VERCHAIN'S
TAKES :
WEEK SEVENTEEN
Les
dernières Takes de la saison régulière vous sont présentées par
une amie de Phényx, Angela Duran. Un Phényx que vous retrouverez en featuring pour le Coaching Point de ce jour.
Profitons
donc de l'occasion pour vous souhaiter une bonne année, amis lecteurs, ainsi qu'à
vos familles, vos amis, soixante pourcent des cheerleaders de la NFL,
à Aaron Rodgers, aux uns, aux autres, et à tous ceux que j'oublie.
Et merci à tous.
SCORES,
STATS & STANDINGS
VERCHAIN’S
TAKES
L'Edito :
Ah,
enfin, c’est fini. Cette saison régulière interminable, et
généralement très ennuyeuse, est enfin terminée. Sans doute un
pas de plus vers la fin du Verchain Inc tel que vous le connaissez
aujourd’hui. Certes, l’intérêt pour le football est toujours
présent. Il est juste moins vif qu’auparavant. Un peu comme
lorsque l’on vit longtemps au même endroit avec les mêmes
personnes… On a parfois besoin d’un peu de changement. J’en
suis là, aujourd’hui. Mon amour du calembour à la Frédéric Dard
m’aurait presque poussé à écrire ‘J’en suis las’. Et même
si on a vu souvent rejaillir le feu d’un ancien volcan qu’on
croyait trop vieux, et qu’il ne faut jamais dire jamais, je dois
bien avouer avoir passé la saison la plus difficile de la – courte
– histoire du Verchain Inc.
Alors,
voilà, je ne sais pas ce que l’avenir nous réservera, mais je ne
m’astreindrai plus à la discipline éreintante que demande le fait
de tenir tout seul ou presque un blog dédié au football américain
qui essaie d’être complet, le plus complet possible avec mes
modestes moyens, en tout cas. Qui sait, certaines de mes conneries
seront peut-être hébergées par une âme charitable (j’ai de bons
collègues, plus professionnels que moi. Oui, je sais, la flatterie
ne me mènera nulle part), ou Verchain disparaîtra purement et
simplement de sa petite place dans le microcosme des fans de football
en France.
Bon,
ça ne s’arrête pas aujourd’hui, là, maintenant… Ne serait-ce
que parce que la saison n’est pas terminée, qu’il y a des
playoffs, encore, et une draft à préparer pour avril 2013. Et j’ai
promis de donner un coup de main aux copains de Latest Huddle pour la
rédaction des fiches sur les linemen offensifs. Et que je suis un
homme de parole.
Donc,
ça ne s’arrête pas tout de suite, mais comme je n’aime pas
beaucoup les grandes déclarations au moment des séparations, j’en
resterai sur ces quelques mots pour le dernier édito de la saison,
et sans doute le dernier tout court.
Il
y aura peut-être des volontaires pour prendre la suite, allez
savoir.
Je
remercie en tout cas ceux qui ont collaboré au blog cette saison
(Casa, Phenyx), les saisons précédentes (Laurent et mon graphiste
de talent Arnaud), tous ceux qui y sont venus, qui ont participé par
leurs commentaires à l’aventure, à me donner des idées parfois,
à me faire réfléchir souvent. Merci aux commentateurs sur
facebook, aux twittos également.
En
tout cas, je ne garantis pas que je ne reviendrai pas un jour ou
l’autre pour parler de football pro la saison prochaine. Mais pas
avec trois articles par semaine, c’est juste intenable sur un plan
personnel comme sur un plan professionnel. Les Takes, c’est environ
5 heures de boulot entre écriture (dont le coaching point) et
relecture et mise en ligne, sans compter les visionnages de matchs,
de highlights, de machin, de tout ça. Les Power Rankings, ce sont
trois heures environ de travail. Les Picks, c’est une bonne heure.
Bref, tout ça me donne une dizaine d’heures à consacrer à ces
articles sur le foot pro chaque semaine. C’est un rythme que je
n’arrive plus à tenir, qui me prive de beaucoup de choses par
ailleurs, dont je ne veux plus me priver.
