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mardi 18 décembre 2012

Verchain's Takes - Week Fifteen



VERCHAIN'S TAKES : WEEK FIFTEEN

Les Takes de la semaine sont présentées par Or Grossman. Qui n'a rien à voir avec Rex. Dommage pour lui...



SCORES, STATS & STANDINGS





VERCHAIN’S TAKES

L'Edito :

Dure, dure semaine pour Roger Goodell...

Il y a eu l'avis rendu par le conciliateur dans l'affaire de la chasse de primes à la tête des attaquants des adversaires des Saints, Pau Tagliabue, le prédécesseur ce ce cher Roger. Tagliabue annule les suspensions pesant sur les joueurs des Saints, tout en reconnaissant que les coaches avaient une responsabilité dans la mise en place du système de primes. Bon, pourquoi pas...

Il y a eu la petite controverse entre Roger et certains joueurs au sujet des matchs du jeudi. Le commish considère qu'ils ne mettent pas en péril la sécurité des joueurs amenés à disputer des matchs à quatre plutôt qu'à sept ou six jours d'intervalle. Ce qui est amusant là-dedans, c'est que les joueurs en question font partie des connards de première catégorie qui revendiquent le droit d'aller charger un adversaire 'sans défense' (par exemple un receveur qui n'a pas encore le ballon) la tête la première comme des abrutis de base qu'ils sont. Les 'fans' qui aiment ce genre de joueur sont sans doute échappés d'un autre temps, aimant les Jeux du Cirque plus que le sport, et suintent une belle nostalgie des combats de gladiateurs, des images de coups de casque enchaînés au stroboscope... Mais bon, heureux les simples d'esprit car une place leur est réservée dans le royaume des cieux...

Mais là où Roger a bien fondu les plombs, c'est dans sa dernière déclaration en date : la NFL pourrait décider (ce seront les propriétaires qui en décideront, Goodell n'est que leur porte-parole) d'augmenter le nombre d'équipes qualifiées en playoffs jusqu'à 16. Et c'est tout simplement ridicule.

À 8 équipes dans chaque conférence, et donc avec les deux équipes arrivées en tête de chaque conférence qui ne bénéficieraient plus d'une semaine de repos avant d'entrer dans la compétition, nous aurions une semaine de matchs comiques et totalement déséquilibrés. Passer à 8 équipes par conférence viderait considérablement de sa substance la saison régulière. Et le plus amusant, c'est de jeter un œil à l'identité des équipes qui pourraient être concernées cette saison.

Parcourons le classement avant cette quinzième semaine de compétition, tenez...

Dans la NFC, Dallas et Washington occupent les huitième et septième place. Les Redskins ont eu leurs bons moments, les Cowboys sont d'une perpétuelle médiocrité. Minnesota, St Louis ou encore Tampa seraient en lutte pour les déloger de ces places. Je suis certain que ça passionnerait l'amateur éclairé, non, de voir un Atlanta-St Louis au premier tour, ou un Niners-Cowboys...

Mais le plus comique, au fond, c'est bien l'AFC qui nous le fournirait... Avec trois matchs à jouer, Pittsburgh et les Jets seraient en 7 et 8. Et derrière ? LOL, comme disent les jeunes... Cleveland, Buffalo, Miami et San Diego sont juste à une victoire derrière les Jets. Et donc seraient dans ce système en lutte pour arracher la dernière place en playoffs... Quelqu'un à un doute sur l'issue d'un Texans-Dolphins ? Ou d'un Houston-Cleveland ? Really ? Child, please...

Qualifier la moitié de la Ligue en playoffs, c'est transformer le sport numéro 1 aux Etats-Unis en un sous-produit ridicule comme l'est devenue la NBA (qui est ridicule surtout depuis qu'on y fait jouer n'importe quel lycéen et que les matchs ressemblent à des rencontres de playground sans aucun sens tactique...) ou comme l'est la NHL (quand ils jouent...). Au baseball, par exemple, seules 4 équipes par Conférence se qualifient pour les playoffs, au bout d'une saison régulière interminable, et cela donne tout le sel à la MLB. Là, ce qu'on nous propose, à moins d'une très large expansion (pas seulement Londres et Los Angeles... au moins 6 équipes au total), c'est de transformer la NFL en un vulgaire cirque permanent. Oh, ça génèrera du pognon à court terme, sans le moindre doute. À long terme, on verra un désintérêt croissant des téléspectateurs, pour une Ligue qui a déjà du mal cette saison à remplir ses stades, plus que les années précédentes en tout cas, alors que l'économie américaine semble entamer une lente sortie de crise.

Ce n'est pas comme si la NFL nous offrait de vrais moments de bravoure cette saison, d'ailleurs. Nous avons droit à la No Fun League dans sa plus simple expression, cette saison. C'est moche, c'est plat, ça manque d'explosions, de matchs dont on se souvient. Des équipes proprettes et sans saveur dominent chacune des conférences, battant les adversaires plus médiocres et perdant contre leurs compétiteurs les plus solides comme les Texans, ou merdouillant de temps à autre comme les Falcons. Ça vous fait bander, ces équipes aseptisées ? Où sont les victoires arrachées au forceps ? De quel match de cette saison régulière allons-nous nous souvenir ? De pas grand-chose, pour ma part (la victoire des Dolphins chez les Jets mise à part, mais c'est le supporter qui parle, là, pas le blogueur)...

Si la NFL fait un pas de plus dans la direction du No Fun et de la maximisation du profit immédiat, je trouverai refuge ailleurs, à un endroit où on trouve toujours quelque chose à se mettre sous la dent dans la cinquantaine de matchs ou presque qu'offre chaque semaine de compétition, le football universitaire...

Quick Takes :

Bon, parlons un peu de football, là.


