VERCHAIN'S
TAKES : WEEK ONE
Bon, on y retourne pour
une saison alors... Vous trouverez ici les Takes au nouveau format
2012, parce que le changement, paraîtrait que c'est maintenant... On
va en reparler, tiens...
Des Takes du mardi sur un
format plus ramassé que l'an passé, avec en featuring la
collaboration de notre ami Casablancas, merveilleusement dénommé
'Casa's Corner' et qui causera des Patriots dans tous leurs états.
Autre featuring cette
semaine qui sera, espérons le, amené à se répéter souvent, mon
ami Jerzy m'a livré son opinion sur Robert Griffin ce dimanche, dans
une partie nommée 'Jerzy's Sunday'.
À part ça, vous
retrouverez pêle-mêle mes jugements totalement subjectifs sur
l'actualité du football, des running items qui seront fonction des
tendances lourdes de la saison, les scores, les stats, les matchs à
voir la semaine suivante, les cheerleaders, et, en fonction du
moment, de l'envie et de tout ça, peut-être quelques trucs en plus.
La partie dédiée au
suivi d'un certain nombre d'équipes est abandonnée cette saison,
pour cause de manque de temps. Seuls les Dolphins de Verchain seront
suivis cette année en profondeur (et leurs cheerleaders aussi...).
Bref, on va essayer de
vous conserver dans le lectorat avec des articles courts et
percutants, Verchain Style en somme. Comme toujours, vos suggestions,
commentaires, questions, emails (avec pourquoi pas une partie Mailbag
s'il y a de quoi faire...), insultes, photos de Kate Upton en maillot
de bain ou sans maillot de bain sont les bienvenus !
Let's get the party
started ! Et comme dirait l'autre... Fuck yeah !
SCORES
STATS
STANDINGS
C'est ça qui est bien
avec la semaine 1, c'est que ceux qui ont gagné sont premiers, ceux
qui ont perdu sont derniers, and justice for all. Vous retrouverez
les classements la semaine prochaine, si je veux, d'abord.
VERCHAIN'S
TAKES
La première semaine de
compétition en NFL nous aura donc apporté pour la première fois le
nombre incroyable de cinq quarterbacks rookies titularisés en même
temps. Avec des fortunes bien différentes. Nous aurons l'occasion
d'en parler un peu plus bas puisque ça va devenir un Running Item
des Takes de la saison. Elle nous a apporté des victoires, des
défaites, des points ou pas, quelques débuts d'enseignements,
mais...
Toujours
trop rapidement (that’s what she said), ce qu’il faut, selon moi,
retenir de cette première semaine de compétition chez les pros…
La
vérité de la semaine 1 est rarement celle de la fin de saison.
Certes, les Patriots gagnent quasiment toujours leur premier match de
la saison (more on that later), mais une défaite en ouverture est
rarement le signe obligatoire d'une nouvelle saison pourrie pour
l'équipe que vous suivez. Tenez, les Saints ont perdu en ouverture
la saison passée, ce qui ne les a pas empêchés de remporter 13
victoires au total sur la saison. Les Giants avaient perdu à
Washington en ouverture, ce qui ne les a pas empêchés de disputer
le Superbowl et de l'emporter aux dépens des Pats. Le tout, dans une
saison, c'est de ne pas trop mal démarrer (on peut tirer un bilan
au bout de 5 semaines environ, et encore...) et surtout d'arriver au
top quand ça compte vraiment, après le 15 octobre, où chaque match
devient un tout petit peu plus important que le précédent.
Certes,
quand on est fan de Miami (on y revient plus loin) ou de Cleveland,
ou d'Indianapolis encore, il y a des raisons de s'inquiéter... Et de
se mettre à sauter partout de désespoir... Mais le temps fera son
œuvre, comme toujours, les blessures viendront frapper quelques
équipes, des joueurs sortiront de nulle part pour devenir des
quasi-all-stars, des coaches seront virés, il y aura plein de
petites histoires hors football qui seront le sel des Power Rankings
à la Verchain, etc, etc, etc... DO NOT PANIC !
Les
Jets ne marquaient pas un point en présaison ? On s'attendait à
avoir du Tebow sur le terrain pour la moitié des snaps offensifs ?
Les receveurs ne parvenaient pas à attraper la balle ? Mark
Sanchez ? Eh bien, au moins sur un match, Big Talk a marqué un
paquet de points, le record de la franchise du New Jersey sur un
match d'ouverure... Preseason doesn't mean shit.
Blaine
Gabbert avait franchi un pas, il n'était plus le quarterback rookie
totalement perdu sur le terrain, blablabla ? Preseason doesn't
mean shit. À Minnesota, on certes vu une action spectaculaire sur
une passe desperado (avec une couverture somptueusement foirée par
la secondary la plus lamentable de la NFL, pire que celle de Miami)
pour un TD longue distance ? So what ? La ligne de stats ne
dit pas tout. Les drives avortés faute de prise de décision
suffisamment rapide ? Les passes un peu flottantes ? Le
fait qu'on confie le ballon dès que c'est possible à l'unique arme
offensive consistante de l'équipe, MoJo, qui revenait tout juste de
sa grève perso pour obtenir un nouveau contrat ? Preseason
doesn't mean shit.
Pour
tout le reste, voilà ce que j'en pense...
Parce
que, oui, une fois encore, on retrouve les tendances lourdes de la
saison passée. Jugez plutôt :
Michael
Vick joue blessé et fait par conséquent n'importe quoi. Parce
qu'il n'a plus 21 ans, et qu'il n'est plus aussi aisé de se
contenter de se la mettre sous le bras (la balle, bande de pervers)
et de se mettre à courir comme Usain Bolt. Dans un match atroce, le
pire match de ceux débutés à 19 heures, Vick aura été égal au
Vick 2011 : un paquet d'interceptions (4, et une interception
toute faite qui glisse entre les mains d'un LB rookie dans l'endzone
pour tuer le match), des choix souvent déroutants, des difficultés
à lire correctement la défense adverse. Rien n'a changé.
