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mardi 4 décembre 2012

Verchain's Takes - Week 13


Finalement, quand on fait ça vite fait bien fait, c'est pas mal non plus...

VERCHAIN'S TAKES : 
WEEK THIRTEEN

Les Takes de la semaine vous sont présentées par Izza Rocche



SCORES, STATS & STANDINGS





VERCHAIN’S TAKES

L'Edito :

On entre dans une saison bien foireuse. Non pas que j'aime le soleil, mais dès qu'il y a un millimètre de neige en France, c'est la panique...

En Amérique aussi, c'est la panique. Pas à cause de la neige, non, à cause de la fin de saison qui approche très vite. Et les équipes qui sont assurées de ne pas disputer les playoffs ont un peu tendance à se comporter comme le conducteur franchouillard de base : ils font un peu n'importe quoi dès que ça glisse. Ils semblent mal équipés, déjà...

Bon, qu'a-t-on vu cette semaine dans le monde merveilleux de la NFL ?

Les Eagles ont viré Jason Babin, leur defensive end, un des rares joueurs de la défense à surnager quelque peu. Bon, OK, Babin a des tatouages ridicules, mais a tout de même apporté 5,5 sacks, meilleure performance de son équipe. Farewell. Et bienvenue à Jacksonville. Pourquoi ? Pour donner du temps de jeu au jeune Curry, contraint et forcé. Un power play du front office contre les coaches. Un peu comme ce que faisait Billy Beane chez les Oakland A's en baseball, qui virait les joueurs favoris du coach pour qu'il fasse jouer ses joueurs. Une belle marque de défiance, et une preuve supplémentaire, si besoin était, qu'Andy Reid sera viré en fin de saison, peut-être même avant...

Les Raiders ont tenu Rolando McClain à l'écart de l'équipe. L'ex-star d'Alabama n'a pas sur gérer la transition vers le jeu pro, montrant ses limites notamment sur la vitesse qui l'empêchent d'être un vrai Mike backer de 4-3 (il jouait ILB chez les hommes de Nick Saban). Alors, Oakland essaie d'autres choses, pour voir.

Qu'est-ce que ça nous apprend ? Pas grand-chose... Juste que la NFL devient, en plus d'une Ligue où on demande toujours aux joueurs 'what have you done for me lately', une Ligue où on demande aux joueurs de laisser la place pour voir de quoi demain pourrait être fait...

Et c'est valable également pour les coaches. Après tout, les Titans ont viré leur coordinateur offensif cette semaine. Il était officieusement reproché à Chris Palmer de ne pas mettre Jake Locker dans les meilleures dispositions. A cinq matchs de la fin, ça signifie une possible évaluation de Locker pour sa première année comme starter. Et c'est en soi un constat d'échec devant un recrutement que j'avais trouvé particulièrement médiocre (Locker au premier tour, c'était ridicule en soi).

Et on a pu voir dimanche à quel point le changement de coordinateur avait aidé Locker, une nouvelle fois auteur de passes abominablement lancées. Ce pauvre garçon manque vraiment d'adresse et de précision, ce qui peut vous tuer quand vous devez jouer de derrière et remonter au score rapidement...

Bref, ça patine sévèrement, et ça finira par aller dans le fossé ou embrasser un platane...

Quick Takes :

Parlons un peu de football, si vous voulez bien...

  • Même les plus belles histoires ont une fin. Celle de la course désespérée des Saints vers les playoffs a pris un sacré coup dans le casque jeudi contre les Falcons. Celle de la série qui paraissait interminable de Drew Brees lançant une passe de TD au moins à chaque match s'est arrêtée à 54 rencontres. Nous avons donc un record figé pour l'instant. En plus, les Falcons se sont même permis d'infliger 5 interceptions à Drew Brees, une autre forme de record pour le quarterback de la Nouvelle Orléans.
  • Donc, avec tout ça, les Falcons sont champions de division. Ou presque. La course au playoffs va être tendue dans la NFC. Dans l’AFC ? Nous avons déjà trois vainqueurs de division, avec les Patriots (East), les Broncos (West) et les Texans (South). Reste le Nord… Et encore, si Baltimore arrête de faire n’importe quoi quand on s’y attend le moins, comme ce dimanche contre Pittsburgh, la décision ne devrait plus être contestée très longtemps. Après 4 saisons, Cam Cameron ne s’est pas encore rendu compte que le joueur à qui confier le ballon quand l’attaque n’est pas au top s’appelle Ray Rice, et absolument pas Joe Flacco, qui est juste un bon petit joueur sans génie, un Matt Schaub de plus ? Tsss…
  • Au passage, je suis persuadé que tout l'environnement des Texans a vu Baltimore trébucher avec un certain petit sourire au coin des lèvres... Des Texans qui ont tranquillement forcé un bon petit paquet de turnovers, qui ne doit pas être loin du record de la franchise sur une rencontre... Baltimore va avoir un peu de mal à assurer une place dans les deux premiers de la conférence, et gagner une bye au tour des wildcards dans l'opération. Denver et New England tiennent le choc derrière les Ravens pour le moment, des Ravens qui n'ont plus droit à l'erreur, sauf à espérer une défaillance des deux autres. Baltimore devra donc croiser la route de Denver, également, à la maison. Un match qui pourrait valoir très cher au moment de payer les musiciens...