Alors,
si je trouve un peu de temps, il y aura peut-être un article par
semaine sur le football pro. Peut-être. Mais j’envisage de
continuer le college football, sans nécessairement que ce soit ici.
Mais peut-être ailleurs, tenez… J’ai des collègues très pros,
et il paraît que je suis ‘guest superstar’ sur un certain site
partenaire… Faudra que j’en parle avec le responsable dudit site,
tiens…
Allez,
voici les derniers Takes de la saison régulière. Nous changerons un
peu de format la semaine prochaine pour les playoffs, comme tous les
ans…
Allez,
encore une fois, bonne année 2013 à tous.
Quick
Takes :
Et
donc, voici à quoi ressembleront les playoffs cette saison :
Juste
de quoi nous donner quelques petites réflexions avant que ça ne
commence la semaine prochaine, les playoffs, machin, tout ça...
- Houston, vous avez un problème, et c'est pas la première fois qu'on s'en rend compte. What was that ? Bon, on reparlera un peu de la performance des Colts dans la partie suivante, mais tout de même. Perdre trois matchs sur quatre pour laisser échapper une bye week qui aurait pu être acquise dès fin novembre ? Merci à Matt Schaub, qui est totalement atroce en ce moment. Vu comment c'est parti, un petit tour et disparaît semble une nouvelle fois le tube de janvier...
- Ceci nous amène donc potentiellement à une course à deux équipes dans l'AFC. Honnêtement, qui de Baltimore, Houston, Cincinnati ou Indianapolis voyez vous aujourd'hui gagner à Foxboro ou à Denver ? Personne. New England devra donc aller gagner une nouvelle place au Big Game au Mile High, s'il y a encore un peu de logique dans ce monde. Vous imaginez le truc ? Une bonne vieille finale de l'AFC entre Peyton Manning et Tom Brady ? Instant classic !
- Denver, justement, doit saliver d'être numéro 1 de l'AFC : les Broncos n'ont perdu qu'un seul match à domicile cette saison, contre les Texans, en tout début de saison, quand Peyton et compagnie n'avaient pas encore mis en route réellement. Peyton a lancé 22 TD à la maison, et seulement trois interceptions.
- Funny stuff : Trindon Holliday des Broncos est le seul joueur avec 16 victoires cette saison : 5 avec les Texans, et 11 avec Denver.
- Saloperie d'arbitres remplaçants. Ces pitres ont coûté aux Packers une semaine de repos avant d'entamer les playoffs. Mike McCarthy et son kicker Mason Crosby ne sont pas étrangers non plus à la présence du Pack sur la première semaine de playoffs. En tout cas, Aaron Rodgers nous a encore servi une saison digne du titre de MVP cette saison. Et quand il joue dans un dôme, il est monstrueux, simplement, comme il l'a encore été contre les Vikings. Des pénalités, et une presque connerie de McCarthy qui nous a fait son imitation de Jim Schwartz en lançant son mouchoir rouge alors qu'il n'en avait pas le droit (faut arrêter, avec ça... Sur le coup, il y a quand même eu une revue parce que le gars dans sa cabine de visionnage s'était réveillé un peu plus tôt que pour les Lions contre les Texans, et avant déjà demandé à ce que l'action soit revue) ont coûté la victoire aux Packers, et offert aux Vikings un match de wildcard à Lambeau Field.
- Parce que le hasard du calendrier fait que Minny doit maintenant aller à Green Bay, c'est comme ça. Et tout cela grâce à Adrian Peterson. Je mentionnais ces dernières semaines le fait qu'une présence en playoffs pourrait suffire à faire passer Adrian Peterson du statut de Comeback Player of the Year à celui de Most Valuable Player. Les Vikings y sont. All Day n'a certes pas battu le record de yards à la course de Eric Dickerson, mais il a bel et bien porté à lui seul son équipe là où elle est aujourd'hui. Plus que Christian Ponder, qui a sorti pour son dernier match de la saison à la maison une performance rarement vue ces dernières semaines.