Cleveland
n'est toujours pas capable de marquer des points en attaque. La
Factory of Sadness (le nouveau nom officieux du Cleveland
Browns Stadium) semble repartie pour une saison désespérante. Rien
à la passe, rien à la course, et une secondary qui se défonce
pour stopper les attaques adverses, en pure perte. Rien n'a changé.
On
ne sait toujours pas qui est le quarterback des Cardinals
d'Arizona. Il y en a toujours un qui entre sur le terrain sur
blessure du titulaire du moment, et devient de facto le nouveau
starter en sauvant son équipe souvent mal engagée. Cette année,
on inverse les rôles avec Kevin Kolb dans le rôle du sauveur qui
délivre la passe victorieuse à un joueur dont vous n'avez sans
doute pas entendu parler (une passe de 6 yards pour TD lancée à
Andre Roberts... Andre Roberts!!!). Rien n'a changé.
Harbaugh
West n'a besoin que de deux petites minutes pour disjoncter et
se mettre à insulter tout ce qui passe à porter, en bon gros c**
insupportable qu'il est. Rien n'a changé.
Les
Jets nous la jouent déjà Big Talk en se tapant le bide
après avoir gagné contre une triste équipe de Buffalo. Rien n'a
changé.
La
défense de Buffalo est toujours aussi catastrophique, et
serait sans doute incapable d'arrêter Ryan Tannehill. Rien n'a
changé.
Les
Niners de San Francisco, qui sortent d'une victoire très
convaincante dans le temple de Lambeau sont toujours une équipe
d'abord orientée sur la course, la consommation d'un maximum de
temps sur chaque drive. Même si les circonstances ont voulu qu'Alex
Smith tente un nombre plus important de passes que ce à quoi on
s'attendait. Tu parles, c'est juste une impression. En moyenne en
2011, Alex Smith tentait 27,8 passes par match. Dimanche ? 26.
Une complétion moyenne d'Alex Smith l'an passé valait 11,5 yards.
Dimanche ? 10,6. L'an passé, il se faisait sacker 2,75 fois
par match. Dimanche ? 4 fois. Etc, etc... Il ne faut pas vivre
sur des impressions, le football de grand papa des Niners est encore
et toujours d'actualité. On a juste vu un drive composé
quasi-uniquement de passes de la part de Smith, et encore. Petite
différence, sans doute, c'est que Vernon Davis n'est plus le seul à
savoir attraper le ballon dans l'endzone. À part ça... Rien n'a
changé.
Preuve
supplémentaire ? Vous connaissez l'identité du meilleur
scoreur des Niners ce dimanche ? David Akers avec 12
points (j'exagère, Alex Smith score 12 points aussi avec ses deux
passes de TD, mais c'est juste pour signaler le field goal dans les
dernières secondes de la première mi-temps du kicker de San Fran,
pour 63 yards, record NFL égalé). Rien n'a changé.
Et
si on a pu avoir l'impression de voir Smith tenter plus de choses à
la passe, c'est tout simplement parce qu'il a pu profiter des
largesses gigantesques offertes par la défense de Green Bay,
avec des mismatches incroyables, comme par exemple un lineman
défensif sur un receveur, ou un linebacker en zone sur Randy Moss à
10 yards de la ligne. La défense de Green Bay, et notamment sa
secondary, est toujours atroce. On avait essayé de nous vendre
aussi que le Pack s'était trouvé un jeu de course, qu'il a allait
y avoir plus de constance dans l'orientation du plan de jeu... Ahem,
le meilleur coureur de Green Bay sur le match de dimanche est une
nouvelle fois Aaron My God Rodgers... Vous savez quoi ? Rien
n'a changé.
Un
festival offensif en ouverture de la saison, Matt Ryan qui
semble ultraprécis, déterminé, avec des lectures magnifiques des
défenses adverses, avec Julio Jones qui fait le show, etc, etc,
etc... Les Falcons sont très bons en saison régulière depuis que
Ryan a débarqué en ville, et finissent par se ramasser en
playoffs. Sur ce qu'on a pu voir dimanche... Rien n'a changé.
Les
Chargers commencent leur saison doucement, en étant incapables de
courir avec le ballon. Rien n'a changé.
Darren
Mc Fadden fait un match énorme au retour d'une blessure qui avait
mis fin à sa saison l'an dernier. Guess what ? Rien n'a
changé.
Quoique,
quelques petites choses, quand même…
Les
Bears se sont peut-être trouvé, enfin, un jeu de passe.
Bien sur, ce n'était en face que la triste équipe des Colts et sa
défense bouleversée, au personnel inadapté au schéma, et qui
s'est totalement écroulée quand Dwight Freeney a du s'éclipser
sur blessure, mais l'arrivée de Brandon Marshall et de son immense
carcasse dans le starting lineup de Chicago pourrait bien être
l'élément qui ramènera Chicago en playoffs. Sur les 35 passes
lancées par l'heureux papa de l'enfant de Kritin Cavallari, 15
l'ont été en direction de l'ancien receveur des Dolphins, pour 9
passes complétées. Et Cutler n'é été sacké que deux fois. Le
changement, c'est maintenant.