  • Les Lions de Detroit, eux, ne verront certainement pas les playoffs. C’est fragile, une saison… L’an passé, ils gagnaient de justesse en prenant la tête au quatrième. Cette année, ils s’avèrent incapables de gérer des avantages au score. Ça tient à peu de choses. Calvin Johnson est enfin redevenu lui-même depuis quelques semaines, et il lui faudrait encore de grosses performances à l’avenir pour aller chatouiller le record des yards sur une saison de Jerry Rice, mais c’est comme si l’équipe se désintégrait au fil de la rencontre. Ne pas avoir Titus Young qui s’est aliéné le vestiaire n’aide pas non plus, il faut dire…

  • Et San Diego est un peu dans le même bateau que les Lions. Sans doute pas de playoffs non plus pour les Chargers. Et une même incapacité à fermer quand ils le doivent. C’est triste de voir une équipe où il y a du talent individuel partir en torche comme ça. Et de voir ce qu’est devenu Philip Rivers depuis la saison passée : un Brett Favre du pauvre. Il ne lui manque plus qu’à envoyer des sextos à une greluche à forte poitrine pour devenir la nouvelle idole de Verchain.

  • Les Vikings n'iront sans doute pas en playoffs non plus, remarquez, mais Adrian Peterson mériterait d'avoir la reconnaissance des votants pour un award en fin de saison. Contre Green Bay, dont la défense est toujours aussi perméable, Peterson nous a sorti un nouvel épisode de son impressionnante série de matchs. 210 yards en 21 courses et un TD, ce qui l'amène sur les six derniers matchs à 947 yards et 6TD, à l'impressionnante moyenne de 7,8 ypc. Le comeback player of the year semble promis à Peyton qui a transformé l'attaque des Broncos, mais une nomination à je ne sais quel truc honorifique serait une juste récompense des performances de All Day.

  • Mais malheureusement, Adrian Peterson est handicapé par la descente aux enfers de son équipe de Minnesota. Et notamment la nullité absolue dont fait preuve en ce moment le quarterback Christian Ponder. Oui, le gars qui a été sélectionné au premier tour l'an passé, à la surprise de pas mal de monde...

  • What was THAT, Chicago ? Transformer Russell Wilson en candidat au titre d'offensive rookie of the year, avec trois drives longue distance pour égaliser puis emporter la décision en prolongation ? Really ? Comme si les Bears n'avaient pas compris que le QB des Seahawks était un tout petit bonhomme, intelligent et mobile, pour se laisser prendre ainsi sur la dernière action de TD. Ils ont un peu laissé faire, sur le coup. Un play qui ressemblait beaucoup à une bonne vieille zone read des familles, qui s'est transformée en bootleg... Et, ce n'est pas anachronique, Wilson est beaucoup plus efficace quand il n'est pas dans sa poche que quand il y est. Parce qu'ainsi, il peut voir le terrain devant lui. Ne vous moquez pas, c'est comme ça que ça se passe, sur le terrain. Revoyez l'action. C'est à se la cogner contre la faïence... Et c'est ainsi que le match de la semaine 15 à Soldier Field contre les Packers sera un must-win. Et comme on a vu que Chicago pouvait perdre un match même lorsque Brandon Marshall sortait un match impressionnant comme dimanche, ce match décidera peut-être de la présence en playoffs de l'une ou l'autre des deux équipes.

  • Parce que Seattle s'est replacée sacrément, pour le coup. Et il reste aux Seahawks trois matchs à la maison plus une visite à Buffalo pour boucler la saison. Certes, il y aura les Niners à la maison, mais...