- Au passage, aussi... Chicago a fait un bel exploit... Deuxième équipe de l'histoire à ne pas disputer les playoffs en ayant commencé la saison à 7-1 depuis 1990. 10 victoires qui pourraient pourtant laisser une saison de plus à Lovie Smith à Chicago... Oh, wait... Non, en fait...
- Autres amis du fossoyage, les Dallas Cowboys : onzième fois en treize ans qu'ils perdent lors de la dernière journée de compétition. Et deuxième année de suite qu'une telle défaite leur fait manquer les playoffs...
- Un quarterback sur lequel on aura un œil au tour de division, ce sera ce cher Colin Kaepernick. Si les Niners ne vont pas en finale de la NFC, là où l'ami Alex Smith les avant menés l'an passé, on pourra se foutre de la gueule d'Harbaugh West dans les grandes largeurs. Can't wait, comme dirait le philosophe Bart Scott...
- Tiens, au passage, on n'entend plus parler d'Aldon Smith depuis que son homonyme Justin Smith est blessé chez les Niners... Qui c'est, finalement, le meilleur atout défensif de San Francisco ?
- On a pu voir un match de l'espace entre les Panthers et les Saints. Défense optionnelle, grosses perfs des QB. Le seul match un peu intéressant dans la série des matchs de 19 heures en France. Heureusement qu'il y avait ce match, parce qu'avec les immondes purges au programme, il y avait de quoi aller se coucher très tôt dimanche. Dans ce match, donc, Drew Brees a une nouvelle fois dépassé le plateau des 5000 yards lancés en une saison, pour la troisième saison de suite, une performance qu'il est le seul à avoir réalisée dans l'histoire du jeu. Et avec 43 TD, il est également tout seul dans le club des passeurs à plus de 40 TD sur deux saisons consécutives. MVP ? Il n'aura probablement aucun vote, le pauvre...
- Dans le lot : Jets at Bills. Un match que le proprio des Suckazz, Woody Johnson, avait séché. Heureusement pour lui, il n'a pas pu voir la pitrerie de la troupe assemblée par Rex Ryan et Mike Tannenbaum, le GM qui a été viré ce lundi. Un pick six de Sanchez au passage, pour bien faire... Ah, tiens, sur les deux dernières années, New Jersey n'a battu qu'une seule équipe avec un record positif à la fin de la saison. Magnifique.
- Ah, au rayon des statistiques qui me font marrer : 26 pertes de balle de Mark Sanchez cette saison. 26 TD à la passe pour Russell Wilson cette saison. Wilson égale le record de Peyton Manning pour cette catégorie chez les rookies... Rappelons qu'un TD sur les 26 n'a jamais existé...
- Autre match de l'espace : les Jaguars chez les Titans. Tennessee, une équipe qui marque 28 points sans un seul snap offensif.
- Le Black Monday, donc, a battu son plein, la grande faucheuse du chômage a fait son œuvre, même chez les types qui ont l'âge de la retraite comme Chan Gailey. Parmi les pertes, on compte Pat Shurmur de Cleveland. Pauvre gars, dans le fond. Il fait jouer énormément de jeunes joueurs, pour préparer l'avenir de la franchise. Et il est remercié au bout de deux saisons, alors que les Browns ont parfois montré quelques signes positifs, encourageants.
- La course de Calvin Megatron Johnson au-delà du record de Jerry Rice des yards en réception, puis sa quête des 2000 yards en réception (il lui en manque finalement 36 pour faire la maille) ne doit pas nous faire oublier la demi-saison parfaite des Lions (0-8)...
- On a eu droit, sans que personne ne le remarque, au Gradkowski Bowl entre Ravens et Bengals ce dimanche. Bruce Gradkowski essayait de lancer le ballon pour Cincy, Gino Gradkowski essayait de transmettre proprement le ballon à Joe F... Oh, pardon, à Logan Thomas...
- Et, finalement, c'était une façon dégueulasse de finir la carrière d'Andy Reid à Philadelphie. Dégueulasse.
Verchain's
Awards :
Sans
plus de commentaires, mes awards de cette fin de saison. Pas de
fantaisies, je ne suis pas dans le mood pour ça. Juste la liste
d'awards officielle...