Tampa
s'est trouvé une défense contre la course. Ou peut-être la
conclusion est elle trop hâtive (je connais un type qui a écrit
dans un article médiocre sur un blog clownesque qu'il ne fallait
pas se fier aux apparences de la première journée...) ? Ou
les Panthers de Carolina ont tout simplement décidé d'abandonner
leur zone read de college qui avait fait leur bonne fortune ou
presque la saison passée... Tampa est l'équipe qui a encaissé le
plus de points la saison passée, et là, avec l'arrivée de Greg
Schiano, la défense a semblé s'être solidifiée d'un seul coup,
limitant les Panthers à 10 yards en 13 courses. Et c'est sans
compter les interceptions sur Cam Newton (on va y revenir). Et le
Josh Freeman (deux tiers des passes complétées, pas
d'interception, 1 TD... bon, les yards ne sont pas encore de retour,
mais on parle de vrai football, ici, pas de fantasy parce que çay
le mal, la fantasy) de 2010 semble avoir retrouvé le chemin du
terrain, en lieu et place de son jumeau maléfique de la saison
passée. Le changement, c'est maintenant.
New
England a arrêté la course des Titans (4 petits yards pour CJ
0,04 K en 11 portés), mis de la pression sur Jake Locker (8
pressions, 2 sacks et même une interception). Casa en reparlera,
mais le changement, c'est maintenant.
Il
y aurait donc de la vie à St Louis ? Gosh, je ne
pensais pas que St Louis serait à même d'exploiter les mauvais
choix de Matt Stafford pendant une bonne partie du match, avec
certes ce vieux client bien connu de Cortland Finnegan mais aussi,
et presque même surtout le rookie CB Janoris Jenkins. Même le jeu
de passes autour de Sam Bradford a bien fonctionné, exploitant les
faiblesses de la secondary des Lions lorsque le pass rush ne
parvenait pas à se mettre en branle suffisamment rapidement pour
menacer encore la santé de l'ex-QB d'Oklahoma. Le changement, c'est
maintenant.
Les
Saints avaient l'air totalement à côté de leur affaire sur
leur terrain. Pathétique. Ça faisait par moments pénible à
regarder. Voir ainsi une belle machine offensive s'enrayer... Yikes.
Pendant la tentative de comeback, l'incompréhension était à son
comble, avec des regards perdus de Brees vers son banc lorsque New
Orleans revenait à 9 points des Redskins. Brees voulait tenter la
conversion à deux points, et ça m'a donné l'impression de flotter
quelque peu avant que n'entre l'équipe speciale pour la
transformation au pied. Des problèmes de communication en défense,
et surtout le regard perdu de Brees à certains moments. Il manquait
quelque chose. Ou plutôt quelqu'un. Sean Payton est à moitié fou,
mais sa suspension prive les Saints de sa formidable énergie
(ouais, j'ai failli écrire 'paire de couilles'...), de ses
décisions qui viennent des tripes. Ou peut-être avons nous là
également la conséquence d'une période de préparation raccourcie
pour Brees dans l'attente de la signature de son gros contrat
au-delà de son statut de player frappé du franchise tag. Brees est
un trop grand pro pour qu'on puisse mettre sa performance
ultra-moyenne, voire médiocre, sur le compte du gars rassasié
maintenant que l'avenir de son clan est garanti pour plusieurs
années. Et il doit une revanche à tous les amateurs de jeu
vertical. Et au plus vite. Le changement, c'est maintenant, je vous
dis...
36
secondes. C'est tout le temps de possession des Broncos de Denver
contre les Steelers ce dimanche soir au Mile High lors du deuxième
quart-temps. C'est plus que tout le reste la preuve que Peyton est
redevenu Peyton. Oubliez les analyses façon NBC qui comparent les
vitesses des passes lancées par Peyton avec celles de 2010 (ces
Américains sont totalement fous). Pour gagner contre Peyton, il faut
le tenir en dehors du terrain. Et c'est ce à quoi se sont employés
les Steelers (certes défaits, mais s'il y a bien une équipe qui n'a
pas à paniquer cette semaine, c'est Pittsburgh). Allonger au maximum
les drives, économiser du temps... Pas suffisant. Parce que Peyton a
conservé un peu de sa magie, un peu de ce qui a fait de Peyton
Manning le seul quarterback à pouvoir rivaliser dans les yeux des
analystes avec Tom Brady (et ne venez pas me les briser avec vos
histoires de palmarès, tout ça).
Quand
il a été sur le terrain, on a retrouvé la Manning Dance d'avant le
snap, les prises de décision sur la ligne, et les ballons déposés
dans les mains des receveurs. Et l'occasionnelle erreur, aussi, qui
fait que Peyton demeure un être humain, sur quelques ballons un peu
forcés, sans conséquences fâcheuses.
Je
ne suis pas croyant, mais j'ai vraiment eu l'impression d'une
résurrection. Et ça fait plaisir à voir. Oui, même la
demi-Manning-Face de fin de rencontre...
On
pouvait nourrir les plus grosses craintes quant aux performances des
arbitres intérimaires qui tiendront le rôle des 'vrais' arbitres
cette saison, pour cause de conflit salarial. Eh bien, on ne s'en est
finalement pas trop mal sortis. Enfin, surtout eux...
- Le plus gros sujet à controverse demeurera le quatrième temps mort accordé aux Seahawks de Seattle contre les Cardinals. Un truc qui aurait pu donner un avantage énorme aux 'vrais' arbitres dans leur conflit avec la Ligue en donnant l'évidence qu'il fallait qu'ils reprennent le travail coûte que coûte... Un truc un peu bizarre, avec les arbitres qui ne comptent pas le temps mort sur blessure d'un joueur des Seahawks... Et laissent donc Pete Carroll (qui a encore du se croire à USC, tiens...) appeler un quatrième temps mort. La défense des Cardinals aura donc permis de sauver la semaine des intérimaires...
- A Houston, on a eu une pénalité appelée contre 'Texas'. Le type en question s'appelle... Don King. Pardonnons aux intérimaires, les Dolphins ressemblent un peu à Florida Atlantic...