  • Les Niners pourraient bien n'être pas aussi forts qu'on pouvait le penser et que tout un tas de clowns l'ont clamé à l'issue de la victoire chez les Saints la semaine passée... Et que nous avons sans doute une belle petite controverse pour le poste de QB à San Fran... Alors, c'est ça, votre nouvelle vedette au poste de QB ? Colin Kaepernick ? LOL, comme disent les jeunes... Parce que mon ami Alex Smith, qui est une imposture en soi, tout de même, n'aurait peut-être pas coûté 9 points à son équipe, sur un intentional grounding de débutant dans son endzone, et sur un fumble bien moche sur une transmission foirée de trick play... Cette mode des QB scramblers n'est pas prête de s'éteindre, malheureusement, puisqu'on en forme de plus en plus en universitaires, mais elle montre ses limites. Pour un joueur d'élite comme Griffin, combien de joueurs médiocres comme Kaepernick, Newton et les autres ?

  • En tout cas, St Louis a le numéro de l'attaque des Niners, c'est une certitude. Et je ne l'ai pas vu venir, sur ce coup. En regardant ça, j'ai eu peur que nous ayons un nouveau match nul à nous mettre sous la dent, tenez... Jeff Fisher semble avoir redonné un sacré allant à son équipe, qui n'est toujours pas suffisamment constante mais peut sortir le gros match à l'occasion. Derrière notamment deux types : Janoris Jenkins, corner à problèmes (qui vient d'inscrire son troisième TD en deux matchs en retournant le fumble de Colin K mentionné ci-dessus) et Cortland Finnegan, corner à problèmes, qui est rentré dans la tronche de ses adversaires du jour, notamment de Crabtree et Manningham, qui ont un peu perdu le fil en tentant de répondre aux provocations de l'insupportable meilleur ami d'Andre Johnson...

  • St Louis, donc, n'a pas perdu un seul match en division cette saison (4-0-1). On serait en College, ils seraient bien placés pour remporter la NFC West. Malheureusement, en dehors, ce n'est pas tout à fait ça... Mais remarquez, ils pourraient bien se pointer à Seattle pour refaire le coup des Seahawks il y a deux ans, lorsque le titre de champion de division s'était déjà joué entre les deux équipes. Cette fois, ce ne sera sans doute uniquement que pour décider du sort d'équipe wildcard des Seahawks, mais bon, ce serait une belle vengeance rétrospective...

  • Les vrais pitres de la division, ce sont les Cardinals. Ken Wisenhunt doit sans doute chercher à se faire virer. Il ne nous manque plus qu'une petite sortie en conférence de presse façon Denny Greene pour que nous ayons définitivement la preuve que le coach des Cardinals a perdu l'esprit... En tout cas, pour laisser l'immortel Ryan Lindley sur le terrain, il doit avoir un petit problème, le bonhomme. 10/31 ??? Who in the hell do you think you are, kid ? Mark Sanchez ?

  • You just said NFC LEast, right ?

  • Bon, puisque je suis persuadé que vous tous, amis lecteurs, attendez que j'y aille de mon petit couplet sur les Chiefs... Allons-y... Jovan Belcher est un meurtrier, qui s'est suicidé. Les Chiefs ont eu la bonne idée de ne pas honorer publiquement sa mémoire. Mais bon, si ça permet de gagner, il serait bon pour Kansas City qu'un joueur se suicide toutes les semaines... Oh, forget it... Pardon aux familles, tout ça...

  • Ce qui est criminel, c'est que les Panthers ont laissé Brady Quinn lancer pour 210 yards, deux TD, et 83% de passes complétées.

  • Amis fans des Jaguars (oui, il en reste peut-être un qui lit ces couenneries les mardis), je vous avais prévenus. Here's your QB : Chad Henne ! 18/41, 1TD, 1 INT. Vintage Henne ! Bah, consolez-vous, ce match remporte la palme du deuxième match le plus moche de la semaine, après Cardinals-Jets...

  • Et puis, vous avez fait briller Mario Williams, le DE des Bills dont il était de bon ton de se moquer pour son début de saison raté. Depuis quelques matchs, ça va mieux, au point de pointer ce matin à 9,5 sacks sur la saison, après un strip sack sur Henne qui prolonge une série de 5 sacks sur les trois derniers matchs.


