Comme je vous l'ai dit la
semaine dernière, on va faire ça vite fait bien fait. That's what
she said.
VERCHAIN'S
TAKES : WEEK TWELVE
Les
Takes de la semaine vous sont présentées par Holly Peers
SCORES,
STATS & STANDINGS
VERCHAIN’S
TAKES
L'Edito :
Brmpffff...
Il ne s'est pas passé grand-chose dans l'actualité du football
cette semaine. Les équipes qu'on pensait aller droit vers
l'élimination s'y sont précipitées un peu plus, ou presque. Celles
qu'on pensait pouvoir aller vers la qualification s'en sont
rapproché, ou presque. Mais bon, il n'y a pas trop de matière à
éditorialiser.
Oh,
on pourrait se moquer des arbitres, encore, qui font parfois pire que
nos amis les arbitres intérimaires qui ont coûté un match à Aaron
Rodgers et aux Green Bay Packers (et Le Dieu de la Lumière, qui a eu
une panne de courant ce dimanche sait à quel point cette 'défaite'
risque de leur coûter). Eh bien, à l'heure où l'Amérique sortait
de table ou quasiment pour ronfler devant un match des Lions, les
arbitres ont volé les Lions, en accordant un touchdown à Houston
qui était tout à fait inexistant. Sur la monstrueuse course de
Justin Forsett, où le joueur tombe, touche le sol du coude, doit
donc être déclaré down et le play être terminé, pas de coup de
sifflet. Le coureur se relève, reprend de la vitesse avec seulement
un lineman défensif en poursuite, et s'en va tranquillement valider
la plus longue course pour TD de la courte histoire des Texans. Belle
erreur, conséquences assez lourdes, dans un match qui s'est achevé
en prolongations.
Sur
l'action, Jim Schwartz, le coach des Lions, a lancé son petit
mouchoir rouge sur le terrain pour contester la décision
(personnellement, c'est dans la tronche de Marion Cotillard que je le
lancerai, mais bon, chacun son truc...). Sauf que Jimmy a oublié
que, par règle, il n'est pas possible de challenger un TD validé
sur le terrain. C'est sujet à une revue automatique commandée
depuis la cabine. Si Schwartz s'était abstenu, il y aurait eu une
revue vidéo, et pas de touchdown. Comme le mouchoir est sorti, sur
une 'sur-réaction' selon les termes du coach, pénalité pour
conduite anti-sportive, pas de revue du TD, et 15 yards de
pénalisation sur la mise au jeu suivante, le kickoff donné par les
Texans.
Et
tout cela se passe 4 jours après qu'un autre coach ait foiré un
challenge, cette fois dans la limite des deux dernières minutes de
chaque mi-temps, période au cours de laquelle chaque revue doit être
déclenchée depuis la cabine. Certes, Mike Smith, le coach des
Falcons, n'a pas quasiment coûté le match à son équipe, le
nouveau quarterback des Cardinals – qui complète moins de passes
qu'un Mark Sanchez à qui on attacherait les deux mains dans le dos –
s'est chargé de s'assurer que les Falcons seraient en mesure de
gagner ce match, mais de voir ainsi deux coaches, payés des millions
de dollars, ne pas connaître le règlement est tout simplement
ridicule.
Aussi
ridicule que cette règle, je vous l'accorde... Mais tout de même...
Oh,
il devrait bien évidemment y avoir un débat au comité des règles
durant l'intersaison pour mettre un terme à cette règle, qui remet
en cause de facto l'esprit du challenge. Le challenge, c'est le moyen
de contester une décision arbitrale évaluée comme injuste. Là, on
a une forme de double-peine. La pénalisation dans le cas de Schwartz
ne change pas grand-chose, puisqu'on voit de plus en plus de
touchbacks sur les kickoffs. Mais que cette pénalisation entraîne
l'impossibilité pour le gus dans sa cabine de demander une revue,
là, on touche au fantastique. À la justice immanente, en quelque
sorte.
Les
coaches en général se ridiculisent, cette année, d'ailleurs, non ?
Il ne manquerait plus que les deux héritiers de Buddy Ryan, Rexy et
Robby, les soi-disant architectes de défenses de fer, voient leurs
deux unités défensives se faire ridiculiser en plein Thanksgiving.
Pardon ? Ah, on me dit dans l'oreillette que c'est bien le
cas... Pardon à la famille Ryan, alors...
Quick
Takes :
Parlons
un peu de football, si vous voulez bien...
- Je suis très inquiet pour les Packers. Vraiment. On vient d'assister au pire match de la saison des hommes de Mike McCarthy. Vivement décembre qu'ils rasent ces affreuses moustaches, tiens. Une démonstration offensive moisie, avec des receveurs qui prennent des routes qui ne correspondent apparemment pas à ce qui a été appelé (avec un Cobb qui doit avoir un problème de chevilles gonflées, la faute à toutes les louanges qui se sont abattues sur lui ces dernières semaines), une ligne offensive très souvent submergée (avec encore cinq sacks concédés, et un paquet de pressions qui ont empêché les Packers de trouver leur timing). Quand l'attaque a des ratés, ce n'est vraiment pas beau à voir. Il est temps que Greg Jennings revienne sur les terrains. Et vite !