  • La course aux playoffs est bel et bien dans sa phase finale. Dans l’AFC, Houston, New England, Denver sont assurés du titre de division. Il manque un match à Baltimore pour en faire autant, qui est déjà assurée des playoffs. Indianapolis est bien partie pour accrocher la place de 5. Pittsburgh et Cincinnati s’affronteront en direct dimanche pour la place de 6. Ou pas… Après tout, il restera encore un match derrière, à la maison contre les Ravens pour Cincy, et contre les Browns pour Pitt. Derrière ? Ouais, OK… Dans la NFC, par contre, c’est beaucoup plus ouvert pour les wildcards, même si Seattle devrait en avoir une (il leur reste deux matchs à domicile contre San Fran et St Louis). Chicago, Minnesota, les Giants-Redskins-Cowboys peuvent encore espérer la décrocher, cette fameuse sixième place. San Francisco est assurée du tour des wildcards, au moins. Atlanta quasiment certaine de tenir la première place de la Conférence (une victoire contre les Lions ou les Bucs suffira) et…
  • La lutte pour le titre de la NFC East est beaucoup plus passionnante que ce à quoi on pouvait s’attendre il y a encore 4 semaines. La faute à l’impressionnante série de cinq victoires à la suite des Redskins.
  • Les Packers sont champions de la NFC North… Et ça c’est bon… Pourquoi ? Parce que l’équipe de Green Bay n’a pas la même allure que l’an passé, lorsqu’elle n’avait connu la défaite qu’à l’occasion de la dernière journée, avec Matt Flynn au poste de QB. Parce que cette équipe donne l’impression de ramer beaucoup plus qu’elle ne le devrait, parce qu’elle survit au rythme de la compétition, parce qu’elle parvient à surpasser le paquet de blessures qui s’abat sur elle depuis le début de saison. Parce qu’un garçon comme James Jones, malgré tous ses drops et ses yards dignes d'un numéro 4 est aujourd'hui le leader en termes de réceptions de TD dans toute la ligue. Parce que la défense donne des signes de vie, par moments, et ce même si c'était un Jay Cutler qui avait l'air totalement shooté sur le terrain, notamment dans les toutes dernières secondes du match.
  • Mais ça n'ira pas loin si Mike McCarthy continue à appeler des plays totalement débiles comme ce trick play sur un retour de punt voyant Randall Cobb balancer le ballon en travers du terrain en latéral, sans que le gus qui était censé attraper la balle soit capable de prendre le ballon...
  • Merci pour tout, d'ailleurs, Mason Crosby, mais faut pas rester là, monsieur, ça se voit trop... Farewell.
  • On en fait trop autour de Seattle après deux matchs de suite à plus de 50 points. Une bonne raison d'en avoir marre du bruit ? Pete Carroll nous sert une démonstration perpétuelle de non sportivité. Après avoir continué à passer le ballon contre les Cardinals la semaine passée, il a appelé cette semaine un fake sur un punt alors que ses troupes étaient déjà largement devant au score, à l'entame du quatrième quart-temps. Carroll était déjà détestable à USC pour ce genre de choses, et il continue dans la même veine aujourd'hui. J'en suis presque à souhaiter que Harbaugh West et ses boys lui écrabouillent la tronche dimanche.
  • D'ailleurs, je laisserai Casa en parler en détail plus loin, mais la défense des Pats est passée à la moulinette des Niners. Si en plus Bellichick et compagnie font le jeu des médias qui nous vendent du Kaepernick dans tous les sens, où va-t-on ?
  • Ryan Lindley, le QB des Cardinals est donc le huitième QB rookie à avoir remporté un match en tant que starter cette saison (Kirk Cousins étant le septième, le même jour). Il peut remercier Greg Toler et son pick six de 102 yards, record de la franchise.
  • Parce que les Lions, leurs adversaires du jour, sont dans une spirale infernale. Matt Stafford fait du grand n'importe quoi, avec trois nouvelles interceptions dont le pick-six, donc, à moins de 50% de complétions. Megatron accumule les yards, comme c'est traditionnellement le cas quand les Lions perdent dans les grandes largeurs, mais ce vestiaire pue la poudre, et est au bord de l'explosion.
  • Joe Flacco, le grand leader de l'attaque des Ravens, a encore une fois été à chialer de rire contre les Broncos. Quelque part en Amérique, Cam Cameron est mort de rire. Quelle interception atroce lancée à la toute fin de la première mi-temps, alors que son équipe était menée 10-0. Pick six, ballgame. Baltimore pourrait bien être sur le marché pour un nouveau QB à l'intersaison...
  • Parce que la grande réussite de la saison, c'est la résurrection de Peyton Manning. Period. Sans être brillantissime, il a su exploiter l'effondrement de la défense de Baltimore, insistant sur le jeu de course avec un Knowshown Moreno que je croyais en train de conduire des touristes pendant une croisière aux îles Vadantonku. Avec la neuvième victoire de rang de Peyton contre les Ravens, Denver est aujourd'hui l'équipe à battre dans l'AFC. Mark my words.
  • Ça fait un peu redondant d'en causer encore et encore, semaine après semaine, mais Adrian Peterson tient à lui tout seul les Vikings dans la course à la dernière wildcard de la NFC. All Day court comme un damné à la poursuite du vieux record de yards de Eric Dickerson et en est pour le moment à 1812 yards au sol. Il lui en manque 294 pour battre le record. En deux matchs, dont le dernier contre les Packers qui seront sans doute tentés de laisser souffler les titulaires lors de cette dernière semaine de compétition. Le tout à une moyenne absolument ahurissante de 6,3 yards par course. MVP in the making, s'il bat le record et que ses Vikes vont en playoffs à la surprise générale.
  • Une équipe qui semble tout à coup beaucoup moins certaine d'y aller, en playoffs, ce sont les Giants. De quoi relancer le débat autour d'Eli-te, non ? 7 interceptions pour 8 TD sur les 6 derniers matchs, dont seulement deux belles victoires sur Green Bay et New Orleans. Où vont les Giants ? Je n'en ai pas la moindre idée...
  • New York avait décidé d'honorer la mémoire des enfants massacrés à Newtown (rien à voir avec Cam Newton, lui s'est contenté de massacrer une équipe d'handicapés en Californie). Beau geste... Mais à croire que l'émotion ne suffit pas à gagner un match. Autant KC et Dallas s'étaient sortis les doigts pour arracher des victoires aux Panthers et aux Bengals après les décès de deux de leurs coéquipiers dans des circonstances tragiques, autant là, ça n'a eu aucun effet. Absolument aucun. Fans de Jacksonville, il est donc inutile de vous lancer dans le massacre de masse pour voir gagner votre équipe...
  • Idem si vous êtes fans de Philadelphie... Il y en a ? Ah, oui, le petit monsieur là bas dans le fond de la salle. Une seule solution : arrêter les pertes de balle. Et non, pas de blague vaseuse avec les balles perdues. 30 matchs, 72 pertes de balle. 'Nuff said.
  • Du côté de Pittsburgh, déjà que la ligne offensive est particulièrement atroce en ce moment (David DeCastro, pour sa première titularisation, on a vu que lui, ce qui est passablement mauvais signe), aussi quand vous avez un joueur comme Antonio Brown qui fait du grand n'importe quoi (fumble sur un retour de punt, laisser couler un autre punt qu'il aurait du jouer, sort du terrain avec le ballon alors qu'il fallait tuer l'horloge), on a de quoi être inquiet...