Most
Valuable Player : Adrian Peterson, Minnesota.
Offensive
Player of the Year : Calvin Johnson, Detroit.
Defensive
Player of the Year : JJ Watt, Houston.
Comeback
Player of the Year : Peyton Manning, Denver.
Offensive
Rookie of the Year : Robert Griffin the Third, Washington.
Defensive
Rookie of the Year : Janoris Jenkins, St Louis.
Coach
of the Year : Leslie Frazier, Minnesota.
Executive
of the Year : John Elway, Denver.
Rookie
Quarterbacks :
A
l'issue du plus gros turnaround de la saison, celui des Colts qui
passent de pire équipe de la Ligue la saison passée à équipe de
playoffs cette année, tout le monde ne semblait en avoir que pour
Chuck Pagano, le coach de retour à son poste après un traitement
apparemment réussi (on évoque une rémission totale) suite à sa
leucémie. Oh, l'Amérique adore ce genre d'histoire, elle a bien
fait de Lance Armstrong un héros national. Et presque pas un mot
pour Andrew Luck...
Oublions
les statistiques. Certes, Luck n'a pas le rating de RG3. Il n'a pas
les TD de Wilson. Il a juste remporté 9 victoires de plus que toute
son équipe n'en avait remporté la saison passée. Il s'est trouvé
un receveur que peu de monde attendait à ce niveau, TY Hilton
(fantastique, encore, sur le TD sur une troisième et bout du monde
de 70 yards). La résurrection de Reggie Wayne n'est sans doute pas
non plus étrangère au succès de Luck.
Vous
le savez, Luck est pour moi le meilleur QB de cette année chez les
débutants. Period.
Et
donc, Robert Griffin a pu sortir du terrain en levant l'index,
avec ses Redskins qui retrouvent les playoffs. Grâce surtout à un
match intéressant de l'autre rookie offensif de poids des Skins,
Alfred Morris.
Un
peu aussi grâce à Tony Romo, mais bon, ce n'est pas le sujet.
Griffin,
donc... Sur une performance de rookie. Seulement 18 passes tentées,
en complétant juste la moitié... Et 67 yards au sol, avec un TD
pour faire bonne mesure. Une autre belle histoire de la saison, celle
de Griffin.
Amazing
Passing Numbers
Le
suivi statistique des passeurs favoris de Verchain (oui, il y a même
Brady, mais je ne suis pas fan...) se trouve dorénavant
ici.
Pitre
Of The Week (this
side of the Dolphins) :
Verchain,
Pitre blogueur, Miami Dolphins and Verchain Inc.
Ask
yourself why ? Here's why...
Oui,
madame, Verchain, c'est comme les Texans : ça mène la danse
toute la saison, pour finir par se faire coiffer au poteau en
merdoyant comme à une assemblée des Diarrhéiques Anonymes.
Hate
myself, hate my picks, hate everything.
The
Rush To April’s Draft :
Et
voilà, la course est officiellement terminée, finito, basta cosi.
And
the winner is : The Kansas City Chiefs.
Oh,
oui, nous avons cru que rien ne pourrait départager les Chiefs et
les Jaguars, les deux fantastiques leaders de notre classement, qui
se sont tiré la bourre durant toute la saison, pour finalement ne
réussir à se départager que par de sombres règles que je
n'expliquerai pas ici. Ces deux équipes nous ont offert un océan de
médiocrité, et ont terminé la saison comme on l'attendait, sur des
performances dignes de figurer dans les annales, sans toutefois être
aussi impressionnantes que celles de la saison parfaite des Lions. On
se demande toutefois comment ils ont pu laisser deux matchs en route,
qui n'ont finalement pas permis de les départager, puisque chaque
équipe aura commis par deux fois un impair...
