.3, les Vikings ne réalisant qu’un faible 5-11 nettement insuffisant. La saison suivante fût encore pire. Pas de blessures mais un total de 23 interceptions pour 18 TD et un rating de 75.3. Culpepper réalisera ensuite deux belles saisons (64TD, 22INT) parvenant à atteindre les playoffs en 2004 avant de réaliser une fin de carrière extrêmement modeste (pour ne pas dire pire) sous les couleurs des Dolphins, des Raiders et des Lions. La « malédiction » Madden est un peu moins portée sur lui tout de même. Certes une baisse de performance durant deux saisons mais pas de blessure sérieuse et la capacité de rebondir malgré tout.


Madden NFL 1952


C’est Marshal Faulk, running-back des Rams que les joueurs ont pu voir sur la jaquette de Madden 2003. Les Rams restaient sur deux apparitions au SuperBowl (pour une victoire) en trois ans avec un Faulk de feu (5.5, 5.4 et 5.3 yards/porté de moyenne sur les trois saisons). Ajoutons à ça une moyenne de 900 yards en réception et vous aviez un des top players de la ligue à cette époque. Encore une fois ce fût un échec. Faulk se blesse à la cheville dans le courant de l’année 2002 et ne parviendra plus jamais à dépasser la barre des 1000 yards courus sur une saison (gardant toutefois une moyenne yard/porté correct (entre 3.9 et 4.5 en 4 saisons). Sur le plan collectif les Rams se firent éliminer dès la saison régulière en 2002, jouèrent deux fois les playoffs sans rôle majeur à jouer les deux années suivantes. On ne les a plus jamais revus à ce niveau de la compétition ensuite.


Electronic Arts choisit pour son édition 2004, de mettre en valeur un jeune QB qui avait mené son équipe jusqu’aux playoffs pour sa première saison en tant que starter : Michael Vick. La saison 2003 tourna court pour lui car il se brisa le péroné en présaison et ne disputa que 5 matches pour une élimination précoce de son équipe. S’ensuivit trois saisons « régulières » aux alentours des 2400 yards à la passe (pour une apparition en playoff) avant les ennuis judiciaires qu’il n’est pas utile de ressasser ici. Depuis la saison passée, Vick vit une nouvelle jeunesse au sein des Philadelphia Eagles ou il est considéré comme un des meilleurs de la ligue aujourd’hui. Cependant, sa blessure et sa peine de prison le font figurer fièrement au sein de ces joueurs à qui ça n’a pas vraiment réussi de figurer à la une de Madden.


Donc là je me dis « merde », 7 joueurs sur la pochette, un retraité, 6 blessés (dont un qui a fini en prison) et pour la plupart, des fins de carrières difficiles avec un sérieux manque de résultat. J’ai cherché un peu au niveau marketing mais je n’ai rien trouvé de convainquant concernant un éventuel renvoi des responsables chez EA à l’époque. Mais ça fait quand même beaucoup de coïncidences. Et ce n’est pas fini.

Ces chinois, j'vous jure...
Pour son édition 2005, Madden mit en valeur un joueur défensif, pour la première fois de son histoire. Ray Lewis. Comme vous le savez, Lewis est toujours en activité, il montre qu’il est toujours l’un des meilleurs à son poste donc de prime abord on peut penser qu’il n’y a pas eu de malédiction pour lui. Pourtant, quand on regarde de plus près, la saison 2004 de Ray Lewis fût sa première année sans interception (il y eux 2009 ensuite). C’eut été mince de parler de malédiction s’il n’avait pas souffert d’une blessure lors du tout dernier match de la saison, puis, l’année suivante, de manquer 10 matches pour une déchirure aux ischio-jambiers.


Aussi, en 2005, après avoir appris qu’il serait le joueur tête de pont pour Madden 2006, Donovan McNabb déclara qu’il ne croyait pas du tout en une « Madden malédiction ». Avec les Eagles, il venait d’atteindre les playoffs 5 années consécutivement, avec une apparition au SuperBowl 2004 (perdu contre les Patriots). McNabb sortait également de sa meilleure saison (+3800 yards à la passe pour une moyenne de 8.26 yards par tentative de passe). Quand il semble y avoir une malédiction comme ça sur quelque chose, il faut quand même en avoir pour déclarer ne pas y croire et y être insensible. Sa saison 2005 fût perturbée par une pubalgie contractée lors du tout premier match de la saison. Il parvint à jouer 8 matches supplémentaires, malgré la douleur, avant de se résoudre à se faire opérer (et manquer la fin de saison). Les Eagles ne se qualifièrent pas en playoff cette année là. L’année suivante, il mit également fin prématurément à sa saison à cause d’une distorsion du ligament croisé antérieur. D’une manière générale, McNabb connut suite à son Madden Award, une carrière assez régulière. Pas vraiment de grosse saison mais pas de gros plantage non plus (hormis peut-être la saison passée avec les Redskins).