- Parce que la défense de Green Bay a une nouvelle fois été totalement ridicule. Incapable de tackler, prise de vitesse par les receveurs des Giants. Pas étonnant qu'Eli Manning (3TD, 249 yards, mais avec un pourcentage de complétions médiocre, sanchézien presque) ait été en mesure de devenir le QB de New York avec le plus grand nombre de TD en carrière avec 200, devant Phil Simms. Sans Charles Woodson et Clay Matthews, la défense du Pack a semblé trop souvent hors de position, ne parvenant pas à s'ajuster, mais surtout laissant des espaces immenses dont on pu profiter Bradshaw ou Cruz. Quoi qu'on en pense, Eli Manning est Eli-te en sortant d'une bye week... Il a gagné ses cinq derniers matchs au sortir d'une semaine de repos. Avec 13 TD et une seule interception.
- Puisqu'on parle d'Eli-te, tenez... On va encore nous rebattre la cervelle avec l'avènement de Colin Kaepernick, rien de moins. Ce garçon, un quarterback de Pistol offense issu de Nevada, est ce matin présenté comme le type qui a battu les Saints pour son équipe de San Francisco, à New Orleans. Je ne sais pas ce qu'a la presse américaine avec les quarterbacks des Niners, mais merde... Alex Smith n'est pas Joe Montana, et Kaepernick a gagné deux foutus matchs dans sa carrière. Au-delà de la ligne de stats, on aura surtout pu voir qu'Harbaugh a pris la sage décision de revenir à un playcalling plus conservatif dès lors qu'il a senti le gamin s'enflammer un peu. Et qu'une pass interference offensive ait été magistralement oubliée sur Randy Moss, au passage, sur un ballon qui aurait pu être intercepté sans ladite faute. Alors, pour votre nouvelle vedette du quarterbacking, vous repasserez, pas intéressé. Je ne sais pas si les journaleux US suivent le foot universitaire, mais proclamer un nouveau messie qui marque un TD à la course sur une vieille zone read des familles, c'est à mourir de rire, on voit ça quasiment tous les samedis...
- Parce qu'une nouvelle fois, c'est la défense des Niners qui a gagné le match, en retournant deux interceptions pour TD, et en mettant Brees sur les fesses, sans compter un nombre incalculable de pressions. Brees est ainsi tombé dimanche plus souvent que sur les cinq matchs précédents, et son attaque n'a produit des points que sur 3 des 14 possessions offensives des Saints, pourtant pas manchots d'habitude quand il s'agit de bouger le ballon et de le faire rentrer dans l'endzone. Derrière le nouveau leader flashy de la défense, un vrai leader, cette fois, Aldon Smith, dont la conversion comme OLB m'avait surpris par sa rapidité l'an passé, et qui vient donc de franchir la barre des 30 sacks en une saison deux tiers.
- Tout espoir n'est pas perdu pour les Saints quant à une éventuelle qualification en playoffs avec le spot 6, tant leurs concurrents immédiats leur ont filé un coup de main dimanche. Tampa Bay n'a pas su profiter des largesses de la défense des Falcons (malgré deux courts TD du Muscle Hamster), ni exploiter sa propre solidité contre la course (si quelqu'un a le numéro du vrai Michael Turner, qu'il l'appelle, là, parce que son jumeau maléfique est ridicule en ce moment), parce que Seattle a perdu à Miami pour la sixième fois en sept rencontres en Floride du Sud, parce que Minnesota a montré toutes ses limites (surtout face à une ligne des Bears qui a, belle surprise, bien contenu Jared Allen), et parce que les Cowboys et les Redskins sont capables du pire, mais pas le même jour et en même temps.
- Avec tout ça, à 5 semaines de la fin, Atlanta s'est quasiment assuré la première place de la division. Une seule victoire leur suffira pour cela. Sinon, il faudra que les Bucs gagnent tout, dont le dernier match à Atlanta, pour les priver du titre... Après, il leur restera à penser à trouver le moyen de gagner un match en playoffs.
- Puisqu'on parle de playoffs, penchons nous un peu sur deux équipes qui s'affrontaient ce dimanche sur le côte Ouest. Baltimore, avec sa neuvième victoire (les années se suivent et se ressemblent), est quasiment assuré d'une qualification. Avec un petit coup de main (une position de ballon qui a fait l'objet d'une revue vidéo de 10 minutes environ, avec une décision de placement du ballon à un endroit finalement approprié pour donner un premier down aux Ravens...) de l'arbitre préféré de Verchain, Gene Steratore de... Pittsburgh !!!!! Oui, bande de méchants fans des Ravens, Pittsburgh vous a donné un coup de main. Et encore un la semaine prochaine, sans doute. Les Ravens ont converti une quatrième et... 29, sur le play favori de Joe Flacco, 5 yard dumpoff to Ray Rice. Et Rice s'est mis à courir comme un possédé, avec un beau block de Boldin sur le passage, avec un Benny Hill Moment des défenseurs de San Diego qui se sont télescopés à trois sur le passage du Raven.
- Bon, les Chargers se sont tués tous seuls, de toute façon, et farewell Norv Turner... Concéder une conversion de 4th down avec 29 yards à parcourir ? La plus longue conversion depuis 2000 (hors pénalité sur l'action) ? Eh bien, ça restera comme l'une des dernières belles réussites de Norv à San Diego...
- Toujours au registre playoffs, notons le retour en force de Cincinnati dans une AFC indécise quant à l'identité de ses deux wildcards. Indianapolis semble tenir la première, mais pour la seconde, c'est la bouteille à l'encre. Cincinnati, donc, qui apprécie chaque jour un peu plus d'avoir envoyé Carson Palmer à Oakland (un Palmer qui a encore une fois été ridicule pour les Raiders). Et si ça leur avait permis de récupérer Mohamad Sanu de Rutgers à la dernière draft ? L'ancienne vedette de Piscataway est tranquillement en passe de devenir un bon petit numéro 2, avec un catch spectaculaire pour TD contre les Raiders.