Rookie Quarterbacks :


Robert Griffin et son équipe ont encore remporté un match, dans cette triste NFC East où personne ne semble vraiment se détacher à 4 matchs de la fin, et où tout demeure possible. Sur le match en lui-même, pas grand-chose à dire, c’était assez tristouille à voir. Pas de quoi rester éveillé bien longtemps, en fait. Je crois que je vais arrêter de parler de Griffin, maintenant qu’il a battu ses trois rivaux de division, avec quasiment à chaque fois des scripts écrits d’avance, tant on retrouve toujours les usual suspects dans l’affaire. Pierre Garçon comme receveur numéro 1, Alfred Morris comme coureur au dessus des 100 yards. Et un QB qui passe, et qui court (RG3 vient de battre le record de Cam Newton pour les yards au sol pour un QB rookie). Voilà, voilà… Surtout que pour le moment, tout semble aller dans son sens, avec des fumbles se transformant en touchdowns…




Andrew Luck n’a pas sorti le match parfait, loin de là, contre les Lions de Detroit. Toujours est-il qu’il est maintenant le premier quarterback choisi en numéro 1 dans la draft à avoir un record d’au moins 8 victoires dans sa première saison pro.

Les chiffres vous voileront l’esprit, sans nul doute. Parce qu’Andrew Luck n’a complété que 24 passes sur 54. Du Sanchez. Ou du Tannehill, au choix. Et lancé trois interceptions… Oui, jeunes, mais avec 4 TD et un comeback de 12 points de retard réalisé, il a tapé fort, pour s’installer dans le prototype du QB qui n’a pas peur de son ombre, et qui ne flanche pas quand les choses ne se déroulent pas sans accroc, contrairement aux plans de base d’un Hannibal Smith, par exemple. Mais bon, il a tout de même offert les premiers TD pros à LaVon Brazill (qui ne ressemble malheureusement pas à Chico…) et à son ancien coéquipier de Stanford, Coby Fleener.

La dernière action de TD est tout simplement un modèle du genre. A une quinzaine de yards de la ligne des Lions, avec 5 points d’avance pour Detroit, Indy doit tenter le tout pour le tout. Plusieurs tentatives sans succès vers l’endzone… Et tout à coup Luck vous a montré un magnifique play à même de battre la cover 2. Les Colts tentent le stretch vertical, en envoyant 4 receveurs dans l’endzone, figeant les deux lignes de couverture. Donnie Avery fait un tracé en cross rapproché, Luck effectue sa lecture en progression, ses receveurs 1 à 4 sont couverts. Il bouge de sa poche, le pass rush ne parvient pas à l’atteindre, il fait mine de s’élancer pour courir, les corners sont un peu figés, et il délivre une petite passe ‘à la pelle’ à Avery qui venait de traverser toute la largeur du terrain. Le retard pris par les défenseurs est juste trop important pour rattraper le petit pas d’avance qu’a Avery.

Sur cette action, Luck nous a montré une vraie maturité, celle que j’attends encore de voir chez Griffin. Dans les lectures, et surtout dans la volonté de finir son action. Après avoir filé le ballon à Avery, on le voit clairement poursuivre sa course, au cas où son receveur aurait besoin d’un block, comme ça, en passant. Loved the play.


Amazing Passing Numbers

Le suivi statistique des passeurs favoris de Verchain (oui, il y a même Brady, mais je ne suis pas fan...) se trouve dorénavant ici.

Pitre Of The Week (this side of the Dolphins) :

Mark Sanchez, « quarterback », New York Jets.

Les statistiques ne disent pas tout… L’ovation reçue par Greg McEllroy, qui n’a pourtant jamais été un grand quarterback chez les universitaires, tout juste un bon caretaker porté par un jeu de course ultrasolide et une défense mortelle (pour l’adversaire autant qu’elle l’était à regarder), en dit beaucoup plus. Sanchez-time à New York… Pardon, dans le New Jersey… c’est fini, finito, bye-bye…



3 interceptions absolument odieuses lancées aux Cardinals qui ne sont tout de même pas des chasseurs de ballon de classe galactique cette saison, un pourcentage de complétions digne des plus belles heures de Sanchez lui-même… Et McElroy n’est rentré sur le terrain que parce que Tebow n’était pas là. Parce que Rexy, apparemment, ne veut pas de Tebow. Personne de sensé ne voudrait de Tebow comme QB de son équipe, d’ailleurs. Là, Tebow étant blessé, Rexy a finalement pu tirer le lapin de son chapeau, en nous offrant une scène bouleversante et à se tordre de rire. McElroy lance sa première – la seule – passe de TD de sa soirée, carrière en pros, et on voit TacoBoy en train de prendre des notes sur le clipboard qu’il tient à présent comme tout bon backup qui se respecte. Hilarant. Mike Florio de PFT/NBC a eu en direct le Tweet de la soirée : « ce que Sanchez écrit sur son écritoire ? ‘lancer le ballon aux gars avec un maillot vert’ ». Priceless.