Pas de Madden curse, c'est vite dit... Il a quand même du jouer
avec cet uniforme là, le McNoob...

Pour Madden 2007 c’est le running-back, MVP de la saison 2006, Shaun Alexander (et sa moyenne de 5.1 yard/porté) qui fût sélectionné. Il venait de mener les Seahawks à leur premier Superbowl (perdu) pour ce qui était la meilleure saison de la franchise. Lors du 3eme match de la saison 2006, Alexander se fracture le pied gauche et ratera 6 matches à cause de ça. D’une manière générale, après cette blessure il n’était plus vraiment le même joueur. Il joua 3 saisons après être apparu sur la couverture du jeu sans parvenir à franchir la barre des 1000 yards/saison (alors qu’il était autour des 1400 sur le début de sa carrière). Il finira sa saison assez piteusement chez les Redskins en 2008 ou il ne joua que 4 matches en tant que backup, pour 24 yards parcourus : yeeks.


En 2007, c’est LaDainian Tomlinson qui était le premier choix de la firme pour Madden 2008. Croyant fermement en cette malédiction, il refusa la proposition de EA, invoquant un problème contractuel. Pour la petite histoire il réalisa une saison tout à fait correcte et épargnée par les blessures cette année là. Tomlinson ayant refusé, c’est Vince Young qui fût choisi pour cette nouvelle édition. Lors du Jimmy Kimmel Live, répondant à une question sur son statut de victime de la malédiction, il déclara : “I've done prayed about it and we're gonna go home and try to get to the playoffs and try to get to the Super Bowl. We'll see what happens ». Il souffrit d’une légère blessure à un quadriceps lors du 5e match de la saison, le poussant à rater le 6e. Ce match fût le premier match raté en carrière par Young à cause d’une blessure (en incluant le middle school, high school, college et NFL). Il lança cette année là pour 2459 yards, menant les Titans en playoffs. Il se blessa lors du premier match de la saison suivante, son entraîneur prenant ensuite la décision de maintenir Kerry Collins comme starter toute l’année. Vince Young s’est ensuite régulièrement abonné aux Power Rankings façon Verchain.


Il y eut également deux jaquettes pour Madden 2009. La première avec Brett Favre avec le maillot des Packers puis, après l’épisode de la vraie-fausse retraite, une autre jaquette avec Brett Favre sous le maillot des Jets. Bien qu’ayant joué tous les matches de la saison, Favre admit avoir souffert d’une déchirure au biceps, raison pour laquelle il mena la ligue en terme de passes interceptée (22). On apprit également par la suite qu’il a envoyé des photos de Little Brett à une journaliste de la sideline. Après avoir commencé la saison à 8-3, les Jets (malgré leur record de 9-7) ne parvinrent pas à se qualifier pour les playoffs. Brett Favre s’offrant le luxe de lancer 9 interceptions lors des cinq derniers matches. Il réalisa ensuite une bonne saison avec les Vikings après un nouvelle épisode de vraie-fausse retraite. Enfin, il joua une saison de trop, saison ou il put compléter son palmarès avec de nouvelles interceptions et le record du joueur ayant le plus concédé de fumble.


And the cover with the Jets jersey was great...


La malédiction se poursuivit en 2010 avec Troy Polamalu qui se blessa deux fois aux ligaments, manquant la majeure partie de la saison. Toutefois, elle semble avoir épargné Larry Fitzgerald également présent sur la jaquette de Madden 10, qui réalisa une bonne saison avec les Cardinals avec 97 réceptions, 1092 yards et un record en carrière de 13TD/saison. Cette malédiction semble également avoir épargné Drew Brees en 2010 malgré les énormes suspicions de Verchain concernant une possible blessure au genou. Toutefois Brees lança 22 interceptions la saison passée, son total le plus haut pour une saison dans sa carrière.


Les malédictions n’engagent vraiment que ceux qui y croient. Le football est un jeu physique et il est assez logique de constater que les meilleurs joueurs sont souvent ceux qui sont frappés le plus durement lors des matches. Et comme EA choisit naturellement les meilleurs joueurs pour ses jaquettes, on peut le voir là le lien de cause à effet. On peut aussi constater que plusieurs des joueurs sélectionnés sortaient de leur meilleure saison et qu’il est souvent bien difficile de confirmer au même niveau. Alors peut-on parier sur une blessure ou une baisse de forme de Peyton Hillis ? L’avenir nous le dira mais il faut quand même reconnaître que l’abondance de coïncidences est tout de même drôlement troublante. En attendant il se murmure que EA préparerait un film, une comédie même, à propos de la malédiction. Affaire à suivre

Mon argent est sur une blessure à l'estomac, là, pour le coup...




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