Rookie Quarterbacks :

Le record de yards à la passe pour un QB rookie ne tient plus que par une ficelle moins épaisse que celle qui orne traditionnellement les strings des strip teaseuses de Vegas. 74 yards, pour ainsi dire. Nous aurons donc à n’en pas douter un nouveau recordman la semaine prochaine en la personne d’Andrew Luck qui a donc eu un match mitigé pour son retour dans la ville qui l’a vu naître.
Le plus important, c’est que les Texans ont gagné, bien que Luck ait tenté de mener un nouveau comeback impossible qui l’aurait définitivement installé comme le meilleur QB de la dernière draft. Les stats sont loin d’être géniales, avec 186 yards à 13 sur 27, mais deux TD, dont l’un magnifique avec le go-to-guy de Luck : TY Hilton (au cas où vous n’auriez pas encore compris, TY sort de Florida International, et il vous embrasse) pour 61 yards.

Luck a été de nouveau un peu laissé tout seul dans la tempête, sur ce match. Les Texans n’ont pas été exceptionnels en défense pendant un moment, mais ont su fermer la porte quand ça comptait vraiment, pour éviter un nouveau comeback, donc. Les 5 sacks n’ont pas aidé, mais JJ Watt avait apparemment des trucs à prouver après sa disparition de lundi… Et un fumble forcé par le même Watt à quelques pieds de la ligne n’a pas aidé non plus. En tout cas, ça sent bon les playoffs à Indy. Ils ont besoin d’une victoire, et c’est fini, la cinquième place est acquise.
Great, great job.


Et donc, les Redskins peuvent gagner sans Robert Griffin. Ils l’ont fait pour quelques minutes la semaine passée, et ils nous l’ont refait en entier cette semaine. Avec Kirk Cousins, au début de match bien foiré, comme on peut s’y attendre d’un rookie… Avant qu’il ne trouve Leonard Hankerson (from the U, baby !!!!) pour un TD longue distance. Le fait que les Redskins savent gagner sans Griffin vient un peu tempérer l’impact du joueur, peut-être… Suffisant pour le priver de sa récompense promise de rookie de l’année ? Sans doute pas.


Suffisant, en tout cas, pour qu’on en vienne à glorifier aujourd’hui un autre QB rookie : Russel Wilson. Vous qui me suivez savez que je ne suis pas convaincu, sur le long terme, de l’apport qu’aura Wilson chez les pros. Mais là, le petit monde médiatique qui s’embrase plus vite qu’un adolescent aux alentours de minuit le premier samedi de chaque mois (c’est là qu’on voit que Verchain est très vieux, il n’y avait pas d’internet quand Verchain était adolescent), parce que le QB des Seahoax vient de mettre une dérouillée à la défense des Bills (au Canada, en plus…) après avoir contribué au piétinement de celle des Cardinals la semaine passée. Ah, Wilson… Le mec qui n’est arrivé à son statut actuel que grâce à la sublime erreur d’arbitrage du match contre les Packers, un fameux lundi soir. Parce que, bon, à part cette victoire qui n’a jamais existé, il a battu qui, Wilson, avec son bras ? Des peintres. Et les Patriots, qui n’aiment pas beaucoup les QB rookies, apparemment… Enfin, ceux qui jouent à l’ouest du Mississippi…



Amazing Passing Numbers

Le suivi statistique des passeurs favoris de Verchain (oui, il y a même Brady, mais je ne suis pas fan...) se trouve dorénavant ici.

Pitres Of The Week (this side of the Dolphins) :

The Tampa Bay Buccaneers, Team, Team ? yeah, right...

Et il n’y a pas que l’ami Josh Freeman qui soit en cause sur ce coup. Certes, Freeman, qui n’avait lancé que 8 interceptions sur les 13 premiers matchs a ajouté 4 interceptions sur la rencontre contre les Saints, mais au moins il n’a pas poussé l’embarras de son équipe jusqu’à lancer des TD aux défenseurs adverses.
La ‘performance’ collective de l’équipe, entre une attaque en panne dès lors qu’il s’agissait de marquer des points et une défense aussi perméable qu’une toile de tente Quechua ayant pris un orage dans la montagne en plein mois d’août (ouais, je sais, ça sent le vécu, mais c’est pour ça que vous venez ici, non ?), je ne sais pas bien où pointer le doigt accusateur du censeur que j’aime être. C’est même pas marrant, des branlées magistrales comme ça… Bon, sauf quand ce sont les Jets qui sont du mauvais côté du bâton…
Par contre, sur le bord de touche, on a eu le plaisir ( ?) d’assister à un joyeux petit manège entre le linebacker Adam Hayward et son coach d’unité, le sémillant Bryan Cox, 44 ans aux prunes, se bousculant gentiment… Je ne sais pas bien lequel des deux était le plus énervé, mais pour avoir connu Cox du côté de Miami, je crois que j’aurai bien mis mon petit billet sur le coach plutôt que le joueur.