The Rush To April’s Draft :

Un seul être vous manque… Face au drame de leur linebacker meurtrier et suicidaire, les Chiefs ont totalement perdu les pédales contre les Panthers qui semblent bien décidés à jouer les empêcheurs de tourner en rond en ce dernier tiers de saison. Ils perdent donc un petit peu de terrain sur les Jaguars, qui, après deux semaines d’hésitations qui les avaient vu abandonner la première place et la tête du classement aux Chiefs, ont renoué avec le niveau auquel il nous avait habitués, face à une équipe de Buffalo qui évolue dans le ventre mou du classement. Oakland se maintient toujours à portée des deux leaders, en étant constant dans l’effort. Derrière, la surprenante équipe de Philadelphie qu’on ne voyait pas atteindre de tels sommets avant le début de saison, pointe le bout de son nez. Méfions-nous d’une fin de saison en boulet de canon des hommes d’Andy Reid qui sera, sans nul doute, couronné coach of the year s’il parvient à déjouer tous les pronostics…


Le Classement :

Jacksonville (2-10)
Kansas City (2-10)
Oakland (3-9)
Carolina (3-9)
Philadelphia (3-9)


Stay tuned.


MIAMI DOLPHINS REPORT




Overall :

Je laisse la parole à Casa pour le commentaire du match. Parce que je n'ai rien à dire, que j'ai juste envie d'oublier tout ça. Oublier. Encore une saison de foutue... Bon, pour vous donner une bonne idée de mon état d'esprit, voilà mon Twitter pendant le match...






Au moins, les Patriots n'ont quasiment pas eu de jeu de course pendant une partie du match... Chez les Dolphins, on a Tannehill, en somme, ce qui suffit à ne pas voir des drives aller au bout. Ryan T a couru pour un TD, hourra !

Bref, nous sommes maintenant officiellement out. Pas encore ? Ouais... Au moins, je me suis bien amusé à suivre en parallèle le match des Jets...

Oh, les Pats ont fait jouer un lineman offensif viré par Miami. Cela doit expliquer pourquoi Miami a eu des sacks ce dimanche soir...



Oncle Fétide. Fétide. Comme l'attaque des Dolphins...


CASA'S CORNER


Bill Bellichick a une nouvelle célébration à son répertoire.
Elle s'appelle : 'Stick it up your ass'.


Patriots 23, Dolphins 16, breakdown and analysis

Nous n’avons pas exactement assisté à un récital dimanche après-midi en Floride. Mais l’essentiel est acquis, New England remportant l’AFC East pour la dixième fois en douze saisons.

Il était illusoire de penser que cette équipe allait survoler l’opposition de manière aussi décisive que ces dernières semaines pour le reste de la saison. Et on en a au final beaucoup plus appris sur cette cuvée 2012 durant cette rencontre que durant celle contre les Jets.

The Patriots can win ugly too. And that is a good thing.

Dans un match qu’ils ne se sont pas rendus facile, loin de là, les joueurs ont su montrer une certaine force mentale qui semblait leur faire défaut depuis le début de la saison, en témoigne les défaites subies dans les dernières minutes contre Arizona, Baltimore et Seattle.

Et j’ai beaucoup écrit en début de saison sur l’incapacité de l’attaque, et de la défense, à mettre une rencontre hors de portée de l’adversaire dans les instants cruciaux. Mais New England a enfin montré un autre visage dans ce type de situations et c’est extrêmement rassurant pour la suite de la saison.

Avec un avantage de 7 points et 8 minutes et 28 secondes à jouer, Tom Brady récupère la balle sur ses propres 20 yards. Les données sont simples, il faut utiliser le plus de temps possible et marquer au moins trois points pour assurer la victoire.

Problème, depuis 2010, les Patriots se sont retrouvés dix-huit fois dans une situation similaire et n’ont su convertir leur opportunité qu’à cinq reprises (0/6 cette saison sous McDaniels). Pour compliquer encore la situation le jeu de course de New England avait jusqu’ici était complètement inexistant, collectant 11 yards en 7 portées en première mi-temps.

Mais l’équipe à cette fois-ci répondu présente, dans un moment crucial, alors que la chaleur, à laquelle les joueurs du Massachussetts ne sont pas habitués, et la fatigue faisait effet sur les organismes. 77 yards couverts en 16 plays, enlevant 7 minutes et 18 secondes au chronomètre. Un cheap-shot FG plus tard, le score est de 23 à 13 en faveur des visiteurs. Game over.