- On tient peut-être une tendance, là... Les quarterbacks de deuxième année ne sont pas au mieux en ce moment. Christian Ponder, le boyfriend de Samantha Steele, après un début de saison surprenant, redevient le QB que nous connaissions l'an passé (159 yards en 43 passes tentées?) à Minnesota... Jake Locker (23/40, deux interceptions) continue à nous la jouer une maille à l'endroit une maille à l'envers, ce qui marche pour le tricot mais pas pour le football à Tennessee... Et Cam Newton... Bon, vous savez ce que je pense du quarterback de Carolina. Finalement, il n'y a qu'Andy Dalton à ne pas trop mal s'en sortir, sans être particulièrement spectaculaire) on dirait... Ah, ouais, Colin Kaepernick réécrit les livres d'histoire, aussi...
- Ne regardez pas par là pour l'instant, mais Jacksonville vient de gagner un match. Et Justin Blackmon semble transfiguré par le changement de quarterback, et la prise de poste de Chad Henne, à la place d'un autre quarterback arrivé dans la Ligue la saison passée. Blaine Gabbert, une blague à lui tout seul...
- Aurait-on trouvé la raison des performances stupéfiantes de la secondary des Seahawks ? Les corners Sherman et Browner pourraient bien se retrouver suspendus 4 matchs pour utilisation d'un produit interdit...
Rookie
Quarterbacks :
Robert
Griffin The Third a gagné un
nouveau surnom, donné directement par Shanny en personne : Luke
la Main Froide. Cela après que RG3 soit devenu le seul QB des
Redskins à avoir au moins quatre touchdowns dans deux rencontres
consécutives. L'ex-Heisman vient donc de gagner tranquillement
l'award de Rookie Offensif de l'année. No contest. La ligne de stats
(311 yards à 20/28, 4TD, 1 INT) est toujours plus jolie à voir que
l'attaque développée par les Redskins, qui demeure basique mais
bien exécutée, surtout face à une défense des Cowboys qui finira
par faire virer Rob Ryan un jour ou l'autre. Trois des passes de TD
de RG3 ont suffi à créer un avantage de 25 points pour les Redskins
avant la mi-temps (avec au passage un TD à la course d'Alfred
Morris, c'est peut-être la première fois depuis une éternité que
les Redskins font une belle réussite avec un choix tardif dans la
draft). Les Skins ont ensuite du s'accrocher un peu pour finir par
emporter le match, mais là n'est pas l'essentiel. Je ne suis
toujours pas convaincu du potentiel à long terme de RG3, mais au
moins c'est assez fun à voir.
Andrew
Luck continue lui aussi sur sa
lancée. Il gagne des matchs, sans forcément être brillant à
chaque fois. Juste à l'occasion. Dimanche, c'était une nouvelle
fois moyen, contre une défense de Buffalo qui n'arrive à contenir
personne hormis l'attaque de Miami. 240 yards à 20/37, 1 TD, 1 INT.
Bof. Finalement, la sensation rookie des Colts, cette saison, est
peut-être bien le receveur TY Hilton. Les Colts avaient besoin de
playmakers pour donner des cibles à Luck. Entre Reggie Wayne qui
réalise des performances étonnantes pour son âge et TY
Hilton, le rookie issu de
Florida International, Luck a des cibles.
Et
Hilton sort donc une nouvelle grosse performance, après avoir déjà
eu trois matchs à plus de 100 yards en réception. Dimanche, il a
fait parler sa vitesse dans le jeu de passes (avec une nouvelle
réception de TD, mais seulement 33 yards) et surtout sur les équipes
spéciales, avec un retour de punt pour TD pour les premiers points
du match après 5 minutes de jeu. Nice kid que j'ai suivi l'an passé
chez les Golden Panthers. Et qui est toujours électrifiant à voir
évoluer.
Amazing
Passing Numbers
Le
suivi statistique des passeurs favoris de Verchain (oui, il y a même
Brady, mais je ne suis pas fan...) se trouve dorénavant
ici.
Pitre
Of The Week (this
side of the Dolphins) :
The
Entire Pittsburgh Offense.
Vous
pouvez compter, si vous voulez... Charlie Batch, le plus vieux QB à
démarrer un match pour les Steelers : 3 interceptions. Les
coureurs Mendenhall, Dwyer, Rainey, Redman : 4 fumbles perdus,
un chacun. Le receveur Emmanuel Sanders : 1 fumble perdu. Oui,
ma petite dame, ça fait bien 8 pertes de balle pour l'attaque des
Steelers. Si un furieux avait les Browns dans son lineup de fantasy
football ce dimanche, il y a du y avoir de l'explosion de joie devant
l'écran (et sans doute la nécessité de changer un clavier...).
Ajoutons-y un petit sack pour bien compléter le truc, et la
disparition totale de Mike Wallace, et du rôle de fantôme de
Plaxico Burress, signé dans la semaine pour donner un peu de
consistance... A pleurer, non ?
Et
les pitres de la semaine doivent aller à Baltimore dimanche
prochain. Il va falloir demander un petit miracle à Sainte Marie de
l'Immaculée Dans Les Coins pour que Ben Roethlisberger soit remis
d'ici là... Sinon, les Steelers risquent bien de manquer les
playoffs, à ce rythme, avec les Bengals qui reviennent fort derrière
(à ma grande surprise, je sais...).