- A Cleveland, on a eu une revue vidéo qui n'avait pas lieu d'être sur le fumble de Mike Vick récupéré par le QB des Eagles en personne. Déjà que le jet de mouchoir de Pat Shurmur semblait emprunt d'aussi peu de conviction qu'aurait n'importe quelle cheerleader des Dolphins à passer au pieu avec Verchain... Bref, une revue sur une action que le règlement ne permet pas de revoir...
- A Green Bay, on a eu des mouchoirs jaunes lancés lorsqu'il n'y avait pas lieu, et d'autres restés coincés dans les ceintures alors qu'ils devaient sortir (quoique, n'en déplaise à Harbaugh West, la pénalité pour conduite antisportive d'Aldon Smith qui finit de retirer son casque était bien réelle)... Ah, et aussi un jet de casquette à la place d'un mouchoir apparemment porté disparu.
- Les receveurs nous ont fait leurs plus belles imitations de joueurs de soccer, en réclamant une interférence de passe à chaque passe non réceptionnée...
- Ah, et puis on a eu ça...
- Randall Cobb des Packers aime décidément les matchs d'ouverture : un retour de punt pour 75 yards (aidé par une pénalité non appelée, tiens, Harbaugh West avait raison de gueuler comme un ivrogne sur le coup) cette année, après un retour de kickoff de plus de 100 yards la saison passée.
- Dans la série des records alakon : les Redskins en sont à 7-1 à New Orleans. Dick LeBeau, le coordinateur défensif des Steelers, en est à 1-7 dans les matchs de son équipe contre Peyton Manning.
RUNNING
ITEMS
Your
rookie Quarterbacks review :
Cette
saison, nous suivrons tant que ça en vaudra le coup les performances
des nouveaux quarterbacks.
Avant
de nous pencher sur les cas individuels, remarquons que tous les cinq
ont complété leur première passe tentée en pros. Des signes
immédiatement encourageants... Et des destinées très
différentes...
Robert
Griffin the Third est donc le grand gagnant de la semaine. Les
superlatifs pleuvent. C'est à se taper le popotin par terre. Le seul
QB rookie à remporter un match sur cette première semaine. Avec une
ligne de stats solide. Mais quand j'ai vu le début de match, je me
suis dit que les Redskins allaient appliquer la tactique Cam des
Panthers de l'an passé. Une attaque de college, dans le genre de ce
que peut jouer James Madison contre Alabama. Risque zéro, pas une
seule passe lancée au-delà de la ligne offensive. Des mouvements de
receveurs avant le snap pour venir se placer derrière la ligne, et
bing, bing, bing, des complétions qui s'enchaînent. Avant
l'explosion. Dans le jeu, et surtout celle de la hype machine à
laquelle nous habituent les médias. Tout en se disant qu'il n'a pour
le moment que peu de chances de se transformer subitement en Robert
Griffin The Turd...
Mmmh,
ils sont un peu comme ça, tous les gens qui viennent nous chanter
les louanges d'un joueur au bout d'un seul match...
La
revue de la performance de Griffin par l'ami Jerzy que vous trouverez
plus bas dans l'article est beaucoup plus documentée.
La
ligne de stats : 1-0, 320 yards à 19/26, 2TD, 1 sack.
L'appréciation :
Beaucoup de travail. Demande confirmation.
Andrew
Luck est bien l'héritier de Peyton Manning. Oui, Peyton aussi
avait perdu son premier match en pros. Lui aussi avait autour de lui
une équipe foireuse, une ligne offensive à peu près aussi efficace
que les gardes du corps du président JFK un beau jour de novembre
1963 à Dallas... En plus, Luck a des coureurs dont vous n'avez
jamais entendu parler. A tel point que les Bears n'ont jamais été
tentés de consacrer leurs safeties à autre chose qu'à défendre la
passe. A tenté de trop en faire, bien sur... Et a manqué quelques
conversions de troisième tentative, en loupant Reggie Wayne.
La
ligne de stats : 0-1, 309 yards à 23/45, 1TD, 3
interceptions, 3 sacks.
L'appréciation :
N'est vraiment pas aidé par ses camarades, ce qui le pousse à faire
n'importe quoi...
Ryan
Tannehill est un pitre en
puissance. See below.
La
ligne de stats : 0-1, 219 yards à 20/36, 0 TD, 3
interceptions, 2 sacks.
L'appréciation :
Hey, what did you expect ?
Russell
Wilson est petit. Il est vraiment petit. Dès qu'il prend un peu
de pression, les cornerbacks peuvent s'asseoir sur le terrain et
s'allumer une clope. Parce qu'il ne voit pas derrière sa ligne, il
devient un coureur et rien d'autre, avec relativement peu de chances
de passer la ligne d'avantage.
La
ligne de stats : 0-1, 153 yards à 18/34, 1TD, 1
interception, 3 sacks.
L'appréciation :
a un bel avenir de remplaçant qui s'ouvre devant lui. Chances de
passer le reste de la saison comme starter ? Entre zéro et
zéro.
Brandon
Weeden est donc la nouvelle vedette de la Factory of Sadness.
Totalement dépassé. Lecture zéro, passes forcées, incapacité à
se défaire de la pression... Voilà ce qu'on obtient avec un QB de
système, et qui fait bien ses 93 ans bien sonnés...
La
ligne de stats : 0-1, 118 yards à 12/35, 0 TD, 4
interceptions, 2 sacks.
L'appréciation :
QB rating so far : 5,1. Rappelons qu'un QB qui ne compléterait
pas une seule passe enregistrerait un rating de 39,58. 'Nuff said.
Amazing
Passing Numbers :
Pour
espérer battre le record de yards en saison, 5476 yards par Drew
Brees l'an passé, il faut lancer une moyenne de 342,25 yards par
match. Pour le moment dans le concours, nous trouvons :
- Personne
- Nobody
- Pas un clampin
Hé
bé, voilà une saison qui commence bien, tiens...