Avant cela, les Patriots sont apparus irréguliers au mieux, apathiques le plus souvent face à une équipe de Miami qui a pourtant tout fait pour leur offrir le match. Entre le punt manqué dès la première série, le fumble de Ryan Tannehill et l’incapacité de l’attaque des Dolphins a produire quoique ce soit offensivement, la tâche était grandement facilitée.

Certes, la défense de Miami a habilement profitée des déficiences d’une ligne offensive décimée par les blessures pour rendre la journée de Tom Brady plus difficile que prévue. Surement refroidi par l’interception à une main de Reshad Jones en début de match, le quarterback de New England a vécu une après-midi difficile et manqué beaucoup de passes qu’il complète normalement avec aisance. Mis à terre quatre fois pour une perte sèche de 25 yards, ce qui est plus que lors de six dernières rencontres combinées, Brady a notamment subit un plaquage terrible de Cameron Wake, enrhumant complètement Sebastian Vollmer sur le coup, dans le troisième quart-temps.



En dépit du crédit qu’il faut accorder aux Dolphins, on ne peut s’empêcher de penser que New England s’est compliqué le travail de manière inutile et que ce type de performance face à Houston ou Denver en playoffs ne pardonnera pas.

On me reproche souvent très trop exigeant, trop pessimiste avec les Patriots mais je préfère cependant voir le verre à moitié rempli après cette prestation en demi-teinte.

Ce qui est mis en lumière dans ce dernier drive incroyable de maitrise, au delà des ressources mentales et physiques démontrées, c’est la diversité des armes offensives à la disposition de Tom Brady. Malgré son match très discret jusqu’alors le jeu de course s’est montré extrêmement précieux et précis, gagnant 54 des 77 yards en 11 portées. Les variations proposées par l’attaque représentent un élément complètement nouveau pour cette équipe et cela pourrait peut-être bien faire la différence en janvier.

Petit à petit, les Patriots commencent à trouver leur véritable identité. L’équipe a selon moi joué contre-nature durant les premières semaines de la saison, changeant ce qui avait le succès de cette franchise depuis des années. Mais le staff semble avoir compris que, malgré l’apport essentiel du jeu de course, Tom Brady reste l’option offrant les meilleures chances de remporter un nouveau Super Bowl.

Et quand on considère le fait que l’effectif n’a pas été complet depuis l’ouverture de la saison dans le Tennessee, il existe de nombreuses raisons d’être optimiste.

Cette équipe semble réellement parer pour passer l’hiver.



Leftover thoughts :


  • Tom Brady devient le premier quarterback de l’histoire à remporter dix titres de division. Wow.

  • Où est passé Brandon Lloyd ? 61 snaps joués pour le receveur qui n’est ciblé qu’une seule fois pour une réception de 10 yards.


  • Mauvaise nouvelle pour Julian Edelman, l’homme-à-tout-faire de l’équipe, qui a été obligé de quitter le stade sur des béquilles. Cela laisse New England avec un manque de profondeur au poste de receveur. Pour pallier à ce manque, Belichick a fait appel à une vielle connaissance, Donte’ Stallworth, qui s’est engagé avec l’équipe ce lundi.

  • Les Patriots continuent leur incroyable série d’invincibilité en deuxième partie de saison. Ils n’ont plus perdu un match dans cette partie du calendrier depuis 2 ans et demi et affichent un bilan de 20 victoires consécutives.

  • 17ème match à plus de 10 réceptions pour Wes Welker, égalant le grand Jerry Rice en haut de ce classement. Et 16ème rencontre à 10+ réceptions/ 100+ yards, ce qui le place seul en tête, devant Rice et Andre Johnson, le receveur de Houston.

  • Entrée réussie pour le vétéran Trevor Scott. Propulsé dans un rôle de titulaire à la suite de la blessure de Chandler Jones et de la suspension de Jermaine Cunningham, il termine avec deux sacks, le premier causant un fumble recouvert par Vince Wilfork.


  • « Next Man Up » semble est la mantra de cette équipe depuis l’arrivée de Bill Belichick. Cela fonctionne, souvent, et dimanche en est encore la preuve. Retrouver l’ensemble des titulaires actuellement blessés serait cependant appréciable.

  • Savez-vous quel quarterback présente le meilleur W-L record de la ligue sur les 22 derniers matchs ? Matt Schaub, prochain de New England, à 18-4.


  • Houston est également la seule équipe invaincue à l’extérieur cette saison (6-0).