Bon, ce n’était pas aussi marrant que lors du New Mexico Bowl de samedi, où on avait un peu plus un bon petit fight traditionnel, mais toujours entre coéquipiers. Là, ça n’a pas empêché les Wildcats d’Arizona de l’emporter, au moins…


The Rush To April’s Draft :

Bon, comme c’est la règle dans tout championnat sportif qui se respecte, tout va se jouer pour la première place dans les deux dernières journées. Nos deux leaders perpétuels qui sont sur le podium depuis le début de saison ont une nouvelle fois été au sommet de leur art cette semaine.
Kansas City est au top de son jeu, si peu de temps après avoir commis un faux pas suite au terrible drame qui a frappé l’équipe avec la tuerie suivie de suicide de Jovan Belcher. Rendez-vous compte, KC a poussé l’excellence jusqu’à ne pas enregistrer un first down pendant plus de 30 minutes, et trouvé le moyen d’une pénalité pour delay of game sur une quatrième tentative à 4 yards de la ligne des Raiders, qui étaient pourtant considérés comme des prétendants sérieux jusqu’à ce match qui les aura vu poussés définitivement hors d’atteinte des deux premières places.
Jacksonville continue sa marche triomphale, tel un gigantesque Titanic que le plus gros iceberg est incapable de couler. Ouais, j’aime bien l’image. Contre une équipe de milieu de tableau, Miami, Jax a été égale à elle-même, dominatrice dans tous les compartiments du jeu, sans toutefois avoir lancé un TD à un corner de Miami.
Derrière, c’est un peu la bouteille à l’encre. Oakland semble bien parti pour décrocher la place de trois, mais doit pour cela se méfier des retours de prétendants sérieux comme les Lions qui ont soudainement mis fin à la fantastique série des Cardinals de 9 rencontres sans victoire. San Diego, Buffalo, Philadelphie ou encore les Cards s’ils parviennent à se remettre de leur dernière désillusion, pourraient venir se mêler à la lutte, et en tout cas partager les honneurs avec les Titans, les concurrents les plus sérieux des Raiders.
Le classement :
  • Jacksonville (2-12)
  • Kansas City (2-12)
  • Oakland (4-10)
  • Detroit (4-10)
  • Philadelphia (4-10)
Stay tuned.


MIAMI DOLPHINS REPORT


Overall :
On a vraiment besoin de faire un commentaire sur ce match ? C’étaient les Jaguars, en face, tout de même… Alors, Miami a gagné. Super, non ? Super. Miami a gagné un match que l’équipe était censée gagner contre une équipe qui est à la lutte pour le premier choix de la prochaine draft. Super, non ?


Je me suis fait ch... comme rarement en suivant ce match sur un vieux streaming sautillant. Bon, faut dire que j’avais d’autres sujets d’occupation beaucoup plus intéressants en même temps, mais dont je ne vous parlerai pas ici, parce que ça ne vous concerne pas. Et que je ne parle pas du match des Packers, qui passait, lui, à la télé. Donc, voilà… Boooooooring. On aurait pu croire à un match des Niners de début de saison, tant l’issue du match semblait certaine, et tant l’attaque des Dolphins reposait sur un contrôle de la pendule qu’on ne voit d’habitude que dans les bureaux de la sécurité sociale, comme dirait le regretté Michel Colucci.
Donc, on ne va pas s’amuser à décomposer le bouzin en positives et en négatives pour cette semaine, parce que tout est positif quand on gagne, et que le point négatif vient d’être exposé ci-dessus…

Alors, rapidement, que retenir de ce match, je vous le demande ? Oh, non, pardon, c’est à moi de vous en parler, parce que vous n’avez pas regardé ça, et vous avez eu bien raison.

Rien que pour ça, vous avez eu raison de ne pas regarder...
Record personnel de QB rating pour Ryan T avec 123.2, sur une performance à 2TD sans interception, 22/28 et 220 yards. Mais c’étaient les Jaguars, en face…
26 first downs pour les Dolphins sur la rencontre, soit le plus haut total de la saison pour l’attaque anémique coordonnée à distance par Oncle Fester. Mais c’étaient les Jaguars, en face…
Une erreur d’arbitrage qui permet aux Jaguars de ne pas inscrire un TD parce que le tackle Guy Whimper avait apparemment murmuré qu’il était éligible comme receveur d’une façon trop peu puissante pour être entendu par les arbitres. Mwouais, sans doute l’énorme bruit que faisait la gigantesque foule massée dans les tribunes du Whatever Its Name Is Now Stadium. Mais bon, c’étaient les Dolphins à domicile, sur le terrain…
A la mi-temps, Miami a honoré d'anciens joueurs, pour donner un peu d'amusement à la foule.

Il y avait même une michetonneuse pour accompagner papy, dites donc...
Jorvorskie Lane, mon joueur favori, a inscrit un TD sur une passe de Ryan T à l’issue d’un drive sur lequel Ryan T a été parfait à 6 sur 6. Mais c’étaient les Jaguars, en face…
Oncle Fétide a encore tenté un coup à la n’importe quoi, avec une passe du punter Brandon Fields sur un fake field goal, sans succès. Mais c’étaient les Jaguars, en face…
La défense a arrêté deux fois les adversaires sur 4th down, et engrangé 2 sacks. Mais comme pour nos adversaires du jour, encaisser un sack au moins par match est une habitude qui dure depuis 42 matchs, ça relativise. Mais c’étaient les Jaguars, en face…
Bon, les gars, c'est pas parce que je vous rends à peu près autant de centimètres
dans le caleçon qu'il faut que ce soit moi qui ait la b*te au cirage aujourd'hui...
Brian Hartline est pour la première fois de sa carrière passé au-dessus des 1000 yards en réception. Il est le huitième receveur dans l’histoire des Dolphins à y parvenir. Mais bon, c’étaient les Jaguars, en face…
Avec cette victoire, les Dolphins sont assurés de faire au moins aussi mal que l’an passé en termes de record, et pourraient même finir avec un record à l’équilibre s’ils battent les Bills et vont gagner à Foxboro. Oui, c’est dingue ce qu’une victoire peut vous rendre son homme optimiste… Mais bon, c’étaient les Jaguars, en face…
Oui, je sais, ce Dolphins Report manque de passion. Mais c’étaient les Jaguars, en face…


Prochainement sur vos écrans :
Dumb and Dumber 3.