Le
podium est finalement complété par les Eagles, qui accomplissent un
match absolument fantastique pour la dernière rencontre du coach
Andy Reid, que les performances de son équipe cette saison vont
entraîner vers de nouvelles fonctions. Pour un coach auquel le front
office aura été fidèle année après année, qui terminait au
mieux en milieu de tableau et frôlait parfois un parcours longue
durée dans les playdowns, c'est une bien triste fin... Le voir ainsi
partir alors que ce que tous les fans de jeu merdique adorent a été
réalisé sur le terrain cette année me fait comme un fussoir...
Le
classement final.
- Kansas City
- Jacksonville
- Philadelphia Eagles
- Oakland Raiders
- Detroit Lions
MIAMI
DOLPHINS REPORT
Comme
annoncé la semaine dernière, je me refuse à commenter ce match.
J'ai eu de l'intuition, tenez... Je savais que les Dolphins allaient
faire de la merde contre les Patriots à Foxboro.
Zéro
points, que du bonheur, des sacks comme s'il en pleuvait. Bordel,
Aaron sait que j'aime la neige, mais là, le Fish a eu son overdose
de blanc. C'était à vomir. Je passe donc la main à Casa pour
commenter ce 'match'. À l'heure qu'il est, il doit danser en string
dans les rues de Copenhague avec une troupe de cheerleaders vikings
(les vrais, pas ceux de Ponder), des blondes aux épaules de nageuses
est-allemandes (mais des nageuses qui se seraient fait greffer des
seins, faut pas déconner, non plus). Puking like mad...
Ah,
Oncle Fétide me prie de vous souhaiter une bonne année 2013.
Pitre.
CASA'S
CORNER
Casa danse avec des greluches blondes aux larges épaules dans les rues de Viking City. Il aura cuvé son vin demain, et vous aurez un update, un Casa's Corner à lui tout seul. Je vous jure, ce snob...
UPDATE :
Here is your weekly dose of Casa :
Patriots
28, Dolphins 0, Breakdown and Analysis
Ainsi
donc s’achève cette saison régulière 2012 pour New England. Un
petit peu comme elle avait commencé, par une victoire aisée, au
terme d’un match relativement soporifique, contre un adversaire qui
ne permet pas de juger la réelle valeur de la prestation – même
si beaucoup, votre serviteur compris, pensaient que Tennessee pouvait
faire du bruit cette année.
La
donnée la plus importante de cette journée fut bien sur la défaite
de Houston à Indianapolis, ce qui octroie aux Patriots une semaine
de repos supplémentaire et la promesse de recevoir un adversaire à
leur portée lors du Divisional Round. Foxborough verra débarquer
Houston, Baltimore ou Indianapolis le 13 janvier.
Cela
est en soit une excellente nouvelle pour les fans de New England. La
meilleure nouvelle, pour tout les fans de foot, c’est que nous
sommes à un match, si la logique est respectée, d’une finale de
conférence entre Brady et Manning. Ce serait le 20 janvier à Mile
High, et pourrait bien être le point fort de cette saison, plus
encore que le Super Bowl…
Voilà
le programme pour les prochaines semaines, produit d’une nouvelle
saison à 12 victoires ou plus, la septième en onze ans avec Tom
Brady titulaire. Je vous invite à réfléchir pendant quelques
minutes sur ce chiffre. Dans une NFL toujours plus compétitive et
« équilibrée », une telle constance est tout simplement
incroyable – au cours des trois années durant lesquelles Tom Brady
n’a pas gagné 12 matchs on trouve une saison à 9-7 en 2002, et
deux saisons à 10-6 en 2005 et 2009 ainsi qu’une saison à 11-5,
avec Matt Cassel, en 2008.
Les
médias nationaux aux Etats-Unis ont très souvent tendance à ne pas
apprécier à sa juste valeur cette incroyable série… et comment
leur en vouloir ?
Je
suis le premier à le faire, vous avez été nombreux à me le faire
remarquer, après une défaite, ou même à la suite d’une
victoire, chipotant sur de nombreux détails finalement sans
importance. 12 victoires est devenu la norme et chaque saison à ce
petit gout de « Super Bowl or Bust ». Belichick est
constamment oublié au moment de distribuer les récompenses de fin
d’année, comme Chuck Noll en son temps. Et si je ne dis pas que
Brady doit recevoir un troisième titre de MVP cette année, il
mérite largement d’être dans la discussion (4827 yards, 34 TDs, 8
INTs).