  • La rencontre entre les deux équipes sur ESPN lundi prochain devrait avoir d’importantes implications en vue des playoffs dans la conférence américaine. New England, nouveau #2 seed à la suite de la défaite surprise de Baltimore contre Pittsburgh, doit absolument l’emporter pour espérer se rapprocher de Houston. L’autre grand rendez-vous sera la rencontre entre Baltimore et Denver dans le Maryland le 16 décembre.


  • Et votre serviteur aura la chance de se trouver dans les tribunes pour cette rencontre qui fait saliver le pays. J’ai beaucoup de mal à me rappeler d’une rencontre de saison régulière fascinant autant les foules.

  • IS IT MONDAY YET ?

Pèlerinage à Foxborough oblige, « Casa’s Corner » vous parviendra la semaine prochaine avec un jour de retard, mais dans une version spéciale, rallongée, et agrémentée de photos et autres friandises.

N’oubliez pas de me faire part de vos remarques, louanges, critiques ou suggestions, par e-mail à Verchain qui transmettra (si il en a envie) ou dans la section des commentaires au bas de la page. N’hésitez pas non plus à me suivre Twitter, @Rabbit_IYH, où je posterai des mises à jours régulières de mon périple.

See you all next week. In the meantime, thank you so much football fans, it’s been a thin slice of heaven.



NEXT WEEK (ON TV)

Jeudi, on retombe dans les habituels travers, avec un Broncos at Raiders tout en mochitude.

Je ne sais pas trop comment on va passer le début de soirée dimanche. Ravens-Redskins ? Really.

Par contre, la série des matchs de 22 heures verra la mort officielle de la saison des Dolphins, en voyage à San Francisco. On regardera également Saints at Giants.

Le match vedette pourrait être Lions at Packers, sur NBC.

Et enfin un Monday Night qui vaudra quelque chose : Texans at Patriots.


COACHING POINT

Comme promis la semaine dernière, la suite des analyses des couvertures défensives, et comment les battre.

Cover Three :

Illustration du bouzin :



Comment on la reconnaît ?

En général, on trouvera sur le PSR le free safety qui s'approche de l'axe du terrain. Le SS est souvent aligné plus proche de la ligne que le corner de son côté, indiquant qu'il va couvrir la zone 'flat', et que le corner va prendre la zone profonde dans son dos (bon, sur l'image, le SS n'est pas aligné exactement comme il l'est souvent, mais c'était pour bien vous faire comprendre le prncipe...). Si on lit également que le Will est écarté de son DE, il y a de fortes chances qu'il couvre la zone 'flat' de son côté, mais en général le Will va chercher à rester dans une position basique, justement pour ne pas donner d'indice... On voit également généralement les corners jouer un 'bail technique', c'est à dire avoir le dos de trois quart orienté vers la ligne, comme s'ils regardaient à l'intérieur.

Les forces :

  • Les trois zones profondes du terrain sont couvertes, éliminant les passes faciles dans la profondeur, et donc le big play.
  • La défense est protégée contre les courses en puissance sur le strong side, puisque la majorité de l'équipe défensive est positionnée pour pouvoir intervenir dans ce coin là.
  • Dans l'absolu, on peut couvrir huit zones du terrain (dans l'image, le Sam est en rush, comme les 4 linemen, mais dans une autre situation, j'aurai pu dessiner le Sam qui glisse sur l'intérieur et un end qui vient couvrir le 'stop' entre les zones laissées libres).
  • Si, comme sur l'image, on envoie du blitz (ie plus de 4 joueurs en rush), on risque de se retrouver un peu démuni avec des zones peu couvertes.

Les faiblesses :

  • Si la couverture part sur 8 zones couvertes, la défense peut seulement envoyer 3 mecs en rush. Le QB est donc tranquille dans sa poche et peut même improviser...
  • Dans une approche plus classique avec 6 zones couvertes, on a un peu de place pour bouger le ballon sur des trajectoires en curl 'larges' ou sur des tracés horizontaux.
  • Les corners ne peuvent pas contrarier les receveurs en début de route : pas de bump, ou de possibilité de diriger sur l'intérieur.
  • La course en weakside permet de gagner assez facilement des yards, surtout avec un 'pull' d'un garde.
  • La zone flat peut être exploitée sur des passes issues d'un drop à un ou deux pas, très rapides, car le défenseur qui doit occuper cette zone peut s'avérer moins rapide à prendre sa position que le receveur qui va aller rechercher cette même zone.


Comment l'exploiter ?