Le
docteur Forman aura sans doute besoin d'un peu de la vicodine
de
House pour se remettre de ses douleurs rectales...
The
Rush To April’s Draft :
Après
l'accident de parcours des Jaguars contre les Titans, Kansas City
semble se diriger tranquillement vers la première place lors de la
draft d'avril prochain. Les Jaguars sont en pleine déconfiture
depuis qu'ils ont posé Chad Henne comme quarterback à la place de
la vraie star de l'équipe, Blaine Gabbert. Leur attaque commence à
ne plus ressembler à l'unité qui leur avait permis de prendre
quasiment depuis le début de saison la première place de notre
classement. Derrière, Oakland bénéficie d'une nouvelle superbe
performance du quarterback Carson Palmer pour tenter un rapproché,
mais les Raiders partent de loin, de très loin, et si les Chiefs
continuent à évoluer à leur niveau actuel, rien ne pourra les
empêcher de triompher début janvier.
Le
classement :
Kansas
City (1-10)
Jacksonville
(2-9)
Carolina
Panthers (3-8)
Oakland
Raiders (3-8)
Cleveland
(3-8)
Stay
tuned.
MIAMI
DOLPHINS REPORT
Overall :
Il
n'y a eu qu'un seul bon moment, dans ce match. Vers la fin du
troisième quart-temps, il devait rester environ 1'40, Ryan Tannehill
s'est lancé dans une course un peu désespérée. Et cela a
déclenché le système d'arrosage automatique du Whatever Its Name
Is Stadium.
Voilà.
Pour
le reste...
Ryan
T a lancé deux interceptions débiles, dont la deuxième a
été annulée par une pénalité. Sur la nouvelle série donnée par
cette pénalité pour brutalité sur le mari de Lauren, Daniel Thomas
trouve l'endzone. Formidable ! Sur le kickoff consécutif,
touchdown des Seahawks... Que du bonheur...
Positives :
Fuck
me, oui ! Dan Carpenter nous a gagné un match. Je me demande
bien à quoi ça correspond dans l'Apocalypse, tenez... Les
sauterelles ? Ouais, allez, les sauterelles. Bref, tout ce qui
compte, c'est les trois points, comme dirait n'importe quel
philosophe en short de notre belle Liguain. La victoire, quoi, vous
avez compris ce que je veux dire...
Je
n'ai vraiment pas aimé ce match, avec deux first downs sur le
premier quart, dont un obtenu sur une pénalité contre la défense
des mecs en bleu marine... Avant que ça ne se mette enfin en route,
avec le TD de Reggie Bush, qui aurait bien pu ne pas être validé.
Un Reggie Bush qui n'a pas encore atteint les 100 yards au sol, mais
avec 87 à une moyenne de 6,2, c'est une performance solide. D'autant
que les apports de Daniel Thomas se sont fait sentir également (1TD,
60 yards à 6,7 de moyenne) auront permis, entre autres, d'atteindre
un total de 189 yards au sol, contre une défense solide de Seattle .
Bon,
je me suis un peu moqué de Ryan T en début d'article, mais toujours
est-il que ce garçon vient de battre le record de yards pour un QB
rookie des Dolphins, en battant Dan The Man Marino. Et sur le dernier
drive des Dolphins, il s'est quand même sorti les doigts qu'il
gardait assez profondément enfoncés dans ses fesses jusqu'alors.
Trois complétions et un scramble, le tout pour avancer le ballon de
65 yards en 6 plays. En fait, Ryan T a décidé de se réveiller
quand ça comptait vraiment. Quant à savoir si c'est le produit de
sa science ou d'un habituel effondrement des Seahawks en fin de
match... Satisfaisant, sera mieux quand il arrêtera de lancer des
interceptions moisies.
Oui,
Oncle Fétide, la sortie, c'est par là, mais toi tu ne sors pas. Pas
encore..
Negatives :
La
secondary est toujours médiocre, au mieux, au point de faire passer
Russell Wilson pour bien meilleur qu'il n'est. Peu de pression,
également, sur le Midget QB des Seahawks (deux sacks, et seulement
cinq touchés de QB...). En gros, une défense assez transparente
dans l'endzone, avec une réussite de 100% (deux TD en deux passages)
pour les Seahawks. Avec deux TD de Wilson, donc.
Malgré
cela, la défense au sol aura été correcte, autorisant au plus une
course de 20 yards sur une improvisation de Wilson, et limitant
Marshawn Lynch à 46 petits yards à 2,4 de moyenne. Pas de coureur à
plus de 100 yards, et les Seahawks n'ont pas atteint les 100 yards en
tant qu'équipe.
Mais
c'est aussi les 50% de transformation de 3rd down qui me
laissent sur ma faim. Parce que quand on empêche les Seahawks de
courir, on a déjà résolu une bonne partie de l'équation.
Gros
match en perspective la semaine prochaine...
Oui,
Tonton, moi aussi j'ai eu envie d'aller mettre un bourre-pif à Pete
Carroll.
CASA'S
CORNER
Patriots
49, Jets 19, breakdown and analysis
No
Gronk, no problem.
Que
dire après une telle performance ?
Le
match était pour ainsi dire plié au milieu du deuxième quart temps
et les événements ayant suivis n’ont strictement aucune
importance. Il est inutile de juger la défense sur les éléments à
notre disposition et analyser en détail les statistiques du match se
résume à une perte de temps pure et simple.