Nous
sommes très clairement gâtés en tant que fans et j’en ai
conscience. Mais cela ne signifie pas pour autant que les défaites
sont plus faciles à avaler, au contraire. C’est le phénomène
inverse qui se produit le plus souvent, à plus forte raison
maintenant que les années passent et que la fenêtre se referme
toujours un peu plus sur l’ère Brady/ Belichick.
12
victoires, une deuxième place dans la conférence, une explosion
offensive de tous les instants, une légitime chance de retourner à
la Nouvelle-Orléans et voilà que je trouve encore le moyen de me
plaindre.
Just
another season in New England.
Leftover
Thoughts :
- Parlons un petit de cette rencontre ô combien oubliable puisque c’est ce que je ne suis pas payé à faire.
- Aussi ennuyant qu’il a été, ce match au moins permis de reposer certains titulaires à la santé douteuse – Aqib Talib était disponible en cas d’urgence mais n’a pas joué un seul snap – tout en réintégrant par petites doses les retours de blessures, dont Gronkowski (2 réceptions, 1 TD), qui a pu dépoussiéré son Spike.
- Rob Ninkovich a lui quitté le match sur blessure et on a eu très peur que cela mette fin à sa saison, ce qui aurait été un véritable coup dur malgré la profondeur de banc à son poste. Tom Curran de CSN New England reportait toutefois lundi qu’il pourrait être prêt pour le premier match de playoff dans 10 jours.
- Le retour de Gronkowski a rappelé à tout le monde à quel point il est difficile de défendre contre attaque lorsque lui, Hernandez et Welker sont ensemble sur le terrain. La santé de ces trois joueurs, et celle de Brady bien entendu, sera déterminante dans la capacité de cette équipe à remporter un nouveau Super Bowl.
- Malgré d’évidentes lacunes en couverture, Steve Gregory possède d’excellents instincts quand il s’agit de lire le QB adverse et les trajectoires. Cela fut une nouvelle fois évident lors de son interception de Ryan Tannehill dans le premier quart-temps, sa troisième de la saison. Soulignons également puisque c’est assez rare, l’excellente couverture de Kyle Arrington sur le play.
- Lorsque la ligne offensive arrive à annuler complètement le pass-rush adverse, Tom Brady est absolument imbattable. Cameron Wake, surement beaucoup moins motivé que Nate Solder et Sebastian Vollmer, a été complètement invisible, tout comme l’intérieur de la ligne. Les graphiques de CBS au cours du match montraient des poches absolument parfaites, qui ont parfois laissé près de 10 secondes de répit à Brady pour lancer. Incroyable.
- Le pass-rush de New England a en revanche connu son meilleur jour depuis 2005, avec 7 sacks, dont 3 de la part de Justin Francis, un undrafted rookie en provenance de Rutgers. L’attaque aérienne de Miami peut difficilement être considéré comme un véritable test, mais la défense a montré des signes encourageants après une performance médiocre contre Jacksonville. Contre la course également, où Miami a été maintenu à 47 yards, 3,1 par course.
- Retour en forme pour Chandler Jones également, stoppé par les blessures ces dernières semaines. 2 passes défendues, 1 tackle for loss et une présence qui s’est souvent faire sentir. De bon augure avant les playoffs.
- New England termine la saison avec le plus grand nombre de points marqués (556, soit 34.8 par match), la meilleure attaque en terme de yards (427.9 par match), de % de conversion en troisième down (110 sur 226 soit 48/7%) et d’efficacité dans le red zone (49 TDs sut 70 possibles soit 70%). Et cela semble presque normal.
C’est
tout pour aujourd’hui, on fait court quand il n’y a rien à dire.
Comme toujours, n’hésitez pas à me laisser vos impressions,
commentaires, suggestions et remarques dans la section appropriée en
bas de l’article, par e-mail à Verchain qui transmettra ou sur
Twitter, @Rabbit_IYH.