  • En étirant la défense dans la largeur et la profondeur (deux receveurs envoyés en zone profonde), ce qui peut créer des boulevards dans les zones intermédiaires (disposition en 'spread' de l'attaque).
  • Avec la protection de passe maximale dont on bénéficie sur une couverture de 7 ou 8 zones, on peut exploiter la possibilité d'une course après 'délai' ou utiliser le TE dans une route prise après avoir simulé un block.
  • Tenter des routes 'out and up' sur l'extérieur strongside, à distance du SS, pendant que le corner recule. Quand on a l'avantage athlétique, on peut tenter des routes en post très profondes, dans le dos du safety ou d'un corner.
  • En pratiquant des routes en 'flood', avec trois receveurs dans la même zone, pour créer de la confusion dans la défense.
  • Utiliser le curl ou le stop dans le weakside.
  • Le flat fonctionne également bien, puisque l'objectif général est d'éviter les plays de plus de 5 yards sur de telles couvertures.

Et en cadeau bonus, les assignations défensives sur le cover three : 




Zone Blitz :

Illustration :



Comment on la reconnaît ?

Comme le principe de la zone blitz est de déguiser non seulement la couverture mais surtout l'endroit dont viendra la pression défensive, elle est difficile à lire si elle est bien effectuée. Le principe est d'avoir les blitzers qui prennent leur gap, et d'avoir un joueur qui recule en couverture à la place. Sur l'image, par exemple, le DE va prendre la zone du Will après avoir feinté un rush. Le but étant bien de perturber les lectures des blocks et du QB après le snap.

En général, la couverture sur un zone blitz est une 'fire' (three deep, three intermediate qui sont en lecture des routes). On peut alors penser à une cover three classique, et si les linemen offensifs ne réagissent pas rapidement... On arrive à voir le QB sur les fesses ou lançant une passe n'importe comment. Méfiez-vous toutefois, quand c'est Tony Romo qui a le ballon, on a toujours l'impression que c'est une zone blitz qu'il a en face...

Les forces :

  • Même si l'attaque a choisi une course alors que la défense anticipe une passe, les lignes de course traditionnelles sont couvertes.
  • Grosse pression sur les épaules du QB, ses lectures post snap sont perturbées.
  • On peut doubler une couverture sur un receveur et avoir un lineman qui se trouve dans une zone underneath pour assurer le truc.

Les faiblesses :

  • Si on a des DE en couverture, ils sont dans une position inhabituelle pour eux, et ont notamment une zone d'évolution plus réduite, ce qui limite la taille de la zone qu'ils couvrent effectivement.
  • Faiblesse, par conséquent, sur les routes croisées rapprochées.
  • La play action, si la ligne tient, peut être mortelle avec des joueurs en couverture qui s'arrêtent en pensant à une course et doivent se remettre dans le jeu par la suite.

Comment l'exploiter ?

  • Utiliser le TE qui se retrouve face à un lineman défensif dans l'espace.
  • Idem avec un back sur une passe en screen.
  • Comme mentionné ci-dessus, la play-action, si la ligne tient.
  • Garder le TE et/ou le FB en protection, tout en envoyant des receveurs en profondeur dans les zones non couvertes (même temporairement).

On peut ajouter également la Cover Zero, qui revient à ne pas avoir du tout de safety en couverture. On voit généralement cette disposition sur des situations devant la ligne d'endzone, et ça appelle souvent un gros blitz en puissance. Les Saints par exemple adoraient faire ça avec Gregg Williams commandant la défense. Et encore d'autres , comme une Cover 1 'Robber', qui est une couverture déguisée, avec le safety un peu décalé et donc supposé aller prendre une zone intermédiaire avec un corner qui prendrait la zone profonde, et un LB qui glisserait à la place du SS. Le Mike et le Free vont couvrir les deux zones de l'axe du terrain 'underneath' et 'deep' en attendant que le QB cherche une zone dans l'axe puisque la couverture donnera l'impression que les zones extérieures sont couvertes, appelant donc des passes en cross sur l'intérieur, là où se trouveront finalement le Mike ou le FS (et généralement ce dernier, même si des MLB avec du 'range' peuvent le faire), en position de 'voler' le ballon dans cette zone (robber).

Bref, il y en a encore plein d'autres, et plein d'autres variations défensives. Si ça vous intéresse, je peux voir avec mon conseiller technique, le nouveau membre de la Verchain Family, Phényx, de nous concocter un petit cocktail défensif... Exprimez-vous, Verchain Universe !


CHEERLEADERS









Bon, ça suffira comme ça pour aujourd'hui, tiens...

Alors...









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