The
rush to April’s Draft :
La
saison a merveilleusement commencé avec une rencontre entre les
Vikings et les Jaguars, à l'issue de laquelle Minnesota s'est
lamentablement écartée de l'opportunité d'être les premiers à
choisir en avril prochain. Heureusement, ils auront l'occasion de se
refaire dès la semaine prochaine en croisant d'autres sérieux
prétendants au bouquet final, les Colts d'Indianapolis, au Lucas Oil
Stadium.
Cleveland,
porté par une attaque de feu, est solidement positionné, tout comme
Miami et Buffalo qui parviennent à combiner des défenses
impressionnantes et des attaques à faire s'ébahir tout bon fan
d'Aaron Rodgers.
Stay
tuned.
Pitre
of the Week : Ryan
Fitzpatrick, QB (??), Buffalo.
Et
les Bills ont filé la saison passée un contrat énorme à ce
type... 3 interceptions lancées aux Jets, dont une passe de
touchdown pour Antonio Cromartie, des choix de jeu à la WTF...
Buffalo a perdu ses 8 derniers matchs au cours desquels l'ancienne
vedette de Harvard lance deux interceptions ou plus...
Hey,
Cam Newton, still on your way to Canton ?
23/33,
pour 303 yards, un TD... Et deux interceptions qui tuent des drives
dans un match serré, des courses à contretemps pour 4 yards, un
fumble (pas perdu). Ouais, la carrière de Hall of Famer de Newton
est sur de bons rails.
A
Player I liked : Blair
Walsh, kicker, Minnesota Vikings.
Welcome
to the NFL, rookie. L'ancien kicker des Bulldogs de Georgia n'a
jamais tremblé face aux Jaguars, passant les trois points de la
victoire contre les Jaguars. De loin, de près, à tous les coups
entre les barres. Welcome to the NFL, rookie.
THE MIAMI
DOLPHINS ARE A GREAT REASON TO :
BE
HAPPY/BORED/DEPRESSED...
OR GO KILL YOURSELF...
Un seul match, et nous
voilà déjà en mode autodestruction. The Dolphins suck, period.
Surprise ? Pour
qui ? Les seules personnes qui avaient l'air de tenir la
comparaison lors des dispensables épisodes de Hard Knocks de cette
saison étaient... Les greluches qu'on apercevait ça et là, dont la
désormais immortelle Lauren Tannehill. Qui est tout le contraire de
son mari. Sexy, entre autres. Et qui a un verre d'eau tiède entre
les oreilles comme son cher et tendre.
La déclaration de la
semaine ? 'Cest une belle défense (celle des Texans, NDLR).
Alors, faire avancer le ballon contre une belle défense comme ça
nous donne de la confiance. On doit fixer nos erreurs. Mais ce match
nous donne des perspectives sur ce que nous pouvons faire si nous
jouons à notre niveau potentiel'. En plus d'être à pleurer, tu es
aussi complètement con. Great draft choice. #FireIreland.
Le pire là dedans, je me
demande encore ce que c'est...
Le fait que cette défaite
semblait inévitable dès le début ? Quoique pendant le premier
quart-temps, je me suis dit qu'on allait avoir droit à un vrai match
merdique, tout ce qu'il faut aux Dolphins, une équipe en face qui
s'abaisse à jouer au triste niveau des hommes de Floride du Sud.
Ou le fait que les
joueurs de la défense qui venait de prendre 30 points contre Houston
se montraient globalement satisfaits de la performance d'ensemble de
l'unité. Certes, la première partie de match n'était pas trop
mauvaise de ce côté là... Mais les joueurs des Dolphins semblent
donc avoir totalement oublié le reste de la rencontre...
De toute façon, le
désespoir m'a envahi dès la présentation des starters en attaque.
Receveurs ? Brian Hartline et Davone Bess. Un numéro 2 et un
slot man. Tight end ? Anthony Fasano, un brave ouvrier
spécialisé. Fullback ? Charles Clay, un FB qui ne sait pas
bloquer, un H-Back, en somme, mais à qui le ballon n'a pas été
lancé une seule fois...
Player of the Week :
Un joueur des Dolphins
nommé Thigpen élu Player of the Week sur The Inc ? Eh oui...
Marcus Thigpen n'a aucun lien avec Tyler (heureusement pour lui),
mais est le meilleur scoreur des Dolphins sur ce match. Avec un
retour de punt électrisant de 72 yards.
Positives :
- Koa Misi a sorti un match plein, avec une dizaine de tackles, et quelques pénétrations dans le backfield adverse pour mettre la pression sur un coureur adverse. Un seul tackle for loss, cela dit, mais sur un total de 8 pour les Dolphins.
- Deux sacks pour Randy Starks.
- Sean Smith n'aura été battu que sur une merveille de passe adressée par-dessus l'épaule d'Andre Johnson par Matt Schaub et son nouveau contrat. A part ça, solide...
- Il a une bonne tronche pour reprendre le rôle d'Oncle Fétide dans La Famille Adams, Joe Philbin...
Negatives :
- Le troisième quart temps à lui tout seul est un motif des pires inquiétudes pour tout bon fan des Dolphins qui se respecte : un seul drive, trois snaps offensifs, MOINS CINQ YARDS... Punt.
- Remarquez les reste n'est pas mal non plus... Ensemble des séries offensives de Miami : Punt, field goal, punt, interception, interception, interception, fumble, fin de la mi-temps, punt, downs, downs, downs...
- La ligne offensive est une nouvelle fois à classer dans la catégorie des 'still a work in progress'. Autorisant un nombre de pressions impressionnant, laissant passer deux sacks, elle aura aussi contribué à ne pas contenir JJ Watt dont deux des trois déflections de passes auront abouti à des interceptions... Je vous ai déjà dit que rien ne changeait ?