En
fonction de l’actualité et de mon emploi du temps vous me
retrouverez éventuellement la semaine prochaine pour une colonne
plus générale concernant mes impressions du wild-card week-end.
Et
sinon, j’espère bien que mon dernier article de l’année
paraitra quelques jours après le 3 février…
In
the mean time, thanks so much Football fans, it’s been a thin slice
of heaven.
NEXT
WEEK (ON TV)
Les
playoffs commencent samedi, avec un rematch de l'an passé : les
Bengals chez les Texans. Beurk. Le match 'vedette' de samedi :
Vikings at Packers.
Dimanche,
on reste à la maison et on se couchera moins tard que samedi :
Colts at Ravens, puis Seahawks at Redskins. Ouais... Les playoffs...
Vivement
la semaine prochaine...
COACHING
POINT
Comme
je voulais faire un petit cadeau pour cette dernière édition à mes
lecteurs, et pour leur montrer que je les écoute un peu, j'ai
demandé à mon coordinateur défensif, Phényx, de vous causer un
peu de défense, notamment des ajustements défensifs, suite à une
question de l'un d'entre eux. Bon... Voilà le résultat...
Phényx
a écrit :
Aujourd’hui,
une question défensive et notre cher Verchain m’a confié la tâche
de vous expliquer le placement des défenses.
Il
est vrai que la plupart du temps, les défenses sont en mouvement
lors du pre-snap, on aperçoit souvent le MLB faire des signes et
crier des consignes à ses coéquipiers alors que le jeu est lancé
par le QB.
La
question que l’on nous pose alors est : Les défenses ont
l’air de ne pas savoir quoi faire une fois sur deux, elles ont
l’air perdues. C’est normal ?
La
réponse est : Oui et non.
Je
vais commencer par expliquer pourquoi ce n’est pas normal :
En
général, du moins en NFL, les coachs ont préparé plusieurs
escouades défensives différentes par rapport à ce que l’adversaire
utilisera comme escouade (3 WR, 1 TE, 1 RB par exemple). C’est-à-dire
que contre une escouade comme celle-ci, la défense s’alignera
généralement en Nickel (4-2-5, 4 DL 2 LB 3CB 2 S)
Ici,
même si l’image est un peu floue, on peut lire « NB »
sous le 3ème cornerback, c’est généralement celui qui
est en charge de prendre le slot receiver et doit être un run
support sur une situation de course.
Ceci
étant dit, vous imaginez qu’il y a énormément de schémas
différents par rapport aux escouades mise en place. Les Patriots, et
donc Bill Bellichik, sont très fort en ce qui concerne créer des
match-ups défavorables par rapport à la défense adverse, en
appelant des escouades différentes sur presque tout leurs jeux.
La
défense par conséquent doit toujours s’adapter aux escouades
offensives proposées, et ensuite à leur formation. C’est souvent
une fois la formation adverse identifiée que la défense s’agite
et essaye de s’adapter le plus rapidement possible.
En
règle générale, une défense va chercher à être la plus
équilibrée possible par rapport à l’attaque, et répartir le
terrain symétriquement de façon à être le même nombre de chaque
côté de la balle (A droite et à gauche).
Bien
entendu, ce n’est pas possible car il y a onze joueurs sur le
terrain mais il ne faut pas oublier que l’attaque aussi ne peut
être totalement équilibrée puisqu’ils jouent aussi à onze.
Ici,
vous avez une défense qui joue en 4-4 et une attaque qui est aligné
en shotgun, avec 3 receveurs (X,Y,Z) 1 Tight End (F) et un RB (T).
On
peut voir, en partant du centre, que dans la boîte il y a 4 joueurs
de chaque côté de la balle, et donc que la formation est équilibré.
Ici c’est une cover 1 donc le Free Safety est au milieu, ce qui
permet de vraiment bien voir le fait que la défense est équilibrée.
Un
autre critère très important pour savoir si la défense est bien
alignée, et ceci se passe toujours dans la boîte, c’est de voir
si il y a ou non les « triangle de relations » entre DL
et LB.