CASA'S CORNER


49ers 41, Patriots 34, Breakdown and analysis


New England a déjà joué ce genre de matchs à de nombreuses reprises ces dernières années. En janvier et en février. Super Bowl XLII contre les Giants, Wild Card round contre les Ravens en 2009, Divisional round contre les Jets en 2010 et Super Bowl XLVI contre les Giants en février dernier. Quatre matchs, quatre défaites. Et le match de dimanche soir contre les 49ers dimanche soir donc.

A l’exception du premier quart temps contre Baltimore, jamais les Patriots n’avaient autant été bousculés que contre San Francisco pendant plus d’une mi-temps. Mais cette rencontre, le deuxième gros test pour les hommes de Bill Belichick en six jours, suivait à peu de choses près le même scénario que ces quatre défaites cuisantes. Lorsque l’adversaire est capable de ne pas prendre l’eau pendant les quinze premières minutes et arrive à presser Tom Brady par le milieu de la ligne, cette équipe est extrêmement vulnérable. La formule est connue mais rares sont les équipes pouvant l’appliquer.

Malheureusement pour les Patriots, les 49ers sont une de ces équipes. Et la qualité intrinsèque de San Francisco, supérieur aux oppositions susnommées, a fait que l’écart au score a paru complètement insurmontable au milieu du troisième quart temps alors que Kaepernick venait de trouver Crabtree, sur l’action consécutive à une interception de Brady.

31-3 et la messe était dite ?

Malgré une première mi-temps cataclysmique durant laquelle New England a été dominé de manière systématique dans tous les compartiments du jeu et bousculé par les conditions climatiques difficiles, l’équipe, comme le public, n’a jamais abdiqué. Mais pendant près de deux heures, la différence de classe entre les deux équipes était telle que le score aurait aisément pu être de 52 à 3.

San Francisco a parfaitement géré sa rencontre et il convient de chanter comme il se doit les louanges de Jim Harbaugh. Cependant, il y a tout de même eu des erreurs inexcusables de la part d’une équipe ayant pour ambition de voir New Orleans en février. Quatre turnovers, plusieurs couvertures douteuses, que ce soit en défense ou en special teams et un jeu de course aux abonnés absents.

Ce match, je l’avait donc déjà vu à de trop nombreuses reprises. Deux différences toutefois avec les exemples donnés auparavant. Premièrement, les Patriots ont trouvé les ressources, mentales et physiques, pour s’engager dans un furieux comeback, qui même si il n’a pas pu mener à la victoire, est porteur d’espoir pour la suite. Et deuxièmement, c’est peut-être là le plus important, ce match fut joué en décembre, pas en janvier ou février. Autrement dit, il reste encore du temps pour corriger les déficiences aperçues, et dès cette saison, pas l’année prochaine.

Il y a cette remontée fantastique donc. C’est seulement la quatrième fois qu’une équipe avec 28 points de retard réussit à surmonter ce déficit pour égaliser/ prendre la tête. En tout, seulement sept équipes avec un tel retard ont réussi à revenir dans le match à un moment donné et c’est la première fois depuis 1994 qu’une telle anomalie se produit. Cela n’a pas suffit, comme souvent – le bilan des équipes dans une telle situation est de 2-4-1. Mais les Patriots sont apparus aussi invincibles et souverains durant cette tentative de comeback qu’ils sont apparus apathiques et ridicules au préalable.

Quatre drives seulement ont été nécessaires pour remettre les compteurs à zéro, pour quatre TDs et 317 yards alors que San Francisco ne réussissait que 19 yards et 3 punts.

Tout s’est silencieusement mis en place. Pas de feu d’artifice, de TD de 99 yards pour faire basculer le match. Dos au mur, sur ses propres 27 yards en 3&10, Brady trouva Hernandez pour 13 yards et une first down. L’attaque – qui affichait un triste 0/7 en 3rd down avant cela – a alors commencé a trouvé un petit peu de rythme. Woodhead conclut un drive de 73 yards avec une course de 6 yards pour réduire l’écart à 14 points. Et les 49ers ont ensuite rapidement du rendre la balle. Et opérant dans ce no-huddle qu’ils maitrisent à merveille les Patriots se sont mis en marche et le fantastique pass-rush de San Francisco s’est assoupi tandis que la défense de New England s’est réveillée, permettant l’impensable.

Après un nouveau TD de Woodhead, le score était de 31 partout. Incroyable. Personne, absolument personne, ne semble douter à présent d’une victoire des joueurs locaux. Mais le plus irréel dans ce match insensé est le temps qu’il reste encore à jouer. L’horloge lit 6 minutes et 43 secondes. Moins d’un quart temps a été suffisant aux Patriots pour revenir dans cette rencontre qui semblait perdue.

Et il restait peut-être trop de temps. Suffisamment en tout cas pour mettre à San Francisco de renverser la vapeur. Et c’est exactement ce qui arriva. Une nouvelle erreur de New England, très inhabituelle celle-ci, remis les visiteurs dans le match et leur permit de revenir dans le match. Lamar James retourna le kick-off suivant le TD de l’égalisation 68 yards jusqu’à la ligne des 38 yards adverse. Et un play plus tard, Kaepernick trouva Crabtree – encore – pour un TD donnant un avantage définitif au 49ers. J’ai honnêtement de mal à me rappeler la dernière que les Patriots ont perdu un match sur une erreur en special teams, d’habitude toujours très sobres et propres chez Bill Belichick.