- Un match, et j'en ai déjà marre... C'est grave, docteur ?
CASA'S
CORNER
Première
livraison du Casa's Corner, qui revient, comme ce sera le cas chaque
semaine, sur la rencontre du week-end des Patriots. La formule n’est
pas amenée à évoluer énormément ; ce qu’il faut retenir
en 5 points suivi d’un avis plus personnel et biaisé sur la saison
en cours parce qu’on est sur un blog d’opinion et que je reste
avant tout un fan. En espérant d’être plus en réussite que dans
mes pronostics…
Une
très belle entrée en matière pour New England face à des Titans
certes diminués par l’absence de Kenny Britt mais qui devraient
donner du fil à retordre à bon nombre d’équipe cette saison. Une
victoire propre, la neuvième consécutive en saison régulière, par
3 possessions, qui alimente les rumeurs les plus folles du côté de
Boston.
Oui,
cette équipe a les armes pour retourner au Super Bowl mais peut-elle
réitérer la performance de 2007 et terminer la saison invaincue ?
5
point stance :
[*]
Early return on rookies :
Les
Patriots ont utilisé 6 de leur 7 choix à la draft d’avril pour
tenter de corriger les défaillances de la défense et, après une
rencontre, il semble que cela porte déjà ces fruits. Les trois
premiers choix, Chandler Jones, Dont’a Hightower et Tavon Wilson
ont combiné pour 14 tackles, un sack, une interception, un forced
fumble et 7 points qui ont véritablement fait basculer la rencontre
en début de deuxième quart temps. Not bad.
[*]
No one will run on the Patriots :
Le
front seven a tout simplement été inamovible pendant l’ensemble
de la rencontre limitant CJ1.2K à… 4 yards en 11 carries soit un
ridicule 0.36 yard par course. Si il souhaite mené la ligue en
rushing cette année, comme il l’a affirmé en mars sur Twitter, et
en admettant que la barre se situe au même niveau que l’an dernier
(Maurice Jones Drew, 1606 yards) il faudra à Chris Johnson 578
matchs pour y parvenir.
Le
meilleur rusher des Titans sur la rencontre ? Jack Locker avec
11 yards en 2 carries. Total de l’équipe ? 20 yards en 16
carries. Une nouvelle fois, Vince Wilfork a été remarquable au
point d’attaque même si, comme très souvent, sa performance est
invisible dans les statistiques (1 tackle).
Si
il est évident que ce groupe n’arrivera pas à renouveler cette
performance chaque semaine, il sera extrêmement difficile de courir
contre les Patriots cette année et je ne serai pas surpris si aucun
RB n’arrive à 100 yards contre cette escouade sur l’ensemble de
la saison.
[*]
The offensive line is fine thank you
Quelqu’un
n’étant pas familier avec les médias régionaux à Boston serait
tombé des nues en ouvrant le Boston Globe, ESPN Boston.com ou en
écoutant le Dennis & Callahan sur WEEI à la veille de
l’ouverture de la saison. Hystérie générale, panique à bord.
Comment les Patriots vont-ils réussir à protéger Tom Brady avec
cette ligne offensive qui est tout simplement horrible, souffre de la
retraite de Matt Light et du vrai/faux départ de Bryan Waters ?
Résultat des
courses ? Brady n’est touché que 3 fois en 32 dropbacks. Welcome
to Boston.
Alors
oui, il y a ce vilain sack de Cameron Wimbley qui lui abime le nez
mais il faut se rappeler que la ligne offensive « tellement
meilleure l’an dernier » avait tout de même autorisé 35
sacks en 19 rencontres. Sacks are part of the game. Vollmer a même
été préservé en alternant avec Marcus Cannon, loin d’être le
turnstile que l’on a vu en pré saison tandis que Nate Solder a
passé le match sans que son nom ne soit prononcé une fois ou
presque. Un bon signe lorsqu’on est un OL.
Certes
le front seven de Tennessee est loin d’être le plus féroce de la
ligne et des challenges bien plus conséquents seront présentés à
cette ligne en reconstruction dans les semaines à venir (à
commencer par dimanche contre Arizona). Mais comptez sur Bellichick
et Mc Daniels pour faire les arrangements nécessaires, comme ce fut
le cas dimanche – for more on that, check out that
great piece by Greg A. Bedard on the Globe.
[*]
Could the Patriots actually run the
ball ?
A.k.a
« the offensive line is fine thank you » part two.
125
yards en 21 carries et un TD pour le seul Stevan Ridley et 33 rushes
pour 161 yards à 4.9 yards de moyenne pour l’ensemble de l’équipe.
Non seulement cela souligne une nouvelle fois le travail remarquable
de la ligne offensive mais cela traduit également un changement de
philosophie dans l’attaque des Patriots.
Est-ce
l’influence de Josh Mc Daniels ? Toujours est-il que New
England cherche depuis plus d’une saison maintenant (et la
douloureuse défaite contre les Jets en play off en janvier 2011) à
avoir une attaque moins prévisible et plus équilibrée
qu’auparavant. Et l’équipe pourrait bien avoir trouver la pièce
qui lui manquait en la personne de Stevan Ridley, le 2nd
round draft pick de 2011. Souvent blessé la saison dernière, il
semble enfin à même d’être le featured back de cette offense, un
terme qui n’a pas du être utilisé en Nouvelle Angleterre depuis…
Curtis Martin ? Si il peut corriger ses problèmes de ball
security aperçus au niveau universitaire et en fin de saison
dernière, New England tient potentiellement un très précieux
difference maker.
[*]
Is it the end of the road pour Wes
Welker ?