Ici
on peut voir les triangles E-N-S, E-T-M, E-$-S, E-W-M. Lorsque ces
triangles sont visible, c’est que la formation est parfaitement
équilibrée, et que la défense est prête et n’aura besoin de
bouger que s’il y a une motion de l'attaque.
Voilà
ce que les défenses cherchent à faire à chaque pre-snap, le
problème en NFL c’est que tout va très vite donc on les voit
souvent s’agiter et cela peut donner une impression de panique.
En
ceci, ce n’est pas normal, de les voir s’agiter sachant qu’elles
devraient se placer plus rapidement.
Par
contre, il y a (forcément) une ou deux exceptions qui font que c’est
normal de voir des défenses bouger et avoir l’air paniquées en
pre-snap.
Tout
d’abord, la couverture appelée. Si on est en zone, la défense
s’alignera comme sur une man-to-man et au fur et à mesure du
pre-snap les DB se rapprocheront de leur zone (reculeront pour les CB
en cover 3, avanceront pour une cover 2. Pour le strong, avancera
pour une cover 3, reculera pour une 2.)
Sur
de la man-to-man, les DB peuvent s’aligner comme ils le veulent,
mais ont forcément un alignement défini selon le jeu appelé. Ils
peuvent donc feinter une press coverage et sur le pre-snap remonter à
une technique « soft » (7 yards du receveur), et
vice-versa.
C’est
donc en général les DB qui bougent en situation normale lors des
pre-snap adjustments. Ceci sert à embêter le QB lors de sa lecture
de pre-snap, et lorsque c’est bien exécuté, cela fini très
souvent en passe incomplète ou en interception.
Je
vous invite à regarder cette
vidéo sur la défense d’Oklahoma State en 2011, lors d’un
match contre les Baylor Bears de Robert Griffin the Third, la façon
dont ils l’ont empêché de s’exprimer est assez impressionnante.
Ce
qui nous amène à la dernière raison pourquoi c’est normal
d’avoir l’air un peu paniqué en pre-snap : Le Zone Blitz.
Verchain
vous a déjà fait un cours dessus donc je n’y reviendrais pas en
profondeur. Regardez simplement à 4 :00 lors de la vidéo.
Thomas, le #22 (qui joue normalement Outside LineBacker mais était
aligné sur le slot receiver de Baylor), s’aligne à gauche de la
formation défensive, lors du pre-snap passe du côté droit et
Robert Griffin ne le voit pas, et se fait sacker Blind Side. C’est
ce que l’on appelle un Zone Blitz parfaitement exécuté et une
très mauvaise lecture pre-snap de la part du QB.
Il
y a bien sur des milliers de façon de tromper un pre-snap read, et
cela repose sur tous les détails possibles et imaginables.
(S’aligner 1 yard à l’extérieur/intérieur, s’aligner un yard
plus proche, moins proche, etc.. Tout ces détails permettent de
tromper la vigilance du Quarterback.)
L’une
des façons qui était très utilisé en France pour perturber le
Quarterback était tout simplement de crier comme des fous depuis la
sideline, ce qui n’était pas très fair-play mais marchait lorsque
le QB était intimidé.
Pour
ceux qui souhaitent voir un peu plus de mouvement pre-snap en
défense, je vous invite à regarder des matchs des Steelers (enfin,
l’année prochaine...) ou des Patriots, qui eux aussi bougent pas
mal avant un snap.
J’espère
que ce Coaching Point aura été assez clair, si vous avez des
questions défensives n’hésitez pas et transmettez les à Verchain
qui devrait me les faire passer.
CHEERLEADERS
Comme j'ai distribué les
Awards un peu plus haut dans l'article, il manquait le Cheerleading
Squad of the Year : Les Dallas Cowboys' Cheerleaders. Tribute :
Bon, c'est fini pour aujourd'hui. Et pour longtemps...
Alors...
Il reste encore les playoffs mais merci pour tout Verchain ! It was a pleasure reading you.
RépondreSupprimerEt si je peux me permettre, dans le second paragraphe des quick takes il faut parler de AFC et non de NFC.
Oups, petit problème de relecture. ..
RépondreSupprimerMerci, Matth