Il
y a pourtant eu une opposition relativement intéressante dans les
quinze premières minutes. New York semblait extrêmement bien en
place en défense et le premier drive de New England avait un air de
déjà vu. Intentional Grounding pour Brady sur la première action
du match, réminiscence du Super Bowl perdu contre les Giants en
février, et un 3&out rapide forcé par les hommes en vert.
Sanchez
ne fait pas beaucoup mieux de l’autre côté mais cela était
attendu. La deuxième possession des Patriots apparaît comme plus
prometteuse mais Gostkowski manque un FG facile de 39 yards. Avec une
position intéressante sur le terrain, l’attaque des Jets réussit
trois first down pour se placer dans la Red Zone. Le jeu de course de
Gang Green à l’air de bien fonctionner et on se dit alors que
c’est potentiellement une longue soirée qui s’annonce pour New
England. Aaaand then Sanchez happened… Interception de Steve
Gregory. La couverture est habilement déguisée mais la lancer n’est
pas forcément très avisé.
New
England ball at the 16. Les Jets viennent de laisser passer leur
chance.
Après
avoir remonter le terrain, Tom Brady trouve Wes Welker sur le premier
play du deuxième quart temps. 7-0.
Et
puis, l’explosion. Impensable, incroyable. Trois TDs en 53
secondes, 35 points en n’ayant la possession de balle pour 2
minutes et 46 secondes. Game over.
Alors
bien sur, l’ineptie complète des Jets a beaucoup aidé. Mais en
regardant de plus près les trois turnovers commis, il est possible
de s’apercevoir qu’ils sont avant tout le résultat de prouesses
individuelles et collectives de la part des Patriots.
Le
fumble forcé par Spikes sur Greene est un play extrêmement alerte
de la part du LB.
Le
play gag durant lequel Sanchez s’écrase contre le postérieur de
son coéquipier, relâchant le ballon, est rendu possible par
l’effort de Wilfork qui fait reculer le lineman sur près de 5
yards.
Enfin,
le fumble forcé par McCourty sur le retour kickoff est
l’illustration même de l’importance des équipes spéciales.
Excellente couverture, excellent coaching.
Après
cela, toute analyse est fortuite. Est-ce important que les Jets aient
autrement « remporté » la suite du match, « dominant »
les Patriots sur le score de 16 à 14. Absolument pas. Sur la seule
foi de ces 150 secondes, il n’est pas incongru de penser que les
Patriots ont réalisé leur meilleur match de la saison. Et New
England était sans son meilleur joueur offensif non-nommé Brady,
Gronkowski, son meilleur OL, Mankins, et son meilleur pass-rusher,
Jones.
L’attaque,
après une entame quelque peu délicate, a une nouvelle fois été
d’une précision chirurgicale. Et si il n’est pas réellement
possible de juger les progrès de la défense en couverture à la
lumière d’un tel scénario, la capacité de ce groupe à créer
des turnovers à foison est rassurante. En outre, les équipes
spéciales, et c’est une constante dans les équipes de Bill
Belichick, sont sérieuses et produisent beaucoup plus de points
qu’elles n’en concèdent.
Pour
la première fois de la saison, les trois parties de l’équipe ont
été en phase au même moment et le résultat a de quoi effrayer le
reste de la ligue.
Leftover
thoughts :
- New England a inscrit une moyenne de 47,5 points par match au cours des trois dernières rencontres. Record inégalé depuis plus de 50 ans.
- Brady continue de plaider tranquillement son cas pour le MVP. Sur les 5 derniers matchs, c’est 14 TDs, plus un à la course, et aucune interception. En rythme pour 35 TDs et seulement 4 INTs pour la saison.
- On considère souvent comme « normal » ce type de statistiques avec Brady. Moi le premier je n’ai que rarement eu l’impression d’une saison « extraordinaire » tant il nous a habitué à l’excellence depuis plus de 10 ans. Mais sur les trois derniers matchs, je me suis parfois demandé si il était possible qu’il devienne encore meilleur en vieillissant. La réponse est probablement oui.
- Il est intéressant de voir que New England est resté fidèle à sa formation avec 2 WR/ 2 TE/ 1 RB malgré la blessure de Gronkowski. Lors de l’absence d’Hernandez, on avait vu beaucoup plus de 3 WR/ 1 TE/ 1 RB par exemple. Une nouvelle fois, ne tirons pas de conclusions hâtives après un tel match, mais cela traduit peut-être une volonté de rester plus régulier dans les schémas utilisés. Cette attaque a besoin de stabilité.
- Souvent blessé et souvent à côté de la plaque depuis le début de la saison, Steve Gregory a réalisé un match magnifique d’un point de vue comptable. 5 tackles, 1 INT, 1 FF et 1 fumble recouvert pour un TD.
- Pittsburgh a concédé 8 turnover en un seul match dimanche dans l’Ohio contre Cleveland. C’est autant que les Patriots depuis le début de la saison. New England propose le meilleur turnover differential de la ligue à +24. Suivent Chicago et New York à… +13.
- 200ème victoire en carrière pour Belichick, qui a atteint ce total plus rapidement que Chuck Noll, le légendaire coach des susnommés Steelers.
- Espérons que Julian Edelman, qui a été obligé de quitter ses partenaires prématurément, revienne vite. Après avoir inscrit 2 TDs et 322 all-purpose yards contre les Colts, le joueur de Kent State a ajouté 2 nouveaux TDs, un en réception, et un en recouvrant un fumble. Sans aucun doute la meilleure période de sa carrière jusqu’ici.
- De manière générale, j’aime beaucoup l’usage des statistiques dans le football. Cela peut être un très bon complément à l’analyse, en particulier dans ce sport. Il convient juste de faire attention à ne pas leur faire dire n’importe quoi. Pro Football Focus a récemment publié un article intitulé « What's wrong with Vince Wilfork ? ». PFF, qui est une excellente base statistique mais pas beaucoup plus, fonde ses analyses, officiellement, sur le visionnage des Coaches’ Tape. Comment est-il alors possible d’écrire un article pareil ? Certes Wilfork n’a pas des chiffres mirobolants, et c’est le cas chaque année, mais il est indispensable à cette défense, capable de jouer 95% des snaps sans s’essouffler. Pour moi l’impact d’un NT est impossible à mesurer statistiquement, et Wilfork en est l’exemple parfait. Il réalise très certainement sa meilleure saison et si vous n’en étiez pas encore convaincu, sa performance contre les Jets devrait clore le débat. Keep it up big guy.
- Jermaine Cunningham, nouvelle « victime » de la nouvelle croisade de la ligue contre les PED, Performance Enhancing Drugs. Le joueur de troisième année est suspendu quatre matchs pour l’usage d’Adderall. Il réalisait jusqu’alors sa meilleure saison, et de loin, mais d’un point de vue strictement sportif, son absence ne devrait pas poser problème outre mesure. Le vétéran Trevor Scott, qui était pressenti comme titulaire potentiel en Training Camp, et le rookie Jake Bequette sont les joueurs qui devraient obtenir plus de temps de jeu en conséquence.
- Un autre joueur prit par la patrouille est notre bon ami Richard Sherman, le CB de Seattle, qui a tout de même trouvé le moyen de l’ouvrir sur Twitter après l’annonce de sa suspension (quatre matchs également) :
LOL,
comme disent les jeunes – et Verchain.
Closing
words :
C’est
tout pour aujourd’hui… et ce n’est pas beaucoup mais il est
difficile de tirer des leçons d’une telle « anomalie »
footballistique.
Départ
pour Boston dans moins de 10 jours. Et j’aurai peut-être
l’opportunité d’assister à la conférence de presse
d’après-match. Je vous tiens au courant et en on reparle.
Pour
les Patriots, c’est un déplacement en Floride pour affronter des
Dolphins qui ont fini d’achever les nerfs de Verchain en décrochant
la victoire contre Seattle.
Comme
toujours, n’hésitez pas à me faire part de vos réactions et
commentaires dans la boite appropriée au bas de la page, par e-mail
à Verchain qui transmettra, ou sur Twitter, @Rabbit_IYH.
NEXT
WEEK (ON TV)
Oh ?
Un bon petit match jeudi ? Oui, Saints at Falcons. Changement de
politique de NFL Network ? Non, hasard du calendrier...
Dimanche,
à 19 heures en France, le clash entre les protégés de Casa et ceux
de Verchain : Patriots at Dolphins.
Dans
les matchs qui passeront sur la Redzone, euh... Seahawks at Bears ?
Bon, OK...
Après
22 heures, Buccaneers at Broncos, et puis ensuite Steelers at Ravens.
Et bien on regardera les Bucs.
Le
match vedette est prévu entre les Eagles et les Cowboys. On pourra
rester couchés.
Le
Monday Night Snoozefest nous offrira ce prochain lundi un Giants at
Redskins. Ouais, on jettera un œil distrait...
COACHING
POINT
Comme
on donne aussi dans l'interactif sous ces latitudes, un lecteur m'a
demandé la semaine passée de commenter un peu les couvertures
défensives dans un Coaching Point. Bon, vous connaissez le mojo du
Verchain Inc : la défense, çay le mal. J'ai décidé en effet
de me concentrer sur ce que je connais le mieux, l'attaque. Mais
l'idée dudit lecteur, que vous pourrez insulter sur Twitter à
cette adresse, était dans le fond plutôt bonne. Je vais donc
m'amuser un peu avec cette idée, évoquer les couvertures
défensives, mais aussi, ce qui m'amuse le plus, comment les
exploiter quand on est une attaque. Comme d'habitude, toute omission
ne serait pas volontaire, mais juste un peu intentionnelle...
Avant
tout, plaçons nous derrière les fesses du centre, dans la peau du
quarterback. Quand le QB s'avance vers la ligne, il doit commencer à
lire la couverture. C'est ce qu'on appelle le pre-snap read (PSR).
Que lire ? Principalement, deux choses, sur un jeu de passe :
la position de la secondary (et notamment celle du SS), et la
position du linebacker (ou DE) extérieur, du côté faible (celui où
il n'y pas le TE, traditionnellement le côté gauche de la ligne...
C'est pour ça que le LT est le joueur le plus important de la ligne
offensive, parce qu'il est souvent tout seul pour contenir le
meilleur pass rusher adverse, traditionnellement, dans une 4-3 le
RE).
Il
y a également une lecture basique qui se fait sur cette prise
d'information du QB (quel que soit le jeu prévu). C'est
l'identification du MLB, c'est pour ça que vous entendez parfois,
lorsque le QB arrive à la ligne un truc comme « fifty two is
the Mike » i.e. « Le numéro 52 est le Mike »
(pour les béotiens, on désigne les linebackers d'une 4-3 comme Sam
[Strongside], Will [Weakside] et Mike [Middle]). En fonction de cette
identification, le centre ou le QB ajuste la protection.
La
lecture complète consiste à identifier le nombre de safeties,
l'alignement des corners, celle du défenseur rapproché à
l'extérieur weakside et le 'front', c'est à dire le nombre de
défenseurs qui semblent dédiés à la lutte contre la course. En
lisant les safeties (où ils se trouvent lorsque la défense prend sa
position), il trouve ainsi comment le front est composé, un front à
7 ou à 8 (en fonction de la position du SS). Bon, c'est assez
simplifié, puisque dans la réalité, c'est beaucoup plus compliqué,
qu'on peut déguiser la couverture, etc...
En
fonction de la lecture de la défense, le QB va déterminer une zone
dans laquelle il pense pouvoir attaquer la défense en minimisant les
risques. Et c'est souvent en fonction à la fois de ce que lui laisse
sa lecture et des premiers mouvements du défenseur principal qu'il
identifie (par exemple, sur une passe strong side, ceux du SS) qu'il
va ajuster sa prise de décision. Et il devra combiner tout ça avec
la lecture des routes que réalisent ses receveurs... N'oubliez pas
également qu'en cas de détection d'un blitz un peu exotique, il
peut également tout changer à la ligne, avec une tactique audible,
ou tout simplement donner à un ou deux de ses receveurs la
possibilité de prendre une 'hot route', ajustée en fonction d'un
blitz éventuel... Bref, on va vous livrer un truc très simplifié,
pour ne pas perdre en route un seul lecteur...
Je
vais présenter le truc sous forme de liste, avec pour chaque
couverture quelques grands principes, et quelques types de plays qui
peuvent les exploiter.
En
passant, il y a basiquement deux types de couverture :
l'individuelle (man coverage) ou la zone (zone coverage).
En
fait, je vais découper ce Coaching Point, la seconde partie sortira
la semaine prochaine. Donc, cette semaine, deux approches qu'on voit
relativement souvent : la Cover 2 et la Cover 1. La semaine
prochaine, la Zone Blitz et la Cover Three (en deux variations).
Notons
d'abord que tous ces types de couverture peuvent se mettre en place à
partir des deux alignements basiques des défenses, la 3-4 ou la 4-3.
Mais aussi de toutes les variations plus ou moins exotiques, la
3-3-5, la 4-2-5, etc, etc... Mais bon, chez les pros, on ne voit
généralement que les deux premiers alignements.
Dans
les systèmes offensifs des situations de jeu, j'ai volontairement
mis à chaque fois un TE et deux coureurs (RB, FB) dans un but de
simplification du truc. Des défenses basiques sur des sets offensifs
basiques.
La
Cover Two :
Démonstration
par l'image :
La
Cover Two est à la base une défense en zone, qui a pour but de
couper les trajectoires intermédiaires et de protéger contre la
passe longue avec les safeties qui couvrent chacun la moitié du
champ profond.
Les
forces :
- Il y a une couverture du terrain sur les routes 'underneath' (les zones où se dirigent les LB sur l'image).
- Les corners jouent une forme de couverture en 'press', ils peuvent aller lutter dans la limite des 5 yards avec les receveurs pour ainsi perturber la mise en route du jeu. C'est ainsi que vous voyez que les corners prennent d'abord de l'élan vers le ballon avant de se replier sur leur zone, quand le WR prend sa course après avoir été 'jammé'. Cette approche est plus valable dans une 'Tampa Two' que dans une C2 classique.
- Les 4 linemen sont dédiés au pass rush.
- Les zones à plat sont relativement couvertes, et si le DE aligné du côté du TE prend une couverture à plat, ce sont 6 zones offensives proches qui sont couvertes.
- La couverture permet également de limiter les grosses courses, avec des LB qui réagissent.
Les
faiblesses :
- Le fond du champ est couvert par deux joueurs, les safeties, soit deux hommes pour garder trois zones (les extérieurs et la zone centrale), ce qui demande des safeties qui savent lire et réagir très vite aux routes que prennent les receveurs.
- Ce sont des LB qui couvrent les trajectoires en curl, ce qui peut mettre la vitesse d'un receveur contre la robustesse d'un défenseur. Speed kills.
- Il y a des 'soft spots' entre les zones qui peuvent être utilisées.
Comment
on devine cette couverture ?
- Les corners vont sans doute s'aligner à l'extérieur des receveurs, pour couper les routes extérieures, et sont souvent dans une position de press dans la Tampa 2.
- Les deux safeties sont alignés au niveau des 'hashmarks', les lignes pointillées de l'axe du terrain, et plus en profondeur que les corners.
Comment
lutter ?
- Exploiter les soft spots. Notamment sur des routes verticales derrière la zone du corner, à 20 ou 25 yards de la ligne de scrimmage.
- Exploiter le soft spot entre le safety et le MLB, ou derrière l'un des safeties, en post (si on a un schéma avec isolation d'un receveur... Ouais, je sais, c'est très technique, là, mais je dois bien ajouter cette précision qui m'a été apportée par mon conseiller technique...).
- Utiliser une formation plus écartée (sur un set à 3 ou 4 receveurs) pour étirer la défense, et ainsi créer des lignes à attaquer.
- Une route en 'curl' sur le weakside.
- Envoyer le TE en 'seam' derrière le Sam (le strongside linebacker).
Tiens,
grâce à l'ami PnK qui m'a conseillé sur les aspects défensifs du
jeu qu'il maîtrise bien mieux que moi, vous trouverez juste
ci-dessous un schéma de Cover Two qui récapitule les assignations
de chaque défenseur :
Sur
ce genre d'alignement, également, on peut avoir un mix de man et de
zone. On le devine à la position des corners, qui sont alignés en
général face aux receveurs, au lieu d'être un peu décalés sur
l'extérieur. Dans ce cas, les corners vont être en man sur les
receveurs, les linebackers en man sur le TE et les coureurs. On voit
souvent ce genre de couvertures sur des alignements offensifs avec 3
receveurs au minimum (des corners remplaçant les LB). On parle alors
en général de 'Man under – Two Deep'.
Les
forces sont un peu différentes (on conserve la possibilité de bump,
puisque les défenseurs en man ont une couverture en profondeur
donnée par les S, chaque receveur est couvert individuellement, et
c'est assez efficace contre les routes en screen), comme les
faiblesses (on risque d'avoir des LB en individuel sur les coureurs,
et les trois zones profondes ne sont pas couvertes, comme sur la zone
de base, et la défense est exposée aux routes croisées).
Contre
cette défense 'two deep', l'attaque peut prendre l'avantage en
favorisant les routes des coureurs contre les LB, en envoyant le TE
en seam à l'intérieur, les corners sont exposés aux tracés en
fade (voir la BSF dans le Coaching Point de la semaine 10), on peut
utiliser un mouvement de receveur (le slot man qui change de côté,
on va tout de suite voir que la défense est en individuelle, ce qui
couplé avec la position des safeties semble indiquer Man Under –
Two Deep), utiliser un set en 'bunch' (on met trois receveurs dont le
TE dans une formation rapprochée, en misant sur une mauvaise
anticipation des corners avec des routes mixtes (in and out
notamment)... Ou carrément passer sur une tactique audible de course
(si vous avez la OZ dans votre playbook, c'est le moment de la
ressortir, surtout dans une situation de passe comme une 2nd
and long ou third and 5-8).
La
Cover One :
Démonstration
par l'image :
La
Cover One est à la base une défense individuelle (les pointillés
sur l'image), avec simplement le Free Safety (c'est de là que vient
son nom, d'ailleurs...). Elle permet d'avoir les receveurs couverts,
de ne pas trop se découvrir contre la course (même s'il y a gros
risque si le coureur passe les LB), et de conserver la possibilité
d'un pass rush à 5 joueurs (dans l'image, les 3 linemen et les deux
LB extérieurs sont clairement là pour ça et/ou pour contrer la
course).
Les
forces :
- Bonne couverture contre les screens ou les routes 'de zone'.
- Les corners peuvent jammer les receveurs puisqu'ils sont couverts dans la profondeur.
- Le free safety protège contre les routes en post
- Avec des receveurs qui s'alignent plus à l'extérieur des receveurs que ce que j'ai dessiné, on couvre bien les routes en 'out'.
- La forte possibilité de pass rush à 5. Ce qui oblige le QB à s'ajuster avec une hot route (là où ne se trouve plus le LB qui blitze) ou à garder son TE ou FB en protection (donc une ou deux routes en moins de disponibles).
- On ne retrouve pas en général de mismatch sur la vitesse, les défenseurs rapides sont sur les attaquants rapides (WR, et certains TE).
Les
faiblesses :
- Si vous avez des sprinters à l'extérieur, il y a forcément une zone profonde qui ne sera pas couverte si les corners se retrouvent pris sur le démarrage du WR.
- Un mismatch possible pour le RB envoyé en 'wheel' (une route verticale après une prise de route vers l'extérieur).
- La couverture sur les zones intermédiaires est limitée, et sur les routes croisées, on risque dévori une défense perturbée.
- Comme c'est une défense en individuel, envoyer un receveur ou un back en mouvement donne une indication supplémentaire de ce à quoi on peut s'attendre.
Comment
on devine cette couverture ?
- Les corners vont sans doute s'aligner face aux receveurs, ou même légèrement à l'intérieur. Parfois, aussi, ils vont déguiser la couverture en se positionnant un peu sur l'extérieur, toutefois...
- Le strong safety va s'aligner de manière proche, souvent en vis à vis du TE.
- Le free safety va se glisser sur l'intérieur, pour couvrir l'axe en profondeur.
Comment
lutter ?
- Des routes en fade des receveurs, surtout s'ils prennent l'avantage immédiatement sur les corners.
- Des routes croisées (tactiques 'mesh' des receveurs) ou le TE dans une inside seam, de facto entre le SS et le FS, avec la possibilité pour le TE d'ajuster sa route (read) en fonction de ce qu'il anticipe des safeties.
- Chercher la route courte, charge ensuite au joueur de gagner du terrain après la réception, surtout en slant avec un receveur qui a l'avantage de la vitesse et assez de coffre pour pouvoir se placer entre le ballon et le corner.
- Envoyer le coureur en wheel, comme déjà mentionné.
La suite... Au prochain numéro !!!
CHEERLEADERS
Et ça suffit pour aujourd'hui, alors...
"Formation illégale" sur tes schémas de cover 2 et 1 ;)
RépondreSupprimerOuais, je sais, mon TE est positionné un peu trop en retrait, ce qui donne 5 mecs qui ne sont pas à la ligne... C'était juste pour illustrer le truc, aussi... Et je me débrouille avec les moyens du bord, non mais... Je suis pas full time job...
SupprimerSinon y'avait aussi la Grey Cup ce we, mais bon... Et j'aurais bien vu les jardiniers du Whatever it's'name is stadium élus pitre of the week.
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