Comme
chacun sait, Wes Welker et les Patriots ne furent pas capables de se
mettre d’accord sur un nouveau contrat durant l’offseason. Puis
le front office décide ensuite de prolonger Rob Gronkowski et Aaron
Hernandez en offrant de longs et juteux à ses deux jeunes TEs,
limitant les ressources disponibles pour une éventuelle prolongation
de Welker à la fin de la saison.
Il
y a ça. Et puis il y a le fait que le receveur n’a participé qu’a
64.2% des snaps de son équipe, partageant son temps de jeu à Julian
Edelman et ne termine qu’avec 3 réceptions pour 14 yards. Pour
mettre les choses en perspective, Welker c’était plus de 89% des
snaps et une moyenne de 7.6 catches par match l’an dernier.
Personnellement
je ne tirerais pas de conclusions trop hâtives sur ce point et je ne
suis pas sur qu’il faille y voir un signe que l’équipe se
prépare à l’après Welker… yet. But the situation is definitely
worth monitoring in the coming weeks.
Closing
words…
Je
ne sais honnêtement pas quoi penser de cette équipe en 2012. Vous
allez m’accuser de prendre le même ton que ces médias bostoniens
tant détestés mais cette équipe m’apparaît comme trop propre
sur elle. Les conférences de presse des joueurs sont encore plus
plates qu’auparavant et je peux vous les écrire avant même
qu’elles ne soient tenues : « We are a great group of
players that work very hard, that have the passion the game and we
have a great coaching staff to get us ready week in and week out and
bla-bla-bla ». Tout
est
pour
le mieux dans le meilleur des mondes en somme.
L’équipe
a l’air d’être la plus complète depuis un petit bout de temps
et ne semble pas avoir de faiblesse criante, à part peut-être le
secondary qui n’a pas encore été testé, et un potentiel offensif
impressionnant qui pourrait faire de l’ombre à l’équipe de
2007. Pourtant, sans vraiment savoir pourquoi, je ne crois pas encore
totalement à cette cuvée qui manque de passion. Je crains encore
une saison à 14-2, 13-3 et une défaite à domicile au premier tour
des play-off contre une équipe moisie, genre les Bengals. Ou pire,
les Jets… Heaven forbid….
That’s
all for this week kids !
JERZY'S
SUNDAY
Comme
vous le savez probablement tous, ce week-end était le moment que
tout bon fan attendait depuis un moment : le grand retour de la NFL.
En
regardant le programme pour les matches de 19 heures, je me suis dit,
tiens, Jax, les Vikings, puis je me suis dit que je n'étais pas
encore assez suicidaire pour vouloir comme ça planter un nouveau
clou dans mon propre cercueil. Du coup l'intérêt de ce début de
saison (en ce qui me concerne du moins) portait sur les petits
nouveaux issus de la dernière draft. Après avoir plus ou moins
sérieusement envisagé de regarder les Browns ou les Dolphins, le
duel pour cette soirée était finalement le même qu'il y a quelques
mois pour la draft : Andrew Luck ou RGIII. Un coup d'oeil rapide sur
les adversaires, les Bears ou les Saints. La possibilité de voir
mourir Jay Cutler en direct sous les coups de Robert Mathis pouvait
valoir son pesant de cacahuète. Bon, en bon apôtre de Verchain,
j'ai finalement opté pour le football champagne des Saints même si
le but premier de la démarche était de suivre les grands début
professionnels du dernier Heismann Trophy. Aussi je ne vais pas
spécialement revenir sur le match, juste essayer d'exprimer ce que
j'ai pu voir de ce garçon, qui joue d'ailleurs déjà dans des
publicités.
A
vrai dire, je ne savais pas trop où je mettais les pieds. Il me
semble avoir vaguement entendu parler notre Verchain de second coming
of Cam Newton. En gros un mec qui regarde son receveur principal,
constate qu'il est pris et donc, se met à courir sans autre forme de
procès. Bref en tout cas après un premier drive directement inspiré
de l'attaque des Rams de l'an passé les Saints rendent la balle au
Redskins, et la bête arrive sur le terrain.
Pour
un premier drive, le playcalling de Shanahan s'est montré
relativement intelligent. Pas de gros jeu recherché. Juste du
dink&dunk à droite, à gauche, mais quand même principalement à
destination de Pierre Garçon. Et puis une petite course d'une petite
dizaine de yards histoire de montrer qu'il sait quand même courir.
Je dis intelligent car indubitablement cce playcalling a permis à
RGIII de rentrer tranquillement dans le match, sans trop avoir à
subir la pression défensive adverse et surtout sans avoir lancé une
passe incomplète (ce qui se poursuivra sur les drives suivants, le
gamin ayant commencé sa carrière en NFL par 8 passes consécutives
complétées). Mais il y a une action qui m'a un peu frappé lors de
ce premier drive. Une petite bourde, RG3 recule en plein dans son
running back, perd la balle, la ramasse et … cherche un receveur
démarqué sur le terrain. En fait si je devais retenir une seule
chose de ce que j'ai vu sur lui sur ce premier match, ça serait ce
play précis. Là ou beaucoup d'autres auraient ramassé cette balle
et couru sans autre forme de procès, lui a posé ses yeux sur le
terrain, juste comme ça, histoire de. Puis il a encaissé un sack.
Mais limite, ce n'est presque pas grave. Pour son premier drive en
NFL, RG3 mène son équipe à un Field Goal montrant que Billy
Cundiff a réglé un peu sa mire depuis qu'on l'a laissé en
perdition au Gilette Stadium en fin de saison dernière.