Après deux drives au cours desquels la défense de San Francisco a montré un surprenant ressort, forçant deux sacks, en stoppant l’attaque de New England – avec une nouvelle tentative infructueuse de Belichick en 4&2 depuis sa propre moitié de terrain… - les hommes de Jim Harbaugh se sauvèrent de Foxborough avec une victoire qui fut à deux doigts de leur échapper.

Il est difficile de parler de « bonne » défaite. D’un point de vue comptable, cet échec condamne les Patriots à jouer le premier tour de play-off, à moins d’incroyable faux-pas de Denver (qui reçoit Kansas City et Cleveland) et/ ou de Houston (qui reçoit à Minnesota et se déplace à Indianapolis). Par ailleurs, cette défaite a réellement le gout amer d’un échec précoce en play-off.

Mais il reste encore du temps pour corriger le tir. Et étant donné les récents « succès » avec le #1 seed dans la conférence (2007, 2010, 2011), il est peut-être mieux de ne pas être « trop » fort, « trop » vite.

Non ?

Leftover Thoughts :

  • Brady (36/65, 443 yards, 1 TD, 2 INTs) aurait sans doute décroché son 3ème MVP si il avait pu convertir ce drive de 97 yards en fin de match. Mais il a surement perdu ce trophée dimanche soir avec une prestation à l’image de son équipe. Inconstante.

  • Brandon Lloyd aurait-il enfin eu le déclic ? Deuxième performance de haut vol en deux matchs pour l’ancien receveur de… San Francisco. 190 yards en 10 réceptions et si il n’a pas trouvé l’end zone, il a montré pour la première fois de la saison qu’il pouvait être l’arme n°1 de Brady si besoin. Précis et fiable.

  • Les problèmes de ball security aperçus l’an dernier chez Stevan Ridley sont réapparus au plus mauvais moment. Le RB de LSU a perdu 2 fumbles, le ballon rendu plus glissant qu’à l’accoutumée par le temps… qui sera vraisemblablement le même durant les playoffs.

  • Ridley mis sur le banc par Belichick, c’est Danny Woodhead qui a hérité de la majorité des portées en deuxième mi-temps. 61 yards à la course, 21 réceptions et 2 TDs. Le petit lilliputien de l’équipe a une nouvelle fois montré sa valeur aux yeux de tous.

  • Le visionnage du match a parfois été rendu très pénible par le corps arbitral, mené dimanche soir par Ed Hochuli. Habitué des explications à rallonge, il s’est surpassé au cours du second quart-temps, au cours une séquence un peu confuse où il s’agissait de savoir si un joueur de San Francisco, Ted Ginn Jr., avait touché la balle lors d’un retour de kick-off. Après une bonne vingtaine de minutes, 48 replays et une série d’annonces contradictoires, les choses furent mises au « clair ». Résultat des courses, le match s’est étiré pendant 3 heures et 40 minutes.

  • Deuxième interception dans l’end zone en deux semaines pour Devin McCourty, sa cinquième de l’année. Sans une série d’erreurs de New England sur les deux séries suivantes, cela aurait pu une nouvelle fois être un vrai tournant. Le joueur de troisième année de Rutgers est indéniablement plus à l’aise au poste de safety.

  • Meilleure équipe de la ligue en 3rd down, les Patriots ont été maintenus par la défense des 49ers à un piètre 2/15.

  • Si Colin Kaepernick (14/25, 216 yards, 4 TDs and one bad INT) est capable de gagner à Foxborough en décembre, je ne vois pas bien comment Alex Smith pourrait regagner sa place de titulaire.

  • Plus le temps passe et moins je comprends la haine que certains vouent à Chris Collinsworth. Il est – à l’exception peut-être de Mike Mayock dans un registre très différent – le meilleur color commentator du pays. De très loin. Son association avec Al Michaels est tout simplement parfaite et c’est pour un moi un véritable régal chaque semaine. « That was probably Tom Brady’s 17th read » lance t-il après la réception de Michael Hoomanawanui dans le troisième quart-temps. J’en souris encore.

Closing words :

Plus de 1600 mots pour Casa’s Corner cette semaine mais j’aurais pu résumer la prestation de New England à ceci : Up and down. Some good. Some bad. Some great. Some horrid. All over the map.

J’ai été extrêmement critique à l’égard de cette équipe par moments, et dieu sait si on me l’a reproché. Mais malgré cette douloureuse défaite, je ne peux m’empêcher d’avoir plus confiance en cette équipe qu’en 2010 ou l’année dernière.

So don’t worry, we’re still going to New Orleans. I think…



Comme d’habitude, commentaires/ remarques/ critiques/ louanges/ insultes/ mots d’amour bienvenue. Commentaire en bas de la page/ Email/ Twitter.

See you next week.


NEXT WEEK (ON TV)

Le dernier match du jeudi de la saison sera un fort dispensable Lions-Falcons.

Dimanche, Bengals at Steelers pourrait bien déterminer le dernier spot en playoffs de l'AFC.

Les Giants et les Ravens s'affrontent dans un match qui ne sera sans doute pas une preview du prochain Super Bowl.

Enfin, les Niners se rendent chez les Seahawks. Mwouais...

Bonne nouvelle : les matchs du lundi, c'est fini...




COACHING POINT

J'ai eu une demande la semaine dernière pour un coaching point, mais comme il s'agit une nouvelle fois d'expliquer des situations défensives avec lesquelles je suis relativement peu à l'aise, j'ai décidé cette fois de vous parler de l'attaque dans les moments cruciaux d'un match : le Two Minute Drill (TMD).

Quand affronte-t-on ce genre de situations ? Dans les deux dernières minutes de chaque mi-temps, ou au moins dans les deux dernières minutes de la première (en effet, quand on mène largement au score en fin de rencontre, il n'est nul besoin d'avoir recours à une attaque accélérée). Le TMD se déroule généralement sous la procédure du no-huddle : l'attaque ne se réunit pas avant la mise au jeu.

L'objectif est bien évidemment de marquer des points rapidement, pour gagner le 'momentum' avant la mi-temps, revenir au score ou prendre l'avantage. En fin de match, il s'agit de recoller ou de passer devant, tout au moins d'arriver très rapidement à distance pour tenter un dernier field goal, si le score le permet.

Le TMD est pratiqué à l'entraînement. Basiquement, il n'y a qu'une seule unité offensive qui la travaille. Pourquoi ? Parce que les onze joueurs doivent connaître les plays, les signaux du QB, et la mise en place générale de ce type d'attaque accélérée, notamment la gestion du temps. Idem pour les protections de passe. Deux ou trois protections standard sont employées, pour que la ligne sache quoi faire de manière relativement automatique. Le QB peut appeler la protection qu'il souhaite à chaque play.

Le TMD peut ressembler un peu au système d'audibles que nous avons analysé la semaine passée, d'ailleurs, avec des calls qui sont souvent assez proches de ce système, notamment chez les universitaires (c'est parfois totalement différent chez les pros, puisque seul un groupe de joueurs le connaît, ce système).

En général, le TMD ne met en place que deux formations, souvent avec au moins trois receveurs.

C'est par exemple le cas dans notre premier exemple vidéo, avec un maître dans la discipline : Peyton Manning.



Le TMD est déclenché par le quarterback ou par le coach depuis le bord du terrain. Il y a un signal convenu qui indique à l'attaque que le TMD se met en route. Ce signal peut être à peu près n'importe quoi... Même le nom du chien du coach... Certaines équipes universitaires commencent le TMD sur le signal 'Mayday'. Ouais... Exactement le même signal que celui que donne un avion en détresse, c'est tout dire... Bon, quand les Jets le font, si Sancheisse appellait 'Mayday', les mecs se retourneraient sans doute sur lui en lui disant qu'ils le savent bien, qu'il est en perdition...

À chaque mise au jeu, l'attaque s'installe dans le même dispositif. Il n'y a qu'un seul joueur qui est susceptible de se mettre en mouvement avant le snap, le joueur qui occupe le slot. Il s'aligne entre le TE et le receveur 'flanker' pour donner un look 'trips' (trois receveurs d'un côté) ou du côté du receveur 'split end' à gauche pour donner un look 'doubles' (deux receveurs de chaque côté). C'est le QB qui donne le signal au slot receiver de son positionnement. À noter qu'on n'utilise aucun système de fausses audibles, pour ne pas perturber l'enchaînement.

Tout cela est fait pour éviter trop de mouvement qui ralentirait la mise au jeu du ballon, et pour empêcher toute confusion de placement chez les receveurs. Il y a également un signal pour une mise au jeu avant un 'spike' (le QB jette le ballon au sol pour arrêter l'horloge dès que le ballon lui est transmis), qui peut être 'kill' ou 'spike' ou n'importe quoi d'autre. En général, quand le signal est donné, l'équipe se remet strictement dans la même formation que sur le play précédent, pour éviter absolument de prendre un flag pour formation illégale.

Le nombre de plays à appeler dans un TMD est relativement limité. Ce sont souvent une quinzaine ou une vingtaine de plays qui composent le set. Un ou deux 'screens', une ou deux courses (par exemple une inside zone et une 'draw' en fonction de ce que donne le début de séquence), et donc entre 10 et 16 passes, qui sont adaptées dans leur diversité à chaque situation de down et de distance. Il y a même la bonne vieille 'hail mary' ('ave maria', pour les francophones) pour les cas désespérés, ou en tout cas des passes très longues dans une situation de 'last play'.

Le système de passes longues est souvent joué sur les trips, ou en tout cas avec un 'overload' (on envoie un maximum de joueurs sur un seul côté du terrain), et parfois avec un 'bootleg' ou un 'rollout' du QB qui quitte volontairement sa poche pour aller se placer du côté du terrain où les receveurs vont se trouver).

Les joueurs doivent toujours être au point au niveau du down et de l'horloge. Si le play précédent arrête l'horloge, ou si un temps mort est appelé, on peut revenir au huddle, et appeler tranquillement une passe. En général, s'il y a eu une pénalité appelée contre l'attaque, ou que les arbitres mesurent la distance, l'attaque revient en général sur du no-huddle, pour tenter de se relancer et de garder la défense 'on its heels' ('sur ses talons', littéralement).

Un TMD bien au point peut aussi se mettre en place à un moment du match, comme ça, simplement en tant que 'changement de vitesse' de l'attaque, pour déstabiliser la défense.


Le plus important dans le TMD est bien évidemment le quarterback, puisque c'est par lui que tout commence et tout finit, comme souvent dans ce jeu (oui, amis aimant la défense, vous avez le droit de vomir, les sacs à vomi sont à votre disposition sous vos sièges).

Le QB doit être coaché particulièrement pour bien maîtriser le TMD, surtout dans les niveaux inférieurs (du lycée aux universitaires, un QB pro est censé maîtriser le truc, même si les rookies ont souvent besoin d'une mise au point). En général ce coaching particulier du QB, au-delà de la liste de plays et de protections, doit reposer sur les points suivants (au travers de discussions avec le QB ou de démonstrations vidéos, de manière à ce que le QB soit bien imprégné du TMD) :

  1. En général :

  • Connaître absolument la situation de l'équipe en termes de temps morts.
  • S'assurer que le reste de l'équipe a bien compris qu'on entre dans le TMD
  • Connaître parfaitement les règles sur ce qui fait ou pas s'arrêter l'horloge.
  • Savoir si l'équipe doit chercher un TD absolument ou peut se contenter d'un field goal.
  • Connaître la situation en termes de downs, et de distance à parcourir.
  • Dès que c'est possible, revenir dans le huddle (ie quand l'horloge est arrêtée).
  • Savoir quand appeler un temps mort.
  • Savoir quand il faut balancer le ballon hors du terrain ou faire un spike.
  • Ne jamais, jamais foirer sur un 4° down.
  • Eviter à tout prix de prendre un sack dans un TMD.
  • Se concentrer sur le huddle quand on peut y revenir, et ne pas aller causer avec les arbitres, laisser ça au capitaine 'remplaçant'.
  • Connaître ce qu'il faut appeler dans une situation de 'last play'.

  1. Situations de fin de match avec un score à rattraper

  • Savoir ce qu'il reste comme temps morts.
  • Savoir si on veut un TD ou un FG.
    • Si on veut un FG, il faut savoir à quelle distance le kicker est dans sa zone de capacité.
    • Si on veut un FG, il faut savoir combien de temps l'équipe spéciale va prendre pour se mettre en place et exécuter le play, si l'horloge tourne et que l'équipe n'a plus de temps morts.
    • Si on veut un FG, et qu'on a un temps mort, on peut descendre l'horloge jusque 5 secondes environ.
    • Aussi, si on a le ballon, qu'on est à une distance acceptable pour le kicker, il faut savoir ne pas prendre de risque et tuer l'horloge (kill the ball).

  1. Les temps morts :

  • S'il en reste 3, on utilise en général le premier très vite pour arrêter l'horloge, ce qui permet de venir dans le huddle (et donc d'utiliser les audibles traditionnelles).
  • S'il en reste 2, il faut savoir si on a plus besoin du play ou du temps mort...
    • S'il reste 20 secondes et qu'on est sur une 1st and 10, on joue (on a besoin du play).
    • S'il reste 20 secondes et qu'on est sur une 3rd and more than a few, on appelle le temps mort (on a besoin du temps).
  • S'il reste un temps mort, on n'appelle pas de TO avant les 15 dernières secondes.
  • S'il n'en reste plus, on ne fait pas de spike tant qu'on peut sortir le ballon en se donnant la possibilité d'avoir encore 7 secondes (en fonction du down) pour une toute dernière tentative.

La gestion de ces aspects doit devenir totalement automatique, robotisée presque, pour le QB, pour que l'équipe conserve une chance, et pour éviter toute panique. Chaque seconde perdue à se demander ce qu'on va faire est une opportunité de moins de revenir ou de passer devant.

En résumé, un TMD bien au point repose sur la communication des plays, les automatismes (protection, alignements), et la gestion de l'horloge. Si vous parvenez à fonctionner correctement sur ces trois aspects, vous avez de belles chance d'avoir une attaque efficace en TMD.

Allez, un dernier exemple pour finir. Et pour vous prouver que je ne suis pas seulement un bon gros blogueur moqueur : Joe Flacco dans ses œuvres. Et sans interception...



CHEERLEADERS












Bon, ça ira pour aujourd'hui, alors...








3 commentaires:

  1. Plusieurs matchs intéressants en ce week 15, ça change !!!
    Denver qui explose Baltimore (le 4è QT ne compte pas, la messe était déjà dite). L'équipe sera très difficile à battre en playoffs avec une bonne intensité des deux cotés du terrain.
    Les Patriots qui m'ont énervé. Sur-dominé en première mi-temps. Réussissant un come back de 28 pts pour finir sur des erreurs grossières en special team notamment (dommage !!!)
    Les Texans qui redonnent confiance à leurs fans mais seront sans doute juste en playoffs. Quand le front 7 met la pression sur le qb adverse la secondary est tranquille mais...pas sur que ça passe en playoffs.
    Et Green Bay qui se met en difficulté tout seul. Menant 21-10 à environ 7 minutes de la fin, ils jouent un trick play sur retour de punt. Inutile !!! Résultat : 21-13 ou comment perdre un match que l'on a en main bêtement. Mais ce n'était que Cutler en face, safe !!

    Sinon pour le coaching point, il serait intéressant de faire un point sur la OL et ses assignations. Par exemple zone blocking scheme, man blocking scheme pour la course et les différentes pass protection. D'ailleurs le coaching point de la semaine dernière sur les audibles était très bon et dans le même registre, on peut en voir une illustration sur le playbook des Patriots 2003 (une partie en fait) qui traine sur Internet.

    Voilà c'est tout et c'est déjà trop pour un commentaire mais c'est toujours aussi bon de lire ton blog !!

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  2. Si je peux me permettre deux petites remarques :

    1) Maintenant que le college report est fini, je verrais bien le coaching point dans un article à part le lundi. Ca permettrais de répartir la lecture sur la semaine. C'est pas que les grands articles ne me plaisent pas, c'est surtout qu'au boulot quand c'est trop long ça le fait pas (that's not what she said).

    2) Je suis pas d'accord sur le fait que continuer à marquer des points quand on gagne par +10, 20, 30 ou même 100 points soit un manque de sportivité (et évidemment je suis supporter des seahawks mais même si c'était Seattle qui s'était pris une branlée j'aurais tenu le même raisonnement).
    En ce qui concerne je trouve que le manque de sportivité réside justement dans le fait de bacler son match. C'est prendre son adversaire de haut. Et puis quelle est la conduite à avoir ? Quand Brady punt l'année dernière contre les Broncos en série, ça provoque une bagarre...
    Au tennis quand Federer explose n'importe quel pequin sorti des qualifs 6-0 6-0 on dit pas que ça manque de sportivité, non ? Et est ce que le PSG doit s'arrêter de marquer quand il gagne déjà 3-0 ? Après il y a la manière de le faire. Ok, le fake de punt était peut être de trop. Bref je crois que Casa l'avait bien mieux expliqué dans un de ses points. Après, CE N'EST QUE MON AVIS.

    Et puisqu'on arrive à la fin de l'année, c'est pour moi l'occasion de vous remercier pour ce blog, juste excellent ! Love the verchain style (et Kate Upton aussi).

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  3. Merci.

    Pour le coaching sur les ol, j'essaie de faire ça mardi prochain, ce sera court, mais ce sera noel, et c'est l'intention qui compte...

    Publier le lundi, c'est un peu compliqué pour moi en ce moment... et mon graphiste n'a pas le temps de me préparer un nouveau header special pour le moment, je crois. Mais je garde l'idée au cas où il y aurait une prochaine saison de Verchain Inc...

    Pour la sportivité, c'est un truc très important pour les américains... en lycée, on laisse courir la pendule quoi qu'il arrive quand il y a un trop grand ecart... Là, le fake punt est juste too much...

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