Deuxième
mot de playcalling. Après un drive entier de dink&dunk, la
défense des Saints, franchement naïve sur ce coup là s'imagine que
le second drive des Skins va démarrer de la même manière. Sauf que
sur le premier jeu Garçon prend la profondeur et RG3 lui envoie la
balle. Après une réception un poil acrobatique, Garçon mange son
vis à vis en un contre un à la course sur 80 yards et offre au
petit nouveau QB son premier TD en NFL. Mais là encore je suis
sceptique. Objectivement la passe est haute et il a fallu une bien
belle détente de Pierre Garçon pour aller la chercher. Alors tout
est bien qui finit bien sur ce coup là, certes, mais à ce moment du
match j'émets quelques réserves car derrière Garçon, le CB des
Saints attendait tranquillement que la balle arrive pour
l'intercepter et probablement la retourner pour un TD. Bref,
difficile de me décider entre le coup de chance et le coup de génie
mais en tout cas le playcalling était bien senti.
En
tout cas tout au long du match on a pu apprécier la mobilité de RG3
(ce que Verchain annonçait lors de ses previews il y a quelques
temps). Le garçon est parfaitement capable de gagner du temps avec
ses jambes et ne fait vraiment pas n'importe quoi sur le terrain. Il
prend le temps de regarder ce qui se passe, de checker ses receveurs
mais j'aurais tendance à lui trouver une obsession un peu
particulière à chercher le big play. En deux occasions RG3 a eu
l'occasion de faire un jeu simple, une screen-pass ou une course pour
gagner le yardage nécessaire sur des situations de 3e tentative.
Sauf que sur ces deux occasions, il "renonce" à l'occasion
d'aller chercher une première tentative facile pour envoyer une
longue passe complètement à l'opposé (réceptionné par Garçon
qui devrait sans trop de surprise devenir la cible privilégiée du
QB des Skins cette saison) dans le premier cas, une passe en
profondeur à mi-distance dans le second. Alors oui, c'est joli,
c'est réussi et ça montre que le gamin a une belle grosse paire de
couilles pour tenter ce genre de chose pour son premier match en NFL.
Sauf que ce genre de chose passe contre la secondary douteuse des
Saints, pas dit que ça passera sur des défenses un peu plus
consistantes. Encore une fois je n'arrive pas à me décider entre un
play bien senti ou une témérité un peu trop prononcée. Bien
entendu il faudra d'autres matches pour savoir. Sur celui ci, ça a
fonctionné en tout cas et on ne va pas le lui reprocher.
RG3
a en outre un bras puissant et précis. Aucun problème pour lancer à
l'autre bout du terrain, et ce d'une manière relativement précise.
A vrai dire une seule de ses 23 passes m'a paru un peu forcée et
réellement dangereuse. Non interceptée par la défense, mais ce
n'est pas passé loin.
A
vrai dire, le match se joue pratiquement sur un 4e & 1
extrêmement couillue appelée par Shanahan. Alors que tout le monde
s'attend à voir le full-back des Skins entrer dans la pile et tenter
d'arracher un yard, RG envoie le bootleg et cherche son receveur en
profondeur directement dans la end-zone. Interférence de passe
défensive, balle sur les 1 yards des Saints et Morris finit dans
l'embut. Encore une fois un play-calling intelligent de la part de
Shanahan. J'ai presque la conviction que l'issue de ce play n'avait
aucune importance. Il a probablement été dicté par les
circonstances de match, mais pour moi c'est surtout une belle manière
d'envoyer un gros signe de confiance envers RG3 (qui d'ailleurs
aurait pu courir lui même pour obtenir la première tentative).
Enfin,
RG3 résiste à la pression. Juste avant le temps mort des deux
minutes, il envoie une passe millimétrée dans le Slant pour Paulsen
qui, en mode bulldozer, gagne les yards indispensables pour (presque)
terminer le match. Et cette passe n'était pas forcée, elle était
millimétrée, pour ainsi dire parfaite. Et être capable d'envoyer
une passe pareille pour son premier match en NFL, dans un stade
bruyant et hostile, ça montre quand même un certain niveau de
capacité.
Et
maintenant, un petit pompier !
Pour
conclure, naturellement il faudra en voir plus afin de voir ce dont
est vraiment capable ce garçon. Le football pratiqué par l'attaque
ce week-end reste relativement risqué, et comme toujours, c'est beau
quand ça réussit, ça l'est nettement moins quand ça foire. Dans
un autre contexte, un autre stade (en extérieur par exemple), les
mêmes choix peuvent conduire à des interceptions et RG3 passer de
héros du jour en futur bust potentiel. Mais en résumé, un bras
puissant et précis, de bonnes jambes, une vraie volonté de chercher
la meilleure solution possible sur le terrain (peut être un peu
trop) sans avoir une propension poussée vers la course (même s'il
est capable de le faire) … Je pense que s'il réalise que parfois
il ne faut pas en faire plus que le juste nécessaire, il aura alors
tout pour devenir un QB qui compte dans la future NFL. En attendant
il réussit ses débuts avec une belle feuille de stats. 320 yards, 2
TD, aucune interception. A confirmer.
NEXT WEEK
(ON TV)
Bien évidemment, le plus
gros match de la semaine est encore une fois avancé à jeudi. Les
Bears seront à Lambeau pour affronter les Packers qui doivent
remettre les choses au point.
Ravens at Eagles et
Saints at Panthers seront les deux gros matchs de dimance à 13
heures (19heures en France).
À moins d'avoir une
furieuse envie de voir les Jets chez les Steelers (22h15), vous
pourrez vous coucher tôt ce dimanche.
Le match de la nuit qui
opposera les Lions aux 49ers pourrait valoir son pesant de
cahouettes, surtout si Jim Schwartz et Harbaugh West décident de se
mettre sur la tronche à la fin du match.
Le Monday Night Football
renoue avec son calendrier moisi auquel il nous a habitués depuis
une éternité, avec Broncos at Falcons. Me donne pas envie, moi...
CHEERLEADERS
On trouve vraiment
n'importe quoi sur Twitter, j'vous jure...
La version téléchargeable est disponible en cliquant ici
A la semaine prochaine, jeunes, et d'ici là...
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire